PAROS. - Paroikia - 1998
Antiquité - Archaïque - Classique - Hellénistique - Romaine
Paros, Paroikia
En 1998, de nouvelles tombes de la nécropole romaine ont été mises au jour au cours de deux fouilles d'urgence. Deux tombes à ciste, dans le terrain Chardavella, contenaient des inhumations multiples ; parmi leur mobilier on note des vases à parfum en verre, des monnaies en bronze et des bijoux en or. La poursuite de la fouille dans le terrain Alifiéri, au lieu-dit Haghios Pantéléimon (v. BCH 120 [1996] Chron., p. 1304) a révélé six nouvelles tombes à ciste incorporant des blocs archaïques, classiques et hellénistiques en remploi ; elles ont livré des vases à parfum en verre, de nombreux objets en os, des bijoux en or et en argent, des miroirs en bronze.
À très faible distance des tombes romaines, on a fouillé un monument circulaire en marbre à trois degrés, d'époque archaïque (fig. 205). Il présente des affinités avec le monument funéraire de Théagénès à Thasos, colonie de Paros. Sur certains blocs du monument sont gravés des noms, comme ΚΑΝΩΝ, ou des dessins, comme des symboles phalliques, des maisons et des empreintes de pieds. Le bloc monolithique circulaire qui couronne le monument porte un tenon pour la fixation d'une colonne ou d'une statue. Dans ce même terrain on a aussi découvert un relief en marbre d'époque classique représentant une péplophore (v. ibid.) qui pourrait appartenir au décor sculpté d'un temple de grandes dimensions.
Dans le sanctuaire d'Asclépios et d'Apollon Pythien, au lieu-dit Haghia Anna, on a achevé les travaux de restauration (v. BCH 125 [2001] Chron., p. 986-987) ; on note la découverte d'un bloc en marbre portant, sur deux faces, deux figures en relief, l'une assise, l'autre debout tenant un arc (sans doute à Artémis) ; le relief date de la première moitié du VIe s. av. J.-C. (v. ibid).
Au lieu-dit Marapas, à 2 km de Paroikia, on a repéré un espace cultuel hypèthre ; il s'agit d'un petit plateau formé par le rocher naturel (en marbre) sur lequel sont gravées de nombreuses paires de pieds. Des gravures de ce type, repérées sur d'autres monuments de Paros, sont en général expliquées comme les pieds de pèlerins qui gravaient leurs pieds quand leurs vœux se réalisaient. AD 53 (1998) [2004] B'3, p. 791-794 [Y. Kourayos, S. Détoratou].
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