ASSIROS - 1981
Assiros, Asseros, Guvesna
Fouilles de l'École britannique. - La campagne de 1981, dirigée par
, a été consacrée exclusivement au nettoyage et à l'étude des vestiges architecturaux mis au jour au cours des années précédentes. Un rapport préliminaire sur les travaux effectués de 1975 à 1979 a été publié dans le BSA 75 (1980), p. 229-264, tandis qu'un compte rendu détaillé de la campagne de 1980 paraissait dans l'Archaeological Report 27, p. 30-32.Dans le secteur central on a réexaminé les murs et les plans des constructions phase par phase, précisant ainsi, outre la séquence architecturale, certains détails d'ordre technique. On a pu observer, par exemple, que les murs des espaces couverts étaient plus solidement bâtis et mieux conservés que les murs — ou plus vraisemblablement les murets — de séparation entre les espaces extérieurs (cours, rues). Les rares socles de pierre nouvellement identifiés appartiennent presque tous à des murs situés en bordure de rue : ils avaient donc pour rôle d'assurer la protection contre l'érosion et le ruissellement.
Dans la zone Ouest, où les diverses phases architecturales n'avaient pu être encore déterminées avec précision, un nettoyage des coupes, des sols et des murs a permis d'établir la séquence générale et de compléter le plan des constructions de la phase 6. On a vérifié que la phase finale de l'âge du Bronze (phase 5) se subdivisait en trois états, ce qui implique qu'elle dura relativement longtemps. Comme, d'autre part, la phase initiale de l'âge du Fer (phase 3) se subdivise elle aussi en deux ou trois couches, le hiatus entre les dépôts de l'âge du Bronze et ceux de l'âge du Fer apparaît désormais très réduit, sinon même inexistant.
Les constructions de la phase 3 reprennent d'ailleurs le même alignement que celles de la phase 5, qui diffère totalement de celui de la phase 6, où la destruction avait dû être plus complète.
A partir de la zone fouillée au sommet de la colline — et qui représente à peu près 15 % de la superficie totale — on peut d'ores et déjà restituer le plan d'ensemble de l'habitat pendant, cette dernière phase, c'est-à-dire vers 1150 av. J.-C. (fig. 85). De part et d'autre de deux rues parallèles Est/Ouest espacées de 8 m, se répartissent des ensembles de pièces et de cours, celles-ci étant généralement, comme on l'avait déjà noté l'an dernier, deux fois plus grandes que celles-là. Nulle part on n'a trouvé d'axe Nord-Sud, mais une cour, qui occupe en largeur l'espace séparant les deux rues,, permettait peut-être de passer de l'une à l'autre.
La pente Est/Ouest des rues est suffisante pour assurer le drainage des eaux. C'est au même souci que doit répondre le léger exhaussement du sol des cours, qui semble de règle. Il existe cependant, à l'inverse, plusieurs pièces dont le sol est surbaissé, ce qui suppose nécessairement l'existence de seuils en bois.
Légende graphique :
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