TANAGRA - 2002
Tanagra
En 2001 et 2002, le programme de prospection dirigé par J. L. Bintliff (université de Leyde) en collaboration avec B. Slapsack (université de Ljubljana) et leurs collègues grecs, a été poursuivi dans la ville antique et ses alentours (chora). À l'intérieur de la cité, on a achevé la prospection et le relevé topographique de tous les vestiges architecturaux apparents. Avec les données complémentaires de la prospection géophysique, le plan de la ville classique, de type hippodaméen, avec ses quartiers d'habitation organisés en insulae et ses rues, est graduellement clarifié. On a pu identifier des modifications majeures faites au plan originel des maisons à l'époque romaine, ainsi qu'un secteur d'activité artisanale, sans doute de production de céramique, installé à l'époque médiévale dans une zone abandonnée de la ville antique. Parmi les découvertes les plus intéressantes de l'année 2001 il faut mentionner celle d'un groupe de quatre maisons allongées sur l'acropole ; d'après la céramique associée, elles datent de la période ottomane, ce qui indique la présence d'un hameau, sans doute un cifilik, au cœur même de la ville antique, aux XVIe-XVIIIe s. apr. J.-C. À l'extérieur de la ville, on a repéré plusieurs petites nécropoles classiques aussi bien près du rempart, sans doute de part et d'autre de routes menant vers la campagne, que dispersées dans la chora ; il s'agit sans doute de cimetières familiaux. Les établissements ruraux se trouvaient sans doute à une assez grande distance de la ville : deux fermes ont été repérées à égale distance de la cité, à 1 700 m vers le Nord et l'Ouest. Juste à l'Est de la ville il existe aussi des indices de l'existence possible de bâtiments domestiques extra-muros. Enfin trois grandes villas romaines, avec des restes de mosaïques et de peintures murales, ont été repérées à 1 km de la ville, l'une à l'Ouest, les deux autres au Nord.
L'abondance de la céramique classique, souvent de très bonne qualité, immédiatement à l'extérieur des remparts, pose problème : est-elle liée à la présence de sanctuaires ou de tombes ? La seconde hypothèse paraît la plus plausible dans la mesure où l'on a repéré un grand nombre de tombes dans cette zone autour de la ville.
Pharos 9 (2001), p. 33-74 [J. Bintliff et al.] ; AR 48 (2002), p. 51-52 ; 49 (2003), p. 45-46.
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