PÉTRÈS - 1983

La poursuite des fouilles entreprises en 1982 sur la colline de Gratista (v. BCH 107 [1983] Chron., p. 789) a montré que les vestiges découverts étaient ceux d'une petite ville hellénistique entourée d'un mur d'enceinte et située en bordure de la via Egnatia, comme l'indiquent quatre milliaires retrouvés dans les environs. Les maisons s'étagent sur le sommet et les flancs Sud et Sud-Est de la colline. Jusqu'à présent quatre d'entre elles ont été fouillées. Construites en moellons liés au mortier, avec seulement quelques blocs taillés — en poros ou en marbre — pour les encadrements de portes et de fenêtres, elles présentent toutes deux phases architecturales hellénistiques, sans trace de réoccupation ultérieure. La fouille de ces maisons a surtout produit de la céramique (skyphoi, petits vases à vernis noir et décor estampé, grands vases domestiques) et des objets métalliques (instruments agraires, bijoux en bronze, armes, poids en plomb) ainsi que douze statuettes et protomès féminines en terre cuite, vingt et une monnaies en bronze de Thessalonique et de Pella, et un relief votif représentant Athéna. Ce matériel s'échelonne entre la fin du III^e siècle et la première moitié du I^er siècle av. J.-C. Élefthéros Typos, 12.10.83 et 20.1.84 ; Ethnos, Messimvrini, 19.1.84 ; Élefthérotypia, 20.1.84 ; Kathimérini, Néa, 24.1.84.