PÉLASGHIA. - Aghios Konstantinos - 1998
Paralia Pelasgias
Entre 1995 et 1998, sur la colline d'Haghios Konstantinos, une grande partie d'un habitat d'époque classique a été explorée à l'occasion de l'élargissement de l'autoroute (v. BCH 122 [1 998] Chron., p. 825). La partie Sud de l'habitat avait été détruite par le tracé original de l'autoroute, comme en témoignent les vestiges architecturaux visibles dans la mer. Les fouilles, sur toute la longueur du versant Sud de la colline, ont mis au jour un habitat fortifié organisé en îlots séparés par des rues, des ruelles et des espaces à ciel ouvert. Deux rues centrales, l'une orientée Est-Ouest (larg. 2,70-1,70 m), l'autre Nord-Sud (larg. 2,50 m), ont été suivies sur une bonne longueur ; les ruelles, généralement Nord-Sud (larg. 0,50-0,80 m), étaient sans doute destinées à l'aération des maisons et au drainage des eaux. Les murs extérieurs des insulae, en appareil polygonal (larg. 0,65-0,75 m), servaient parfois aussi de mur de soutènement (larg. 0,90 m) ; les murs intérieurs des maisons (larg. 0,40 m), en appareil pseudo-isodome, soutenaient une superstructure en brique. Trois escaliers conservés menant à l'entrée de maisons (fig. 120) indiquent que celles-ci étaient orientées vers le Sud. Leur plan est dans certains cas assez lisible : elles comportaient un prostoon et un pastas sur le devant et trois pièces dans la partie arrière. À l'intérieur des maisons, on a recueilli une abondante céramique, utilitaire ou fine, de nombreux poids de métier qui indiquent l'emplacement des métiers à tisser, de nombreux clous et autres ustensiles en fer, des pièces d'outillage en pierre, ainsi que des hameçons en bronze et des poids de filet de pêche en plomb qui suggèrent une des activités des habitants. L'objet le plus intéressant est un cratère à figures rouges (milieu du Ve s.) de l'atelier du peintre des Niobides représentant sur une face la triade apollinienne et sur l'autre la théoxénie des Dioscures.
Vers la fin de l'époque hellénistique et à l'époque romaine le site fut réutilisé comme cimetière ; on y a fouillé plusieurs tombes, pour la plupart à tuiles et à ciste, renfermant plus d'un défunt et un assez riche mobilier (vases, lampes, bijoux, pointes de lance et de flèche, monnaies). Le site n'a pas pu être identifié avec certitude. Il pourrait toutefois correspondre au port de la cité de Larissa Krémasté, l'une des plus importantes d'Achaïe Phthiotide, située à 3,5 km à l'intérieur des terres. AD 53 (1998) [2004] B'2,p. 391-393 [A. Stamoudi].
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