ATTIQUE. – Kalyvia Thorikou - 2002
Kalyvia Thorikou, Kouvara
De 1995 à 1997, le Service archéologique a exploré une vaste zone de 600 ha qui s'étend entre la colline de Thermis (Lagonissi) et l'Olympos Lavréatikos (Skordi). Les fouilles, qui sont restées inachevées, ont mis au jour les vestiges d'un bâtiment absidal et des tronçons de murs de l'HA II au sommet de la colline de Kalmi. La céramique recueillie sur le site date de l'HA II, de l'HA III et de l'HM. Dans une couche datant de l'HA II, on a trouvé un petit morceau de litharge qui pourrait être l'un des plus anciens échantillons de litharge provenant de la Lauréotique. On signale également, sur une colline avoisinante, des vestiges d'exploitation apicole et des grands enclos circulaires de 50 m de diamètre environ — sans doute des bergeries — datant du début de l'époque classique, ainsi que des restes de maisons et une tombe à ciste contenant de nombreux fragments de vases de la fin de l'époque classique. Au pied de la colline de Thermis se trouvaient des carrières de calcaire dur dont témoignent, entre autres, deux colonnes monolithes in situ, l'une entièrement détachée, l'autre encore partiellement retenue au rocher.
En 1997, alerté par des tentatives de fouilles clandestines, le Service archéologique a fouillé une nécropole qui s'étend sur plus de 5 ha au lieu-dit Phoinikia. Cette nécropole fut en usage entre la fin de l'époque géométrique et l'époque classique. La zone la plus ancienne se trouvait à l'extrémité Sud-Ouest. Au début de l'époque classique, certains secteurs furent totalement occupés par des bûchers. Les fosses taillées dans le rocher étaient généralement munies d'un canal (pour l'écoulement des liquides ou pour le tirage) ; certaines présentent des entailles circulaires aux quatre angles, sans doute destinées à recevoir les pieds des lits funéraires (fig. 1). L'utilisation de la nécropole (incinérations et inhumations) diminua à la fin de l'époque classique, et cessa définitivement vers le milieu du IVe s. av. J.-C.
AD 52 (1997) [2002] Β'1, p. 84-86 [A. Tsaravopoulos].
De 2001 à 2002, A. Tsaravopoulos1 a poursuivi et terminé la fouille du terrain Papangelou situé dans cette vaste nécropole. Une quinzaine de sépultures appartenant à la seconde moitié du Ve s. av. J.-C. ont été dégagées : 11 d'entre elles étaient des incinérations originales ; deux fosses contenaient des urnes funéraires, mais il n'y avait qu'une seule inhumation dans une tombe à tuiles.
Dans la zone de Kitezas, dans le terrain V. Kaïla, on a dégagé une partie d'un bâtiment classique. Dans le puits situé dans la cour (?) de la maison, on a recueilli, entre autres, des tessons d'amphore panathénaïque du début du IVe s. Dans la même zone (terrain A. Orphanou), on a découvert un secteur de la nécropole de Croisos, où il n'y avait que des incinérations. À l'emplacement prévu pour la construction d'une église dite des Saints-Apôtres (odos Kyprou), on a découvert une ferme du IVe s. av. J.-C. L'église a été déplacée et le site sera fouillé.
Dans le terrain Pressa, au lieu-dit Peribolia-Samarthi, sur la rive droite du Mégalo Rema, à 300 m environ à l'Est du nouveau Dimotikon Megaron, on a trouvé beaucoup de tessons d'époque néolithique, tandis que, lors d'une prospection dans la même zone, on a également recueilli en surface des tessons d'époque classique.
(1) Nous remercions A. Tsaravopoulos pour le rapport de fouilles inédit qu'il nous a fourni.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
Fonctionnalités de la carte :
sélectionner un autre fond de plan
se rapprocher ou s'éloigner de la zone
afficher la carte en plein écran