NÉA RODA. – Sanctuaire - 1996

Fouilles du Service archéologique. — En 1994, la poursuite de la fouille du bâtiment hellénistique (v. BCH 120 [1996] Chron., p. 1261) a montré qu'il n'était pas carré mais rectangulaire (17,80 x 10,20 m), constitué d'un vestibule avec prostasis à 5 ou 6 colonnes et d'une cella à trois entrées. À l'intérieur de cette dernière on a dégagé une banquette le long du mur Est, les restes d'une table à offrandes et, à peu près au centre, un amas de pierres mêlées à des cendres et à des coquillages.
En 1996, on a entrepris la fouille du complexe architectural qui s'étend au Sud du temple hellénistique, mettant au jour deux puissants murs perpendiculaires qui appartiennent à une construction monumentale et, entre celle-ci et le temple, d'autres vestiges du IV^e-III^e s. av. J.-C. La même année, on a découvert fortuitement une inscription fragmentaire du V^e s. av. J.-C., qui était sans doute une borne du sanctuaire.
D'après les données archéologiques, celui-ci fut fondé vers la fin de l'époque archaïque par Sanè, colonie d'Andros. À la fin du IV^e s., il fut inclus dans le territoire d'Ouranopolis, fondée par Alexarchos, frère de Cassandre. On sait par les sources littéraires qu'Alexarchos introduisit le culte d'Hélios : certaines trouvailles de la fouille, comme la tête d'Hélios, les vases octaèdres qui évoquent des symboles astraux, et la représentation d'Hélios sur les monnaies de la cité (v. ibid.) suggèrent que la divinité adorée dans la sanctuaire était bien Hélios ou Apollon-Hélios.
ΑΕΜΘ 8 (1994) [1998], p. 289-294 [I. Vokotopoulou †, E. B. Tsigarida] ; 10A (1996) [1997], p. 333-346 [Ε. Β. Tsigarida].

E. B. Tsigarida donne, dans AAA 23-28 (1990-1995), p. 47-55 et ΑΕΜΘ 10Α (1996) [1997], p. 333-346, un rapport synthétique sur les fouilles effectuées entre 1990 et 1996.