KALAPODI. - Sanctuaire d'Artémis et d'Apollon - 2004
Kalapodi, Kalapodion, Abai
En 2004, après 22 ans d'interruption, les fouilles dans le sanctuaire d'Artémis et d'Apollon à Hyampolis ont été reprises sous la direction de W.-D. Niemeier en collaboration avec R. Felsch (v. en dernier lieu BCH 107 [1983] Chron., p. 774-779). Les nouvelles recherches seront centrées sur le temple archaïque Sud (fig. 115) où les fouilles de 1978-1982 avaient mis au jour une séquence d'aménagements cultuels s'échelonnant entre la fin de l'HR et l'époque archaïque.
Époques G et HR. — Dans la partie Est du temple, un sondage stratigraphique a mis au jour deux niveaux de sols du temple du Géométrique Récent/Archaïque Ancien ; sur le plus ancien niveau on a repéré une zone renfermant un foyer et plusieurs objets en fer, dont un couteau, une épée et un talon de lance. La fouille n'a pas atteint les niveaux mycéniens, mais des tessons mycéniens ont été recueillis dans les niveaux plus récents ; certains de ces tessons datent de l'HR IIIA2-B, période pendant laquelle les abords du temple connurent une occupation humaine dense.
Époque archaïque. — Parmi les parties du temple archaïque Sud explorées en 2004, la zone de la péristasis Nord, entre la cinquième et la septième colonne, présentait un intérêt particulier : un niveau de destruction de 480 av. J.-C., bien préservé, renfermait des tuiles tombées de la toiture, des briques brûlées recouvertes d'un enduit de chaux à décor peint ou incisé, et des restes de poutres et de colonnes en bois carbonisées. Devant l'emplacement des trois colonnes en bois, on a repéré les restes de plusieurs roues de char en fer (fig. 116), qui étaient apparemment fixées sur les colonnes.
Époques classique et romaine. — À l'Ouest de la cella du temple, on a repéré une accumulation de douze bases de colonnes, un chapiteau et un bloc de stylobate provenant du temple classique Nord ; ces pièces furent transportées à cet endroit au cours de l'Antiquité tardive, sans doute en attendant d'être réutilisées ailleurs. Quant au « bâtiment byzantin », les données nouvelles (lambeaux de peintures murales, céramique) suggèrent qu'il s'agit en fait d'un temple d'époque impériale. AR 51 (2005), p. 55-56.
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