RHAMNONTE - 1992

B. Pétrakos a étendu en 1992 les fouilles à plusieurs zones du site :
— dans le fort, on a poursuivi l'exploration du quartier situé entre le gymnase et les portes Est et Sud. La rue de la porte Est a été entièrement dégagée, jusqu'à la « place des ex-voto », où avaient été découverts des bases votives inscrites. Vers le Sud, la rue mène à un grand bâtiment rectangulaire, de destination militaire. Une phase d'abandon du site précéda la construction des bâtiments de ce quartier. Parmi les nombreuses inscriptions recueillies, l'une, du IV^e s. av. J.-C., est l'[ὅρος] οἰκίας [πε]πραμένης ἐρανισταῖς τ[ο]ῖς Ξενοπείθου (fig. 1). Parmi les fragments de décrets, on signale un décret athénien daté de l'archontat inconnu d'Asklépidès (2^e décennie du I^er s. av. J.-C.), gravé sur un banc dédié à Aphrodite : il autorise le stratège de la paralie Euthykratès fils d'Euthykratès de Myrrhina à procéder à des réparations dans le fort après une attaque de pirates ;
— la rue Sud a été dégagée et remise en état depuis le petit enclos circulaire jusqu'au sanctuaire de Némésis : à cet endroit, la rue a pour limite orientale les probables vestiges d'une fortification élevée à la hâte lors de la guerre de Chrémonidès ;
— au Sud-Ouest du sanctuaire, un lieu de culte populaire, de construction médiocre, en activité depuis le V^e s. av. J.-C. au moins, était dédié à une divinité non identifiée : il pourrait s'agir d'un Thesmophorion.

Sur la rue Nord, on a entièrement restauré l'enclos funéraire d'Hiéroklès, dont la fig. 2 propose la restitution graphique : c'est le seul à présenter des moulures à la base et une corniche en couronnement.
Ergon (1992) [1993], p. 1-7.
 

Concernant les fouilles de 1989, déjà résumées dans le BCH 114 (1990), Chron., p. 717, on trouve un rapport détaillé de B. Pétrakos dans les PraktArchEt (1989) [1992], p. 1-37 ; signalons qu'il y publie dix-sept inscriptions, découvertes pour la plupart dans le secteur de la porte orientale.

D. Knoepfler réexamine, BCH 117 (1993), p. 327-341, le décret en l'honneur d'Épicharès, complété d'un fragment découvert en 1985.