KLIDI - 1988

Poursuivant l'exploration de l'abri-sous-roche paléolithique, G. Bailey et ses collaborateurs ont, au cours de la campagne de 1988, ouvert plusieurs nouveaux sondages et repris les forages dans les couches profondes.

1) Sondages. — Les principaux objectifs étaient, d'une part, de préciser la séquence stratigraphique dans la tranchée du fond et la relation stratigraphique entre les différents sondages, d'autre part de recueillir un échantillonnage plus ample de matériel lithique et osseux dans les dépôts les plus anciens (16 000-14 000 B.P.). Ces objectifs n'ont pu être que partiellement atteints.
On a ouvert, dans le secteur Nord-Ouest (Q-R 24, S 20-23), deux séries de petites tranchées perpendiculaires, larges de 0,50 m, qui ont été fouillées jusqu'à 0,80 m de profondeur, et, plus au centre (V-W 25), un sondage profond de 1 m². La fouille a été conduite selon les mêmes méthodes et avec les mêmes techniques que les années précédentes (unités de 50 cm x 50 cm et 5 cm d'épaisseur, tamisage à sec et par flottation, etc.). Le répertoire des trouvailles s'est enrichi, cette année, d'une série de coquillages marins perforés et d'outils en os, dont 5 aiguilles complètes ou fragmentaires. Un certain nombre de sédiments ont fait l'objet d'expériences destinées, notamment, à déceler les restes de microdébitage, de microfaune ou de pollen.

2) Forages. — À l'aide d'un équipement amélioré, on a pratiqué trois forages, qui ont confirmé la présence d'un épais niveau d'éboulis — archéologiquement stérile — sous les couches archéologiques. Le forage le plus profond, poussé jusqu'à 7,10 m sous le niveau de référence du site, a, semble-t-il, atteint le rocher. Il n'y a pas trace d'activité humaine dans ces niveaux profonds, mais le problème ne pourra être définitivement résolu que par des analyses chimiques et minéralogiques des sédiments prélevés.