MAKRYGHIALOS. – Nécropole Nord de Pydna - 2001
Archaia Pydna, Ancient Pydna
Nécropole Nord de Pydna. — En 1997 et en 2000-2001, les fouilles sur la colline où s'étend cette nécropole (qui est à la fois la plus ancienne, la plus vaste et la plus dense) se sont poursuivies avec des résultats particulièrement intéressants.
1) Terrain 951. — La poursuite des fouilles d'urgence menées depuis 1995 dans ce vaste terrain qui se trouve dans la partie Sud-Est de la colline a révélé de nombreuses tombes. Les plus anciennes, dispersées et de types divers, datent du début de l'Âge du Fer. L'usage systématique de l'espace comme nécropole commence au début du Ve s. av. J.-C., notamment dans une zone parallèle à la route côtière qui menait de Pydna à Méthônè. Au début du IVe s., le nombre des tombes diminue (prise de la ville par Archélaos), mais, après le milieu du IVe s. (prise de la ville par Philippe II), la nécropole s'étend sur la presque totalité du terrain. AD 52 (1997) [2002] B'2, p. 659 ; AΕΜΘ 15 (2001) [2003], p. 363-368 [M. Bessios, A. Athanassiadou].
Dans ce même terrain on note, d'autre part, la découverte d'un groupe de trois tombes à ciste d'enfants, richement dotées (1re moitié du Ve s. av. J.-C.) ; les couvercles de leurs cercueils étaient presque entièrement recouverts de figurines en terre cuite (plus de cent cinquante), mais aussi de vases, dont certains en verre et en albâtre. Les défunts portaient des bijoux en or, en argent et en verre. Parmi le mobilier funéraire, on note une subdivision de la monnaie archaïque d'Égine, la première trouvée à ce jour en Macédoine. Ibid., p. 382-383 [eid. et al.].
2) Tombe collective. — En 2000, on note la découverte inhabituelle d'une tombe collective du IVe s. av. J.-C. Il s'agit d'une fosse rectangulaire (4 x 1,80 m) profonde (3,90 m), avec entrée au Nord (fig. 1) ; elle contenait cent vingt sépultures, déposées en quatre phases (soixante dans la plus ancienne et respectivement deux, quarante-six et douze dans les phases suivantes). Entre les dépositions, l'épaisseur du remblai oscillait entre 0,10 et 0,50 m. Les défunts avaient été jetés dans la fosse sans soin ni orientation particulière. Outre une rare céramique, le mobilier comprenait quelques bijoux et autres objets métalliques en rapport avec l'habillement des défunts, dont quatre portaient aussi des chaînes en fer. L'examen des squelettes a montré qu'il n'y a pas de differentiation de sexe ni d'âge et que sont probablement représentés des groupes familiaux ; d'autre part, l'absence d'ecchymoses ne plaide pas en faveur d'une mort violente. ΑΕΜΘ 14 (2000) [2002], p. 385-394 [M. Bessios, S. Triantaphyllou].
Vestiges d'habitation et de fortification. — Les fouilles dans le terrain 951 ont aussi révélé des vestiges d'habitat : un vase en marbre assignable au CA et des outils en pierre suggèrent une installation du BA. Des vestiges de constructions du IVe s. av. J.-C. ont aussi été repérés dans le secteur Ouest du terrain (réserve) et dans le secteur central (andrôn pavé de mosaïque : oiseau, poisson, vase et inscription Σατύρ[ου] ou Σάτυρ[ος]) ; de rares vestiges d'habitat hellénistiques dans la partie Est du terrain, près de la route côtière ; des traces d'habitation d'époques tardo-romaine et paléochrétienne au sommet de la colline.
Toujours dans le même terrain, on a exploré quatre fossés dont le tracé, parallèle au rempart Nord, suggère qu'ils étaient en rapport avec l'enceinte. Dans la partie centrale du terrain, devant le fossé B, une galerie souterraine parallèle à celle-ci et munie de deux entrées à escalier daterait du milieu du IVe s. av. J.-C. Elle pourrait avoir une fonction poliorcétique ou, puisqu'elle se trouve dans le secteur de la nécropole, un rapport avec le culte des morts. Ibid., p. 363-368 [M. Bessios, A. Athanassiadou].
D'autre part, des fouilles d'urgence menées à l'occasion de travaux de voirie des deux côtés de l'autoroute Athènes-Thessalonique ont recoupé un canal d'irrigation d'époque romaine et les vestiges d'une ferme de la même époque. Ibid., p. 379 [M. Bessios, A. Athanassiadou et al.].
V. Isaakidou présente, dans Zooarchaeology in Greece, p. 233-238, les premiers résultats d'une analyse du mobilier en os et en corne de l'habitat néolithique de Makryghialos, s'in-téressant surtout à leur technique et à leur fonction.
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