VERGINA. - Aigai antique (Nécropole) - 2001
En 2001 , des fouilles ont été menées dans deux secteurs de la nécropole d'Aigai. À l'extrémité Nord-Ouest, près de la route de Vergina à Palatitza, un nouveau tumulus a fait l'objet d'une fouille de sauvetage à la suite de travaux de terrassement illicites.
La fouille a surtout permis de préciser les phases d'utilisation successives de ce tumulus d'apparence modeste (diam. 20 m, haut. 1,50 m). La première phase est datée du Fer Ancien par une fibule en bronze du type en lunettes provenant de la (ou de l'une des) tombe(s) primitive(s). À l'époque d'Alexandre on creusa dans le tertre une grande fosse à incinération pour une sépulture féminine, dont les ossements brûlés, enfermés dans une larnax en bois, furent déposés à l'intérieur d'une structure en brique crue aménagée près de la fosse ; à l'emplacement de cette dernière on a retrouvé des bijoux (en or et en bronze) et quelques vases. Un peu plus tard une sépulture enfantine du même type, dotée de divers objets dont un stylet en fer et une petite cuiller d'argent, fut pratiquée à l'intérieur de l'ancien péribole. Enfin les restes d'un nouveau défunt furent enfouis dans le tumulus à la fin du siècle, mais cette dernière tombe a été retrouvée pillée.
Dans un terrain situé au Sud-Est des tombes royales, près de la mairie, on a mis au jour 80 tombes correspondant à deux grandes phases d'utilisation de la nécropole : la plus récente d'époque hellénistico-romaine (IIe s. av.-Ier s. apr. J.-C.), la plus ancienne (56 tombes) d'époque tardo-archaïque et classique (VIe-IVe s. av. J.-C.). Les tombes de la phase récente, de types variés (simples fosses, cistes à parois de briques crues, tombes à couvercle de tuiles, plus deux incinérations), sont disséminées dans l'espace, la plupart d'entre elles orientées Est-Ouest ; leur mobilier est pauvre ou inexistant. Celles de la phase ancienne, qui sont presque toutes de simples fosses, sont au contraire disposées en rangées régulières et orientées Nord-Sud, comme c'est alors la règle dans les cimetières de haute Macédoine ; elles ont été victimes d'un pillage systématique, qu'il est tentant d'attribuer aux mercenaires galates de Pyrrhus. Seuls les vases (cotyles, aryballes, skyphoi, lécythes, etc.), généralement déposés aux pieds des défunts, ont échappé au pillage, mais on a aussi retrouvé quelques figurines, ainsi que des perles, des bagues, des armes et des « salières ». ΑΕΜΘ 16 (2002) [2004], p. 497-500 [A. Kottaridi].
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