ANTIQUE PRAISOS - 1992

Sous la direction de J. Whitley, une équipe de l'Université de Galles (Collège de Cardiff) a entrepris en 1992 de nouvelles recherches sur le site, connu comme cité des Étéocrétois et très partiellement fouillé (par R. C. Bosanquet en 1901 et K. Davaras récemment). La campagne avait pour objectif de photographier et de relever les vestiges et structures encore visibles sur le site délimité par les première, seconde et troisième acropoles.
On a pu dresser le plan général des terrasses et vestiges de la pente Nord-Ouest de la première acropole et dessiner l'élévation de murs situés au sommet de cette acropole. La différence de leurs appareils suggérait celle de leur datation : l'un, de la fin de l'époque classique ou du début de l'époque hellénistique, butait contre un mur polygonal probablement archaïque. Trois autres, en appareil « cyclopéen », pourraient être d'époque néo-palatiale : ils constituent vraisemblablement des murs de terrasse ou de fortification. Un autre mur, en blocs rectangulaires réguliers, pourrait appartenir à une structure comportant des éléments taillés dans le rocher qui daterait de la fin de l'époque classique ou du début de l'époque hellénistique.
L'occupation MR IIIB ou C — qui pourrait même dater du MR I — était limitée au sommet de la première acropole ; bien que d'étendue limitée, la taille et l'aspect soigné des murs de cette première phase suggèrent qu'il s'agissait déjà d'un site occupé en permanence. Les quelques murs archaïques repérés attestent que le site avait conservé la même extension à cette époque. En revanche, les vestiges tardo-classiques et hellénistiques prouvent l'étendue du site : l'extension maximale de la ville de Praisos date des deux siècles et demi précédant sa destruction par Hiérapytna en 140 av. J.-C. environ.