MONT ATHOS - 2004
L'Institut canadien en Grèce (CIG) (Institut canadien en Grèce)
Εφορεία Εναλίων Αρχαιοτήτων (Éphorie des antiquités sous-marines)
En 2003 et 2004, une prospection sous-marine a été menée au large de la péninsule du Mont Athos par l'Institut canadien (S. Wachsmann, institut d'Archéologie nautique de l'université du Texas) et l'Éphorie des antiquités sous-marines (K. Dellaporta). L'objectif était la recherche de restes d'épaves de la flotte perse qui, d'après les sources littéraires, avait sombré à cet endroit vers 492 av. J.-C. au cours de la première invasion de la Grèce par les troupes de Darius. Selon Hérodote (VI 44), presque 300 bateaux coulèrent et plus de 20 000 hommes périrent dans une tempête. C'est la raison pour laquelle Xerxès, lors de son invasion de 480, entreprit de creuser un canal dans la partie la plus étroite de la péninsule pour éviter de contourner le cap du Mont Athos. La recherche a été conduite à l'aide du sonar embarqué sur le V/R Aegaeo du Centre hellénique pour la Recherche marine.
En 2003, le sondage sidescan a couvert 173 km2 de fond marin, à une profondeur de 480 m, du golfe d'Hiérissos jusqu'à l'extrémité Sud de la péninsule. La prospection a été centrée au Sud-Ouest de la péninsule, près du cap Phonias, où en 1999 deux pêcheurs avaient recueilli deux casques en bronze d'époque classique (v. supra). Une recherche intensive à cet endroit (prof. 96 m) a permis de localiser une petite jarre à l'intérieur de laquelle se trouvait un objet métallique qui s'est avéré être un saurotère (chardon fixé à l'extrémité inférieure de la lance pour équilibrer la pointe et servir d'arme secondaire) avec des restes de bois. La découverte de cet artefact suggère qu'un vaisseau de guerre sombra à cet endroit.
En 2004, les recherches à l'Est de la péninsule n'ont pas apporté de résultats intéressants. En revanche, la poursuite des recherches dans la zone où avait été découverte la jarre au saurotère a permis de localiser (prof. 130 m) un groupe de six amphores dont l'une, la seule qui a été remontée, daterait du 2e quart du IVe s. av. J.-C. et proviendrait de Mendé. Il reste à préciser si ces amphores appartiennent à la même épave que les casques ou à des épaves différentes. Un deuxième groupe d'amphores repéré dans la même région daterait de l'époque byzantine. AR 51 (2005), p. 80-81 ; http ://www.cig-icg.gr/fr/fieldwk_pubs/active/underwater.html.
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