PHILIATÈS. – Antique Gitanè - 1997
Gitana, Goumani, Gitani (anc.)
En 1997, le Service archéologique (VIIIe ΕΠΚΑ) a poursuivi l'exploration systématique de la ville hellénistique de Gitanè, au lieu-dit Goumani (v. BCH 125 [2001] Chron., p. 878-879). Les nouvelles recherches ont porté sur l'habitat fortifié et la nécropole.
1) Ville antique. — Bâtiment Στ'. Près du bâtiment des Archives et du rempart urbain, on a exploré le bâtiment Στ' dont une partie seulement devait être couverte (un espace carré, au Sud-Est, constitué de cinq pièces), tandis que le reste (à l'Ouest et au Nord) était apparemment hypèthre. Parmi le mobilier recueilli dans les pièces et dans l'espace à ciel ouvert, on signale de nombreux objets métalliques (clous et pointe de lance en fer, objets divers en plomb), quinze monnaies de bronze (Koinon des Épirotes, Ambracie), des fragments de figurines en terre cuite et des poids de métier ; d'autre part, la présence de nombreux petits supports et cales de cuisson associés à la céramique suggère qu'une partie au moins du bâtiment abritait des locaux de stockage ou des ateliers.
Théâtre. On a entrepris l'exploration de cet édifice situé en contrebas de la ville et à l'extérieur des remparts (fig. 1). D'après les premiers résultats des recherches, il serait construit selon les principes de Vitruve. L'orchestra avait la forme d'un cercle complet ; sur le stylobate du proskènion on a repéré les bases de douze demi-colonnes non cannelées ; le bâtiment de scène (5,50 x 15,50 m) était pourvu en façade d'une rangée de sept piliers, tandis que son mur de fond était percé d'une porte. La cavea possédait encore 28 rangs de gradins, portant presque tous des noms inscrits sur leur face antérieure (fig. 2). On a aussi partiellement dégagé les murs de soutènement des parodoi, en appareil polygonal. Le théâtre pouvait contenir environ 4 000 spectateurs.
2) Nécropole. — Au cours de travaux d'aménagement devant l'entrée de l'habitat, on a mis au jour vingt nouvelles tombes appartenant à la nécropole hellénistique de la ville (v. ibid.). Il s'agit de douze tombes à tuiles et huit incinérations en jarre (amphore). AD 52 (1997) [2003] B'2, p. 610-617 [K. Préka].
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