MOLYVOTI - 2022
Informations Générales
Numéro de la notice
18570
Année de l'opération
2022
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Molyvoti
Molyvoti
Notices et opérations liées
Description
À Molyvoti, Nathan T. Arrington, Thomas Tartaron (ASCSA / Princeton University), Domna Terzopoulou et Marina Tasaklaki (Éphorie des Antiquités du Rhodope) ont mené en 2022 une nouvelle campagne de fouille sur le site de l’ancienne Strymè.
La fouille sur le site antique s’est concentrée sur la Maison d’Hermès, construite vers 375 av. J.-C. Celle-ci se situe dans un îlot d’habitation de plan urbain hippodaméen qui comporte huit maisons (fig. 1). La fouille a apporté des informations sur la stratigraphie de la maison, sur le nombre de pièces et sur les circulations à travers la maison. La maison de dimensions 17,60 x 17,60 m était en contact avec la Maison de la Gorgone au Sud-Est, une maison non explorée au Nord-Est, et des rues au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. Au moins deux phases de construction/occupation du IVe s. av. J.-C. ont été repérées par la fouille.
La Maison d’Hermès avait une entrée au Nord-Ouest et elle était en terrasse, avec trois niveaux connus. On a identifié plusieurs niveaux de circulation (sols en terre et sols pavés de galets ou de pierres). L’andrôn se trouvait dans l’angle Nord-Est, précédé d’une cour. À l’Est, se trouvait une cour à pastas, dans le niveau de fondation de laquelle se trouvaient des vases miniatures. Plusieurs pièces étaient alignées le long du mur extérieur Sud-Est et on a mis au jour plusieurs canalisations, dont certaines étaient peut-être liées à des activités artisanales. Les murs du secteur Sud-Ouest avaient été en grande partie démantelés durant l’Antiquité. Le mobilier recueilli dans la maison comporte de la vaisselle fine, de la céramique commune, de la vaisselle de cuisson, des lampes et des monnaies. Quinze tuiles portaient un timbre « des Thasiens », ce qui renforce l’hypothèse de l’identification de l’habitat à Strymè antique, emporion thasien qui y transitait des biens variés.
Dans un champ privé proche du lac Mitrikon, huit petits sondages ont révélé la présence probable d’un sanctuaire (fig. 2-3). Dans deux des sondages, on a dégagé une tranchée de fondations d’un mur dont l’élévation n’était pas conservée. Le remplissage de la tranchée comportait de la céramique hellénistique, dont des bols moulés, ainsi que des rebuts de fer. On note également une importante quantité de graines de céréales. Un autre sondage vers le Nord a révélé un long mur (long. 6,11 m ; larg. 0,55-0,94 m) qui a pu appartenir à un ensemble agricole. On a recueilli dans ce sondage aussi du matériel archéobotanique : notamment de la peau de raisin, des tiges de raisin et des graines de raisin, qui constituent probablement les vestiges de la production de vin à proximité. Le dernier sondage a permis de mettre au jour deux murs formant un angle, situés à un niveau inférieur que le mur précédent. Ces murs ont été potentiellement identifiés à des structures appartenant à un sanctuaire : ils sont construits en blocs de taille et présentent une largeur de 1 m. Dans tout le secteur, on a recueilli de la céramique thrace datée de la préhistoire.
On a mené une prospection pédestre, afin de définir davantage le contexte de ce sanctuaire et d’explorer l’utilisation de la terre et le déplacement des activités vers l’intérieur des terres entre la ville classique et hellénistique située sur la côte et une région situé à 16 km et à 7,5 km au Nord-Ouest de celle-ci. 583 unités ont été prospectées, ce qui représente plus d’1 km2 (fig. 4). On a pu définir les limites de l’activité classique et hellénistique. Du mobilier byzantin et ottoman a été repéré dans les secteurs Nord et Ouest, notamment près des villages modernes.
La fouille sur le site antique s’est concentrée sur la Maison d’Hermès, construite vers 375 av. J.-C. Celle-ci se situe dans un îlot d’habitation de plan urbain hippodaméen qui comporte huit maisons (fig. 1). La fouille a apporté des informations sur la stratigraphie de la maison, sur le nombre de pièces et sur les circulations à travers la maison. La maison de dimensions 17,60 x 17,60 m était en contact avec la Maison de la Gorgone au Sud-Est, une maison non explorée au Nord-Est, et des rues au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. Au moins deux phases de construction/occupation du IVe s. av. J.-C. ont été repérées par la fouille.
La Maison d’Hermès avait une entrée au Nord-Ouest et elle était en terrasse, avec trois niveaux connus. On a identifié plusieurs niveaux de circulation (sols en terre et sols pavés de galets ou de pierres). L’andrôn se trouvait dans l’angle Nord-Est, précédé d’une cour. À l’Est, se trouvait une cour à pastas, dans le niveau de fondation de laquelle se trouvaient des vases miniatures. Plusieurs pièces étaient alignées le long du mur extérieur Sud-Est et on a mis au jour plusieurs canalisations, dont certaines étaient peut-être liées à des activités artisanales. Les murs du secteur Sud-Ouest avaient été en grande partie démantelés durant l’Antiquité. Le mobilier recueilli dans la maison comporte de la vaisselle fine, de la céramique commune, de la vaisselle de cuisson, des lampes et des monnaies. Quinze tuiles portaient un timbre « des Thasiens », ce qui renforce l’hypothèse de l’identification de l’habitat à Strymè antique, emporion thasien qui y transitait des biens variés.
Dans un champ privé proche du lac Mitrikon, huit petits sondages ont révélé la présence probable d’un sanctuaire (fig. 2-3). Dans deux des sondages, on a dégagé une tranchée de fondations d’un mur dont l’élévation n’était pas conservée. Le remplissage de la tranchée comportait de la céramique hellénistique, dont des bols moulés, ainsi que des rebuts de fer. On note également une importante quantité de graines de céréales. Un autre sondage vers le Nord a révélé un long mur (long. 6,11 m ; larg. 0,55-0,94 m) qui a pu appartenir à un ensemble agricole. On a recueilli dans ce sondage aussi du matériel archéobotanique : notamment de la peau de raisin, des tiges de raisin et des graines de raisin, qui constituent probablement les vestiges de la production de vin à proximité. Le dernier sondage a permis de mettre au jour deux murs formant un angle, situés à un niveau inférieur que le mur précédent. Ces murs ont été potentiellement identifiés à des structures appartenant à un sanctuaire : ils sont construits en blocs de taille et présentent une largeur de 1 m. Dans tout le secteur, on a recueilli de la céramique thrace datée de la préhistoire.
On a mené une prospection pédestre, afin de définir davantage le contexte de ce sanctuaire et d’explorer l’utilisation de la terre et le déplacement des activités vers l’intérieur des terres entre la ville classique et hellénistique située sur la côte et une région situé à 16 km et à 7,5 km au Nord-Ouest de celle-ci. 583 unités ont été prospectées, ce qui représente plus d’1 km2 (fig. 4). On a pu définir les limites de l’activité classique et hellénistique. Du mobilier byzantin et ottoman a été repéré dans les secteurs Nord et Ouest, notamment près des villages modernes.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D'après le rapport de mission remis par l'ASCSA en 2022.
Légende graphique :
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localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
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Date de création
2023-08-04 14:00:01
Dernière modification
2023-12-18 13:57:29
Figure(s)
Fig. 2/ Molyvoti. Mur appartenant probablement à une structure agricole hellénistique près du lac Mitrikon. Vue depuis l'angle NE du sondage.