ANDROS. - Plaka - 2005

Dans le secteur Sud-Ouest de l’île d’Andros, Chr. Televantou (XXI^e éphorie des antiquités préhistoriques et classiques) a mené en 2005 une fouille de sauvetage sur le terrain Ph. Maneta et mis au jour les vestiges d’un quartier d’habitation de l’Âge du Bronze composé d’au moins quatre maisons et d’une rue en escalier menant à une petite place (fig. 1-2).

De ces bâtiments, un seul est préservé jusqu’à l’étage (dim. 8 m x 9 m). La fouille s’est poursuivie en profondeur sur l’un des autres bâtiments, partiellement conservé : elle a révélé que celui-ci était construit sur les ruines d’un édifice antérieur. La céramique recueillie à l’intérieur de ces bâtiments compte notamment des pithoi à décor en relief, des cruches, des vases de stockage et des outils en pierre (fig. 3).

Les données de fouille suggèrent que la ville a subi plusieurs destructions à la suite de séismes, entre le début de l’époque protocycladique et le milieu de l’époque cycladique moyenne (2000-1900 av. J.-C.). En revanche, une couche de destruction, repérée entre deux bâtiments, comportait une quantité de céramique qui permet de situer la fondation de la ville à l’époque protocycladique IIIB. Cette datation est confirmée par la présence de graffitis sur la roche comparables à ceux repérés sur le site de l’habitat néolithique de Strophilas (fig. 4). Ces graffitis pourraient faire remonter la première occupation du site au Néolithique Final (3300 av. J.-C.), après l’abandon de Strophilas.