ANTIQUE AIANI. – Nécropole de Livadia - 1992

G. Karamitrou-Mendessidi publie, ΑΕΜΘ 4 (1990) [1993], p. 75-92, un rapport sur les fouilles de 1990, qui ont porté sur la zone des tombeaux monumentaux, au lieu-dit Livadia, au Nord de la ville antique. Elles ont mis au jour un foyer préhistorique circulaire, de 1 m de diamètre, surmonté de quelques ossements animaux accompagnés de tessons brûlés, qui suggère que le site n'a pas eu une utilisation uniquement funéraire. Une tombe en fosse a livré un canthare Matt-Painted, un alabastre mycénien et une épingle de bronze. Dans le même secteur, d'autres tombes en fosse dataient d'époques diverses (archaïque, classique, hellénistique). Aux époques archaïque et classique, quelques fragments architecturaux pourraient témoigner de l'existence d'édifices funéraires de caractère monumental. Sur un canthare est gravée l'une des inscriptions les plus anciennes de Macédoine : ]αλιος ἐμὶ τῆς Δολίō (ou δολίō). Une stèle funéraire en calcaire, à fronton, porte le nom ΚΛΕΙΟΝΑ, inscription du dernier quart du V^e s. Sur un autre fragment de stèle, on lit le nom ATTYA, en lettres d'époque classique. On signale enfin un fragment de pithos inscrit dans un alphabet qui n'est pas encore identifié, ainsi qu'un fragment de tuile portant une transaction commerciale, du milieu du V^e s. : ΑΡΚΑΠΟ / ΣΕΡΙΑ / ΗΗΗΔΔΔΔΔ / ΔΔΠΙΙΙ (cf. BCH 113 [1989], Chron., p. 642).
L'antique Aiani fut longtemps une ville florissante. Les résultats des fouilles donnent une nouvelle dimension à la physionomie de l'hellénisme macédonien et contredisent la théorie couramment répandue d'un isolement culturel et social de la Haute Macédoine.

La poursuite des fouilles de la nécropole archaïco-classique a livré un riche mobilier, parmi lequel on note cinq vases métalliques de la 2^e moitié du VI^e s. et plusieurs épistomia en or, ornés de méandres et de palmettes.
Presse, 31/07-13/08/1992.

Au cours d'une conférence, G. Karamitrou-Mendessidi a signalé la découverte, dans une tombe monumentale, d'une frise en os à décor en relief représentant des femmes, des guerriers portant des boucliers, des chars, des animaux et des oiseaux aquatiques.
Tα Νέα, 13/01 ; Μακεδονία, 14/03 ; Ριζοσπάστης, 3/05/1992.

Pour une étude d'ensemble sur les recherches concernant la ville, à la lumière des découvertes archéologiques, cf. G. Karamitrou-Mendessidi, Αρχαία Μακεδονία V (1993), p. 653-667.