THESSALONIQUE. – Nécropole Ouest - 2002
En 1996-1997, les fouilles de la 9e Ephorie des antiquités byzantines ont mis au jour une quinzaine de nouvelles tombes paléochrétiennes aux croisements des rues Aristatou et D. Sképarni et Margaropoulou et Plapouta. D'autre part, cinq fouilles d'urgence dans le quartier d'Ambélokipi ont amené la découverte de plus de deux cents tombes de la même époque, ainsi que d'un cubiculum ; à noter surtout une tombe voûtée (rue Péleiadou) décorée de peintures murales en rouge sur fond blanc (deux séries de carrés avec diagonales) (fig. 1) et qui a été transportée au musée de la Civilisation byzantine ; cette même tombe a livré un trésor constitué de 16 monnaies de bronze et d'une dizaine de bijoux en or, en bronze et en os. AD 52 (1997) [2002] B'2, p. 693, 700-702 [D. Makropoulou, E. Marki, A. Koussoula].
Parmi les nombreuses fouilles d'urgence menées entre 2000 et 2002 par la même Éphorie, plusieurs ont porté sur cette nécropole, mettant au jour près de deux cents tombes qui datent pour la plupart de l'époque paléochrétienne (lVe-VIle s.).
On note en particulier un complexe funéraire et une chapelle qui ont été explorés dans le quartier d'Ambélokipi (angle des rues Agathonos et L. Spartiati) . Le complexe, de plan carré (5 m de côté), renfermait six tombes voûtées de part et d'autre d'un couloir. L'une des tombes était décorée de peintures murales (imitation de marbre dans la partie inférieure, pétales de roses et christogramme dans la partie supérieure). Le complexe, qui appartenait sans doute aux membres d'une famille influente du IVe s. apr. J.-C., fut utilisé jusqu'au VIIe s. apr. J.-C. Deux autres tombes, postérieures au VIIe s., ont été repérées dans ce même terrain. Contre la partie Nord du complexe, une chapelle (3,80 x 2,80 m) fut édifiée, sans doute au VIIIe-IXe s., pour abriter une tombe d'enfant ; elle ressemble aux chapelles construites sur les ruines d'églises paléochrétiennes ou sur la nef centrale de basiliques (Octogone de Philippes, basilique Γ d'Amphipolis) .
Les résultats de cette fouille tendent à confirmer que les nécropoles de Thessalonique ne furent pas complètement abandonnées après les invasions du VIIe s. mais que, juste après la période d'insécurité, un certain nombre d'habitants revinrent y enterrer leurs morts. ΑΕΜΘ 1 5 (2001) [2003], p. 321-330 [E. Marki] ; Σωστικές Ανασκαφές 2001, p. 6.
Dans le même secteur, on signale aussi les découvertes suivantes : quarante-sept tombes (à ciste, à tuiles, en fosse) organisées sur trois niveaux (rue Kallithéas) ; trente-sept tombes, dont une seule à ciste renfermant des vases en verre (rue Kapatou) ; vingt-cinq tombes, dont dix de grande taille à couverture voûtée (rue Péleiadou) ; dix-huit tombes construites, à ciste ou à couverture voûtée, renfermant des vases en verre et appartenant à des membres de la classe aisée (rue Thiséos) ; cinquante-cinq tombes organisées sur deux niveaux, dont l'une (ciste à couverture voûtée) conservait des peintures murales représentant le paradis : paons et oiseaux dans un paysage de feuillage (rue Oréopoulou) ; un complexe renfermant six tombes, trois de part et d'autre d'un couloir (angle des rues Chrysospathi et Monahou Samouil). Σωστικές Ανασκαφές 2001, p. 12-13, 18-19 ; 2002, p. 3, 7, 13.
D'autre part, un cimetière du XIe s. apr. J.-C. a été exploré près de l'extrémité Sud-Ouest de l'enceinte urbaine, à l'emplacement des portiques paléochrétiens, rue Moskoff (v. Chronique n.9848). Σωστικές Ανασκαφές 2001, p. 15.
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