VÉLESTINO. – Antique Phères - 1997
Âge du Bronze - Bronze Moyen - Bronze Récent
Âge du Fer - Protogéométrique - Géométrique
Antiquité - Classique - Hellénistique
Velestinon
En 1997, huit fouilles d'urgence ont été effectuées par le Service archéologique, mettant au jour des vestiges qui s'échelonnent entre le Bronze Moyen (antique Phères) et la période tardo-byzantine.
1) Vestiges préhistoriques. — Nécropole de l'Âge du Bronze. Cinq tombes (simples fosses) datant du BM et de l'époque mycénienne ont été fouillées au lieu-dit Tambachana, situé au cœur de la ville antique (angle des rues Hypéreias Krinis et Ethn. Antistassis, à l'Est de la fontaine Hypéreia). Elles contenaient en général un défunt en position contractée, sans mobilier funéraire. Néanmoins, une tombe qui était séparée en deux (dans la longueur) par une dalle verticale (fig. 1), contenait dans l'un des deux compartiments les ossements d'un adulte, et dans l'autre ceux d'au moins trois bébés accompagnés de neuf petits vases et plusieurs perles (en pâte de verre et en or).
2) Vestiges protogéométriques et géométriques. — Tombes. Une petite tombe à tholos d'époque protogéométrique/géométrique a été découverte au cours d'une fouille d'urgence dans le secteur du Centre hospitalier (terrain Boura), qui se trouve à l'extérieur de la ville antique, au Sud, un endroit que l'on pensait dépourvu d'antiquités. La tombe mesure 2,50 m de diamètre et contenait de nombreux défunts. Le mobilier funéraire, dispersé, était constitué de vases en céramique, de quelques armes en fer et quelques bijoux (fibules en fer, anneaux en fer et en bronze, perles en terre cuite et en pâte de verre). Au-dessous de ces inhumations, au centre de la tombe, on a découvert des ossements calcinés (appartenant à un ou plusieurs défunts) dans une fosse peu profonde. Il s'agit du premier exemple d'incinération trouvé jusqu'à présent à Phères.
Deux tombes en fosse de la même période ont été explorées au lieu-dit Tsifliki (terrain Paschou), aux abords Est de la ville moderne, à l'extérieur et à une grande distance de la ville antique. Leur présence à cet endroit, où l'on ne connaissait pas de vestiges antiques, correspond soit à l'extension de la nécropole Sud-Est, soit à un petit établissement agricole.
3) Vestiges héllenistiques. — Nécropole Sud-Est. Dans la même région (Tsifliki, terrain Kalambakioti) on a exploré deux tombes hellénistiques, dont l'une était recouverte à l'intérieur de tuiles laconiennes. Ces tombes pourraient appartenir à la nécropole Sud-Est et confirmer ainsi sa grande étendue. De cette même nécropole provient une stèle funéraire inscrite (ΠΡΟΥΤΑΡΧΟΣ | ΑΝΤΕΜΕΔΟΝΤΕΙ|ΟΣ) trouvée fortuitement par un particulier.
Habitations. Des vestiges de constructions hellénistiques à caractère sans doute domestique, ainsi qu'un puits ont été fouillés au-dessus de vestiges épars de constructions plus anciennes (mycéniennes ou protogéométriques et classiques) au lieu-dit Tambachana (v. supra). Parmi les remplois incorporés dans la construction des murs hellénistiques on note le buste féminin en marbre et la partie supérieure d'une stèle votive inscrite (YΒΡΙΝΝΩ ΣΩΣΙ|ΒΙΟΥ Ε[Ν]ΝΟΔΙΑ ΕY|ΞAMENA).
Installations artisanales. Des fouilles d'urgence à l'occasion de l'élargissement de l'autoroute (échangeur d'Aérinou, au Nord-Est de la ville antique) ont mis au jour une épaisse couche d'occupation hellénistique renfermant des restes (tuiles, masses d'argile, abondante céramique, scories, figurines en terre cuite et une figurine en bronze en forme de stèle hermaïque) qui suggèrent la présence d'une installation artisanale.
Route. Un long segment de la voie antique qui reliait Phères à Pagasai/Démétrias a été mis au jour, entre la route moderne de Volos à Larissa et le chemin de fer, aux abords de l'usine d'armement, lors de travaux publics. Large de 10 m au moins et explorée sur 200 m de long, cette voie antique est parallèle à la route moderne.
4) Vestiges byzantins. — Nécropole tardo-byzantine ou post-byzantine. Au lieu-dit Tambachana (v. supra), on a aussi fouillé 55 tombes de construction peu soignée appartenant à une nécropole chrétienne et remployant de nombreuses pièces antiques. Cette nécropole est sans doute liée à la présence de l'ancienne église Sainte-Paraskévi qui se trouvait à l'emplacement de l'église actuelle de Saints-Constantin-et-Hélène.
D'autre part, on a poursuivi les travaux de mise en valeur du rempart antique de Phères en construisant des chemins dallés le long de celui-ci pour faciliter sa visite.
AD 52 (1997) [2003] B'2, p. 467-470, 495-496 [A. Doulgéri-Intzessiloglou].
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