POGONI. – Méropi - 1997
Meropi, Rombates
En 1997, le Service archéologique a poursuivi ses travaux (fouilles et prospection) sur trois sites de la vallée du Gormos ; les résultats de ces recherches sont publiés dans AD 52 (1997) [2003] Β'2, p. 553-557 [É. Andréou].
1) Au lieu-dit Glava de Kato Méropi, on a poursuivi l'exploration de la nécropole (tumulus) et de l'habitat assignables à la transition de l'Âge du Bronze à l'Âge du Fer (v. en dernier lieu BCH 125 [2001] Chron., p. 881). Dans la nécropole, la fouille s'est limitée au secteur Est, où l'on a exploré une tombe archaïque dotée de bijoux et d'un vase en bronze.
Dans l'habitat, repéré en 1991 à l'Est de la nécropole, on a effectué des travaux de nettoyage et constaté que son étendue était supérieure à 1 ha et qu'il était organisé sur quatre terrasses. À l'intérieur de cet habitat, qui est entouré d'un mur d'enceinte irrégulier (larg. 1,80-2,00 m), on a repéré les vestiges d'environ 50 habitations circulaires. Les fouilles, menées à l'extrémité Ouest de l'établissement, ont dégagé les fondations de sept constructions, circulaires ou ellipsoïdales, entourées d'un péribole en Π. La plus grande d'entre elles (A, diam. 7 m) possède une structure centrale en pierre reliée au mur extérieur par des murets rayonnants ; elle avait peut-être une fonction cultuelle. Toutes les autres (Β, Γ, Ε, ΣΤ, Z) sont de dimensions beaucoup plus réduites (diam. 3 m env.). On note aussi la présence d'un mur courbe (Δ) qui doit appartenir à un vaste bâtiment. Outre de la céramique non tournée, on a recueilli de nombreuses pièces d'outillage lithique, un petit outil en os de type ciseau à deux tranchants et des clous en fer à large tête.
2) Au lieu-dit Anémomylos, situé sur une colline (alt. 740 m) entre deux affluents du Gormos, ont été repérés de nombreux vestiges de constructions (quadrangulaires ou à murs courbes) entourés de deux murs d'enceinte parallèles distants de 12 m. Au sommet de la colline, on a fouillé un tumulus (haut. 2,50 m ; diam. 12 m) recouvert de pierres et de fragments de pithoi ; il était entouré, au moins en partie, par un mur (de soutènement ?). À l'intérieur du tumulus, on a mis au jour une construction absidale (5,50 x 2,40 m) renfermant la partie inférieure de deux grands pithoi à décor incisé in situ, enfoncés dans des cavités creusées dans le sol. La découverte de restes de feu à côté de l'un des pithoi et d'une masse d'ambre (1 500 g) à l'intérieur de celui-ci (identifié par les laboratoires du Centre d'archéométrie Démokritos et du musée de Préhistoire de Berlin) suggère que l'espace servait de réserve ou d'atelier. L'origine de l'ambre n'a pas pu être identifiée mais sa présence confirme que le site se trouvait sur la « route de l'ambre », qui reliait l'Europe du Nord à la Méditerranée orientale. À l'intérieur du bâtiment absidal on a aussi recueilli des éclats d'ambre, une dent de sanglier, un outil en os, ainsi que de la céramique non tournée et minyenne à décor gravé. Une construction circulaire (diam. 2,50 m), pourvue d'un sol dallé et d'une porte, a aussi été explorée sur la colline.
3) Au lieu-dit Ambélia, situé à 400 m au Nord-Est du site précédent, sur un plateau qui surplombe un torrent du Gormos, on a aussi repéré un grand nombre de constructions rectangulaires et à murs courbes ; elles étaient réparties en plusieurs groupes dont chacun était entouré d'un péribole. Parmi le mobilier recueilli, on signale un grand objet en trachyte verdâtre, qui pourrait être un bétyle ou un menhir. À l'intérieur du lit du torrent on a repéré une série d'ouvrages hydrauliques, notamment des petites digues pour lutter contre les inondations.
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