THÉRA. – Akrotiri - 1992

Dirigés par Ch. Doumas, les travaux se sont poursuivis en 1992 dans deux secteurs :

1) Maison des Femmes. — La fouille, désormais achevée, a permis de compléter le dégagement du puits de lumière, dont on a découvert le sol ; sous un fragment de sol du premier étage effondré, on a partiellement mis au jour le couloir qui enserrait vraisemblablement le puits de lumière.

2) Xestè 3. — Dans le secteur de l'angle Nord-Ouest du bâtiment, on a recueilli trois minuscules figurines protocycladiques en marbre, dont l'une avait été sculptée dans un fragment de phiale. La poursuite de la fouille du petit tas de pierres qui avait livré en 1985 des cratérisques en marbre protocycladiques a permis la découverte, dans une installation peu soignée faite de plaques dressées comme dans les tombes protocycladiques (fig. 2), d'un trésor d'idoles protocycladiques (fig. 3), dont la surface était rongée par le torrent voisin plus récent : six d'entre elles appartiennent au type « précanonique » (fig. 1), l'une est de la variante de Kapsalôn, une autre du type de Phylakopi. Peut-être ce tumulus du dernier habitat constituait-il une sorte de cénotaphe ou de monument aux ancêtres.
Ergon (1992) [1993], p. 75-81.

A. Sarpaki, BSA 87 (1992), p. 219-230, publie partiellement les résultats de l'étude paléoethnobotanique des restes bioarchéologiques de la Maison Ouest.
On trouve d'autre part sous la plume de W.-D. Niemeier, Aegaeum 8 (1992), p. 97-104, un nouvel examen des fresques, où il détermine trois catégories en fonction du caractère cultuel plus ou moins permanent des pièces qui les abritaient. Ch. Télévantou, ibid., p. 145-159, y distingue des styles et des peintres.
On trouve dans l'ouvrage intitulé Οι τοιχογραφίες της Θήρας (1992), accompagnée d'un texte de Ch. Doumas, la couverture photographique de toutes les fresques restaurées à ce jour.