ARGILOS - 1992
Argilos, ville antique, ancient city
Z. Bonias (XVIIIe ΕΠΚΑ) et J. Y. Perreault (Université de Montréal) ont dirigé en 1992 une première campagne de fouilles sur le site de cette colonie d'Andros, située à 4 km à l'Est de l'embouchure du Strymon. La fouille s'est concentrée sur deux zones : le chantier Sud, en contrebas de la colline, et le chantier Nord, au sommet de l'acropole.
Les sept tranchées ouvertes dans le secteur Sud ont révélé au moins quatre états successifs, s'échelonnant entre le milieu du VIe et le milieu du IVe s. av. J.-C. Les vestiges de la fin du VIe-début du Ve s. sont dans un état de conservation étonnant. Ils flanquent une longue rue, large de 5 m, à chaussée de gros galets, qui reliait probablement le port au sommet de l'acropole. Les habitations dégagées au Nord de la rue étaient vraisemblablement construites en terrasses suivant la pente naturelle de la colline ; certains de leurs murs sont conservée sur près de 3 m de haut.
Au sommet de la colline, dans le secteur Nord, quatre tranchées ont partiellement mis au jour un grand bâtiment du début de l'époque hellénistique, édifié sur des fondations plus anciennes. Il comporte une grande pièce rectangulaire dont la partie orientale abrite deux foyers circulaires de 1,70 m de diamètre. Autour de l'édifice, plusieurs murs témoignent de la densité de l'occupation dans cette zone, habitée dès le VIIe s.
Le matériel céramique de cette première campagne est très divers et atteste l'importance du site et de ses échanges. Durant le dernier quart du VIIe s. et les trois premiers quarts du VIe s., la céramique est importée de Corinthe, de Grèce de l'Est et d'Athènes ; au dernier quart du VIe s., la majorité du matériel importé est attique, et il est accompagné d'imitations locales et de céramique thasienne. Au cours des Ve et IVe s., la production attique domine toujours les importations. La présence de céramique thrace et macédonienne permettra d'étudier les relations d'Argilos avec les peuples de ces deux régions. L'étude des monnaies recueillies atteste que la cité d'Argilos, contrairement à l'opinion admise, avait sa propre frappe.
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