IÉRISSOS. - Antique Akanthos - 2007

Informations Générales

Numéro de la notice

5688

Année de l'opération

2007

Chronologie

Antiquité - Classique - Hellénistique - Romaine

Mots-clés

Sépulture - Monnaie - Outillage/armement - Parure/toilette - Métal - Nécropole

Nature de l'opération

Fouille - Sauvetage

Institution(s)

ΙΣΤ' Εφορεία Προϊστορικών και Κλασικών Αρχαιοτήτων (XVIe éphorie des antiquités préhistoriques et classiques)

Localisation

Toponyme
Ierissos, Hierissos

Notices et opérations liées

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Description

Dans la commune d’Iérissos, à l’emplacement de l’antique Akanthos, L. Achilara (XVI^e éphorie des antiquités préhistoriques et classiques) a mené en 2007 la fouille de sauvetage sur plusieurs terrains et a mis au jour au total 649 sépultures allant de l’époque archaïque à l’Antiquité tardive. Des restes architecturaux, liés peut-être à une activité artisanale, ont été découverts sur un de ces terrains (Andriotis).

Sur le terrain Andriotis (n^o 179), on a dégagé 200 tombes appartenant à la nécropole de l’antique Akanthos (fig. 1) ; il s’agit de 116 tombes à fosse et douze à tuiles, 71 enchytrismes de nourrissons dans des amphores, un pithos, une larnax et une inhumation secondaire. On observe un grand pourcentage de sépultures d’enfants (plus de 40 %), tandis que le caractère sommaire (avec des défunts placés parfois sur le ventre), souvent collectif, des inhumations indique que celles-ci ont pu être le résultat d’un événement tel une épidémie ou une guerre. Seule une petite proportion (16 %) des sépultures contenaient du mobilier, tel des monnaies et des bijoux en argent ou en bronze et divers vases (gobelet, askos, olpé et autres vases à vernis noir, amphores à figures noires ou à figures rouges, skyphoi, oenochoai, lécythes aryballisques, pithos, marmite), ainsi qu’une fusaïole à vernis noir. Par ailleurs, deux murs perpendiculaires, construits en moellons bruts gris-verts, ont été dégagés dans une partie du même terrain : d’après leur contexte stratigraphique, ils auraient été construits après le IV^e s. av. J.-C. et sont peut-être liés aux espaces d’ateliers voisins ; la présence à cet endroit d’accumulations de tessons (rejets de poterie ?) renforce cette hypothèse.
Sur le terrain Réissoglou (n^o 145), on a dégagé 73 tombes, dont 55 à fosse, cinq à tuiles, une à ciste maçonnée et douze enchytrismes. La datation de ces sépultures, entre la période classique tardive et l’antiquité tardive, a été basée sur le mobilier découvert dans une petite partie d’entre elles, telles des monnaies en bronze, d’autres objets métalliques (fibules, épingle, bagues, clous, anneaux, strigile), une perle en os et des vases en céramique (skyphoi et lécythe à vernis noir, cratère à figures rouges, oenochoé, gobelet, lékané, arytère, lampe).
sur le terrain Karaboukas (n^o 91), on a dégagé 52 sépultures. On compte en particulier quarante tombes à fosse, avec le défunt déposé en position allongée sur le dos (sauf un cas d’inhumation sur le ventre), souvent partiellement recouvert de tessons et, dans deux cas, posé sur un lit funéraire ou dans un cercueil en bois ; on a également découvert sept tombes à tuiles, cinq enchytrismes de nourrissons dans des amphores ; ). Ces sépultures ont été datées de l’époque classique grâce au mobilier trouvé dans plus de la moitié d’entre elles, dont des monnaies d’Akanthos en bronze, des objets métalliques (bagues, boucle d’oreille, fibule, aiguille, anneaux, strigiles, poignard), des perles et divers vases (canthares, skyphoi et lampe à vernis noir, petits amphore et oenochoé).
sur le terrain Psiliangos (n^o 99), on a dégagé 67 tombes appartenant à la nécropole de l’antique Akanthos et datant entre la période classique et hellénistique. On compte en particulier 44 tombes à fosse (le défunt y étant parfois déposé dans un lit funéraire ou cercueil en bois, ou avec la tête recouverte de fragments de vases ou de tuiles), seize tombes à tuiles et six enchytrismes en amphores ou en cratère. Le mobilier trouvé dans 25 de ces sépulture comportait des monnaies en argent ou en bronze, d’autres petits objets métalliques et divers vases (skyphoi, olpé et canthare à vernis noir, amphores) ; par ailleurs, le défunt d’une des tombes à tuiles portait des menottes aux chevilles (fig. 3).
sur le terrain Tzikos (n^o 137), déjà fouillé dans une grande partie en 1994, on a dégagé 15 nouvelles sépultures : il s’agit de quatre tombes à tuiles, quatre à fosse et huit enchytrismes, dont quatre en pithos. Ces sépultures ont été datées entre le VI^e s. av. et le III^e apr. J.-C. à l’aide du mobilier trouvé dans sept d’entre elles, comportant des monnaies en bronze, d’autres objets métalliques (strigile, poignard, fibule, bague, pointe de lance), des aiguilles en os, des astragales, un petit skyphos et un petit lécythe ; par ailleurs, la découverte de clous dans une des tombes indique l’utilisation d’un lit funéraire ou d’un cercueil en bois.
sur le terrain Psemmas (n^o 155), on a dégagé 242 tombes appartenant à la nécropole de l’antique Akanthos et datées entre l’époque classique et l’époque romaine tardive (fig. 4). On compte notamment 161 tombes à fosse (les défunts ayant souvent été recouverts de fragments de vases ou tuiles et parfois déposés dans un cercueil), 33 tombes à tuiles (dont trois étaient entourées d’une délimitation de pierres), 44 enchytrismes et quatre inhumations secondaires. Une inhumation de cheval a également été découverte. Le mobilier, découvert dans un tiers des sépultures, comporte des monnaies en bronze, des objets en bronze ou en fer (fibules, aiguilles, hameçons, bagues, boucles d’oreille, clous, anneaux, strigiles), des perles et astragales en os et des vases à vernis noir ou non décorés (gobelets, skyphoi, canthares, lécythes aryballisques, olpés, lékanés, assiète, lampe, petite amphore), ainsi que des cratères à figures rouges. De surcroît, un défunt était accompagné d’une tablette de défixion en plomb, tandis qu’un autre portait des menottes en fer.