NÉA KALLIKRATEIA - 2003
Nea Kallikratia
Habitat antique. — En 2002 et 2003, quatre fouilles d'urgence à l'emplacement de la ville antique repérée en 1999 (v. BCH 127 [2003] Chron., p. 972-973), notamment sur le flanc oriental de la colline située à l'Ouest de l'agglomération moderne, ont amené la découverte de nouveaux vestiges de constructions. Parmi les plus anciens, une structure souterraine en forme de ruche (prof. 1,20 m, larg. 1,90 m) qui fut utilisée, d'après le matériel céramique, du VIIIe au Ve s. av. J.-C. De l'époque classique (fin Ve-milieu IVe s.) datent deux bâtiments oblongs, partiellement explorés, dont l'un est situé près du rempart maritime (portique ?) et l'autre au centre de l'habitat (temple ?) ; de construction monumentale, ils avaient très probablement un caractère public. Non loin du dernier, on a repéré une rue pavée (larg. 5,4 m, Est-Ouest), dont on a reconnu trois états datant du IVe s. De nombreuses fosses-dépotoirs furent repérées, contenant du matériel archaïque et classique.
Rempart. — En 2003, deux puissantes constructions, sans doute en rapport avec la fortification de la ville, ont été mises au jour près du littoral (terrain 344) . La première, un segment de mur en briques crues (sans socle de pierre), fut repérée non loin du tronçon du rempart antique découvert en 2000 (v. ibid.) . Le nouveau mur, conservé sur 7, 5 m de long et 1,15 m de haut (14 assises) , a la même largeur que le rempart (2,90 m) et suit la même orientation (SE-NO). Pour sa construction on a utilisé des briques carrées (0,49 x 0,49 x0,08 m) fabriquées à l'aide de trois mélanges d'argiles différentes, ce qui donnait des couleurs variées aux assises du mur. Un espace pavé (rue ?) juste à l'intérieur (Nord) de ce mur était sans doute destiné à le protéger du ravinement et à faciliter la circulation vers les terrasses supérieures de la ville. La deuxième construction est une krépis (socle) en blocs de poros (3,10 x 2,97 m) dont la superstructure était sans doute en briques. Construite à faible distance à l'extérieur du mur en brique, elle avait exactement la même orientation que celui-ci et l'on suppose qu'il constituait un bastion.
La présence de deux murs de fortification contemporains était sans doute dictée par des raisons défensives. On suppose que le mur en brique avait été construit pour renforcer la défense à un endroit sensible du péribole, près d'un angle où devait se trouver une porte de la ville. Parmi le matériel recueilli, on note des figurines en terre cuite, pour la plupart féminines, de nombreuses pointes de flèche pyramidales en bronze (type G d'Olynthe), une balle de fronde en plomb en forme d'amande, de nombreux poids de métier, dont certains portant des empreintes de sceau, et des monnaies datant du milieu du Ve au milieu du IVe s. av. J.-C.
Nécropole. — Au cours des fouilles dans le terrain 344 et ses abords, on a pu constater que toute la zone près du littoral (secteur Sud) avait servi de nécropole au cours de l'Âge du Fer, l'époque archaïque (v. ibid) et de nouveau à l'époque paléochrétienne. ΑΕΜΘ 16 (2002) [2004], p. 375-384 ; 17 (2003) [2005], p. 379-389 [A. Bilouka, I. Graikos].
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