ANTIQUE SPARTE - 1992

G. B. Waywell (King's Collège) et J. J. Wilkes (University Collège de Londres) ont mené en 1992 une campagne de prospection et de fouilles sur le site du théâtre antique, partiellement dégagé en 1906-1909 et 1924-1928.
Dans la partie Ouest de l'orchestra, on a fouillé deux phases d'occupation médiévales (IX^e-X^e et XII^e- XIII^e s.). Un remblai stérile atteste l'abandon de la ville au VII^e-VIII^e s. ; la dernière occupation antique du site date du V^e ou VI^e s. On a mis au jour le pourtour de l'orchestra, avec sa canalisation et le gradin frontal, ainsi que le passage latéral. Dans un sondage ouvert à l'emplacement du diazoma médian, que l'on a pu étudier en détail, on a découvert une partie de son pavement de marbre.
Au sommet de la cavea, du côté oriental, les fondations avec mortier du mur de soutènement courbe sont bien conservées ; à 6 m plus à l'Ouest, un mur parallèle plus étroit, de même appareil, se dirigeait vers la cavea. Une épaisse couche de briques crues servait probablement de fondation à un passage en haut du théâtre ; elle a livré des tessons suggérant un terminus post quem de la fin du V^e s. av. J.-C. pour la construction de la partie supérieure du monument, composée alors de quinze gradins.
S. Walker a entrepris le catalogage des blocs, et travaillé en particulier sur ceux du frons scaenae. On a pu identifier une série d'ordres architecturaux datant de l'époque d'Auguste à la fin du IV^e s. ap. J.-C.

E. Kourinou-Pikoula publie, Ηόρος 8-9 (1990-1991), p. 93-98, cinq inscriptions découvertes à Sparte, dont une inscription appartenant à un monument honorifique dédié par Κλαυδία Καλλιστονίκα à Néron, de 54-68 ap. J.-C., un bloc architectural remployé comme ὅρος / τοῦ ἱε / ροῦ β, du I^er s. ap. J.-C., et la stèle funéraire du cénotaphe d'Euphrosynos, avec l'épigramme suivante (II^e s. ap. J.-C.) :
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Σῆμα τόδ' Εὐφροσύνοιο κενὸν μελέων μὲν ἐκείνου
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μητρὸς δ' οικτρότατης μεστὸν δεινοῖο πόνοιο
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Δῆμαρχίης, ἣ παῖδα τριηκόντων ἐνιαυτῶν
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πέμψεν ἐς ἀλλοδαπήν καὶ ούχ ὑπέδεκτο πάλιν.

On trouve, BSA 87 (1992), p. 293-303, une étude de P. Armstrong, W. G. Cavanagh et G. Shipley sur les routes et ponts qui ont desservi Sparte de l'époque archaïque à l'époque byzantine.
R. W. V. Catling publie, Φιλολάκων (1992), p. 57-75, le dépôt votif du VII^e s. découvert en 1985 au Ménélaion (cf. BCH 110 [1986], Chron., p. 692).
A. Ajootian publie, Sculpture from Arcadia and Laconia (1993), p. 251-256, deux statues du musée de Sparte, un silène et un satyre couchés, datant du Haut-Empire. On trouve dans le même volume plusieurs études concernant des pièces conservées au musée de Sparte, en partie inédites : quelques fragments du bouclier, avec Amazonomachie sur deux registres, d'une statue d'Athéna provenant probablement du sanctuaire archaïque d'Athéna Chalkioikos (O. Palaghia, p. 167-175), les stèles funéraires hellénistiques et romaines (V. Papaefthymiou, p. 237-244), des reliefs votifs représentant les Dioscures (G. Steinhauer, p. 225-235).