ATTIQUE. – Acharnès (Ménidi) - 1997
Acharnes, Acharnae, Menidi
En 1997, on a découvert deux sépultures intactes dans un terrain en construction (rues Karaoli-Dimitriou et Koumpouri, rue Charavgi A'). La première était une urne en marbre de forme tronconique (haut. 0,535 m ; diam. au sommet 0,74 m ; à la base 0,42 m) munie d'un couvercle plat (diam. 0,77 m ; feuillure 0,07 m), qui contenait une hydrie en bronze. La cavité creusée dans l'urne de marbre était profonde de 0,39 m. L'hydrie (haut. 0,37 m ; diam. max. 0,23 m) était passablement abîmée et n'avait pas de couvercle. Outre les cendres du défunt, elle renfermait 6 alabastres (haut. 0,21-0,30 m) : un complet en beau marbre veiné et cinq en albâtre, dont deux recouverts de feuilles d'or.
La seconde était une tombe à ciste en marbre (dim. 1,97 x 0,97 m ; haut. 0,82 m) avec un couvercle plat (1,97 x 0,87 ; ép. 0,10 m). Elle contenait un squelette assez bien conservé étendu sur le dos, ca 150 astragales (de mouton) et 10 vases : 5 lécythes blancs illisibles (haut. 0,16-0,29 m) déposés près de la tête, du bras droit et des jambes du défunt ; 4 lécythes décorés de feuilles de lierre (haut. 0,12-0,24 m), les deux plus grands déposés à la hauteur du bassin, les deux autres brisés sur la poitrine ; enfin un petit lécythe rond à figures noires (haut. 0,06 m) déposé entre les jambes du mort. Des fragments de deux petites cuillères en bronze ont été retrouvés près de la main droite du défunt, ainsi que deux clous en fer et des débris d'objets en os.
En 1997, en explorant un terrain situé sur le tracé de l'autoroute Stavros Gérakas-Eleusis (rues Ritsou et Chalkidikis), non loin d'une exploitation agricole d'époque romaine qui avait été fouillée entre 1987 et 1989 par la IIe Ephorie des antiquités préhistoriques et classiques, on a dégagé un bâtiment orthogonal (long. 23 m ; larg. 16 m ; ép. des murs 1 m) dont les murs étaient renforcés au Sud et à l'Ouest par 7 contreforts extérieurs. Ce bâtiment, de construction soignée, ne fut pas en usage très longtemps et fut peut-être détruit par une catastrophe naturelle (tremblement de terre ou inondation). Les fouilleurs proposent de l'identifier comme une citerne ou un entrepôt. Le matériel qu'on y a recueilli (amphores, phiales, pithoi, lampes, monnaies) et la technique de construction des murs permettent de le dater de l'époque tardo-romaine (IV-Ve s. apr. J.-C.).
AD 52 (1997) [2002] Β'1, p. 93-94 [M. Platonos].
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