PALIAMBÉLA KOLINDROU - 2000

Menée conjointement par l'Université de Thessalonique (K. Kotsakis) et l'École britannique (P. Halstead), l'exploration du site néolithique (v. BCH 124 [2000] Chron., p. 893) s'est poursuivie en 2000.

Des recherches préliminaires (ramassage de surface, prospection géophysique) ayant révélé, d'une part, la présence de céramique NA, NM et NR – le matériel NA prédominant au centre du site, le matériel NM surtout au Nord-Est –, d'autre part, une série de fossés et de murs entourant la partie supérieure de l'établissement, sept sondages ont été ouverts pour vérifier ces données. De fait, les fouilles ont mis au jour un puissant mur en pierre qui date probablement du NM et, à l'extérieur de celui-ci, un fossé ; les vestiges d'un dispositif analogue datant probablement du NR ont été dégagés à proximité. Il est clair que la colline fut, à plusieurs reprises, délimitée par des constructions de ce type. Dans les zones fouillées, les espaces extérieurs (cours) sont beaucoup plus fréquents que les vestiges d'architecture domestique. D'autre part, plusieurs sondages ont recoupé des tombes d'époque byzantine ; dans un seul sondage, des ossements humains associés à un vase mycénien (HR IIIB) suggèrent la présence d'une tombe perturbée du BR.

L'analyse macroscopique de la céramique montre que différents types d'argile furent utilisés au NM et au NR, la céramique culinaire étant d'autre part mieux représentée au NR qu'au NM. Parmi le reste du matériel, on signale un grand nombre de haches en pierre polie et de pièces lithiques taillées, de la faune (domestique surtout), une grande quantité de coquillages marins et un riche matériel paléobotanique (blé, ers). On note aussi la présence de masses de terre rubéfiée provenant du toit et des murs des maisons.