ARÉTHOUSA. – Paliambéla - 2001
Arethousa, Maslar
En 2000 et 2001 , l'Institut finlandais a poursuivi, sous la direction d'A. Kariviéri, l'exploration de la basilique paléochrétienne au lieu-dit Paliambéla (v. BCH 125 [2001] Chron., p. 949 [Chronique n.11138]). Les travaux ont porté sur les secteurs Ouest et Nord (fig. 1).
1) À l'Ouest du monument, on a poursuivi l'exploration dans la zone des deux murs découverts en 1999 (v. ibid) ; sous la base de statue remployée dans l'un d'eux, on a repéré une base de colonne en place appartenant sans doute à une colonnade. Juste au Nord de celle-ci, sous une épaisse couche de tuiles décorées, la présence d'un foyer et de deux amphores in situ suggère que la colonnade ne se poursuivait pas vers le Nord-Ouest, où il y avait apparemment une cuisine.
2) Au Nord de la basilique, la prospection électromagnétique de 1999 avait indiqué la présence de murs que l'on supposait appartenir à la nef latérale du monument. De fait, une série de sondages a mis au jour la quasi-totalité du mur extérieur Nord de cette nef. La fouille a révélé que celle-ci était munie d'une entrée séparée, à son extrémité Est, à côté de l'abside. Presque en son milieu et perpendiculaires à son grand axe, deux murs recouverts d'enduit hydraulique indiquent que, dans une deuxième phase, une partie de la nef servit de citerne. Dans la couche de destruction de la nef Nord, on a trouvé de nombreuses tuiles timbrées d'une étoile ou une croix ; au-dessous, une abondante céramique, des objets en bronze, un grand nombre de monnaies, quelques lampes et une grande quantité de faune. On note aussi la découverte de plusieurs objets byzantins d'usage domestique, suggérant une réoccupation ultérieure de l'espace.
Parallèlement à la fouille, on a poursuivi la prospection électromagnétique qui a révélé, au Sud de l'église, un complexe de bâtiments datant, d'après les trouvailles de surface, de la période tardo-romaine. On a d'autre part procédé à la restauration et au relevé détaillé des mosaïques (v. BCH 122 [1998] Chron., p. 884). Une couche de cendre repérée sur les mosaïques du narthex suggère que le monument a probablement été détruit par un incendie, à moins qu'il n'ait déjà été détruit — peut-être par un séisme — au moment de l'incendie. D'après l'étude préliminaire du matériel, le monument fut érigé vers la fin du Ve ou au début du VIe s. et abandonné vers la fin du VIe ou au début du VIIe s. apr. J.-C.
ΑΕΜΘ 14 (2000) [2002], p. 117-124 ; 15 (2001) [2003], p. 181-186 [A. Kariviéri].
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