KATO ACHAÏA (DYMÉ) - 1999
Antiquité - Archaïque - Classique - Hellénistique - Romaine
Kato Achaia
Au lieu-dit Paliomylos (angle des rues Aristainétou et Achaïkis Sympoliteias), on a exploré deux pièces, à pavement de petits galets, appartenant à un bâtiment du Ier s. av. J.-C. Au-dessus de ce bâtiment, on a repéré une construction d'époque romaine dont on ignore la fonction exacte : il s'agit d'un réseau de sept rigoles parallèles, orientées Est-Ouest, aboutissant à une huitième orientée Nord-Sud. Les rigoles (larg. 0,15 m, prof. 0,30 m) étaient espacées de 1,45-1,70 m, faisant penser à une série de lambourdes en bois soutenant un plancher ou une structure légère, hypothèse qui est renforcée par la présence, à l'intérieur de celles-ci, de terre noircie par la décomposition du bois. Une autre hypothèse, plus probable selon le fouilleur, serait que ces rigoles avaient servi pour la plantation de vignes, fait attesté par les sources littéraires et archéologiques.
Dans la partie Nord-Ouest de la ville (rue Aristotélous, terrain Leivada), zone non bâtie, on a exploré un complexe de trois fours céramiques appartenant à un atelier d'époque romaine. Les fours sont très rapprochés et leur alandier respectif part du même endroit ; ils sont tous de forme et de taille différente (fig. 69) : le four 1, le plus grand, est rectangulaire et sa sole était soutenue par de petites arcades ; le four 2 était aussi rectangulaire, mais sa sole était soutenue par une colonnette, comme le four 3 qui était en revanche plus ou moins circulaire. Dans le remblai des fours, on a recueilli un grand nombre de tuiles – dont certaines estampées de lettres latines – et plusieurs fragments de terres cuites architecturales et de plaques Campana à relief, dans la production desquelles l'atelier était sans doute spécialisé. Le répertoire des plaques à relief comporte des scènes et des motifs bien connus en Italie, comme la querelle entre Héraclès et Apollon pour le trépied delphique, l'Amazonomachie, Nikè, des figures féminines aux traits archaïsants, des motifs floraux, etc., mais en Grèce c'est la première fois que l'on rencontre ce type de répertoire. Le timbre de l'atelier a été trouvé sur une seule tuile : MOSCHI[ON], nom connu à Dymè à partir du IIIe-IIe s. av. J.-C. et à Elis depuis le IVe s. av. J.-C. La céramique associée à l'abandon de l'atelier date de la fin du Ier s. av. J.-C.
Des données nouvelles sur l'occupation du site de Dymè avant l'époque hellénistique ont été fournies par la fouille du terrain du lycée technique, où deux puits et trois fosses-dépotoirs ont été explorés. L'une des fosses contenait une abondante céramique archaïque et du début de l'époque classique, qui, malgré des traits corinthiens (formes, motifs), est le produit d'un atelier local. Cette fosse-dépotoir constitue actuellement le premier indice sur la plus ancienne phase d'occupation de la ville.
Au cours d'une prospection aux abords du terrain précédent, on a repéré, dans le terrain Dimopoulos, un puissant mur en grand appareil (ép. 1 m, orienté Nord-Sud) qui doit faire partie du rempart Ouest de la ville ; la céramique associée date de l'époque hellénistique. On signale enfin la découverte des vestiges d'un vaste bâtiment d'époque hellénistique renfermant une petite citerne circulaire et deux petites fosses-dépotoirs, rue Haghiou Ioannou (terrain Konstantinopoulou-Tsafou). AD 53 (1998) [2004] Β'1, p. 269-274 ; 54 (1999) [2005] Β'1, p. 262 [M. Pétropoulos, A. Vassilogamvrou, G. Alexopoulou, L. Papakosta].
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