KALAPODI - 2020

À Kalapodi, K. Sporn (DAI) rend compte de la poursuite des travaux en 2020. Dans le cadre du projet Digital Roofs, lancé en 2020 à Berlin, dans lequel les normes d’enregistrement numérique systématique des toits anciens sont en cours d’élaboration, A. Busching avait pour objectif d’établir un workflow pour l’enregistrement et le traitement des tuiles de Kalapodi. Près de 7 000 fragments (environ deux tonnes) ont été ramassés - près de la moitié du matériau des tuiles dans les dépôts. A. von Miller a commencé une étude de la céramique protogéométrique et géométrique qui s’étendra à l’ensemble du mobilier des autres périodes de Kalapodi. Concernant la céramique romaine de Kalapodi, D. Grigoropoulos et A. Hein (Dimokritos) ont effectué 420 mesures ED-XRF sur des échantillons de céramique, de terres cuites et autres matériaux argileux provenant de Kalapodi et d’autres sites alentours et datant de l’époque impériale et de l’Antiquité tardive. Les résultats préliminaires des analyses archéométriques et des observations macroscopiques indiquent des groupes d’origine spécifique. L’étape suivante consistera à vérifier et affiner ces regroupements par des analyses de laboratoire (AAN et pétrographie), notamment aussi sur la base d’échantillons d’argiles.
L’étude de la céramique commune de l’Âge du Bronze et du début de l’Age du Fer s’est également poursuivie (K. Christodoulou).
Sur le terrain, les travaux ont consisté en l’achèvement des fouilles dans le bâtiment à remplois Nord-Ouest. L’objectif était de définir davantage l’aspect, la datation et le plan du bâtiment : il s’agit d’un édifice rectangulaire de l’époque hellénistique accessible par un vestibule à l’Est, selon une proposition de restitution de Th. Billis (fig. 1). L’entrée a été déplacée au Sud pour le petit édifice de l’époque impériale (fig. 2). Les pièces construites en murs de moellons dans la partie plus ancienne de l’édifice suggèrent peut-être une occupation différente de l’espace, peut-être industrielle (traces de feu et briques ou tuiles). Dans la partie Sud de la pièce, on a retrouvé un regroupement de huit poids de tisserand. L’un d’eux porte l’inscription ARTEMIS (fig. 3) : le nom de la divinité apparaît ici pour la première fois en entier dans le sanctuaire. Par ailleurs, le secteur à l’intérieur de la fontaine à l’intérieur du péribole du temple Nord a été nettoyé.