ANAVLOCHOS - 2019
Informations Générales
Numéro de la notice
8615
Année de l'opération
2019
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
École française d'Athènes (EFA) (École française d'Athènes)
Εφορεία Αρχαιοτήτων Λασιθίου (Éphorie des antiquités de Lassithi)
Localisation
Toponyme
Vrachasion (Anavlochos)
Vrachasion (Anavlochos)
Notices et opérations liées
Description
En Crète orientale, près de Vrachasi, F. Gaignerot-Driessen (Université de Heidelberg) a dirigé en 2019 une nouvelle campagne de terrain à l’Anavlochos. Les recherches se sont portées cette année sur l’agglomération urbaine du vallon central, notamment dans le quartier de la Forge et sur le versant Sud (fig. 1).
Le quartier de la Forge avait déjà été exploré lors d’une campagne de fouilles en 2012 et lors d’une prospection en 2015-16, travaux qui avaient partiellement mis au jour un complexe architectural de grande taille. Les fouilles de 2019 ont révélé l’intégralité du « Quartier de la Forge » (fig. 2). Ce quartier s’organise en trois terrasses, auxquelles une rampe permet d’accéder et dont les murs de soutènement mégalithiques sont fondés sur le rocher. Il se compose de trois édifices : une imposante résidence (Bâtiment A, 17 m sur 11 m), dont la partie orientale, d’accès peu aisé, avait sans doute une fonction privée ; un bâtiment (B) comprenant une apothèque ainsi qu’une pièce à banquettes ayant servi de forge dans un premier état ; une forge (Bâtiment C) comprenant un atelier et son dépotoir. Les indices stratigraphiques et architecturaux rendent compte d’une intense activité métallurgique, notamment la manufacture d’objets en fer. Le mobilier céramique permet de dater l’activité entre le milieu du VIIIe et le début du VIIe s. av. J.-C.
La résidence (bâtiment A) s’organise en trois niveaux sur un dénivelé Est-Ouest de 10 m. Les deux pièces à l’Ouest (4.001 et 4.002) avaient été fouillées en 2012 ; elles sont accessibles par un vestibule situé au Sud de la seconde. À l’Est du vestibule se trouve un espace probablement ouvert, une cour (4.007) qui donne sur la pièce 4.004 au Nord, dont on n’a fouillé en 2019 que l’effondrement des murs. Elle donne à l’Ouest sur une autre pièce (4.003) dont le mur Ouest est longé par une banquette.
L’édifice à banquette (bâtiment B), au Sud de la résidence, se compose de deux pièces installées sur une même terrasse. Dans son dernier état, la pièce 4.102 est pourvue de trois banquettes. Elle est accessible par une large ouverture (1,20 m) percée dans le mur Sud. La pièce 4.103, à l’Est de la première, est identifiée comme une apothèque.
La Forge (bâtiment C) a probablement été construite après la transformation de l’espace de travail original du Bâtiment B en salle à banquettes. Ce bâtiment se compose d’un atelier (4.100) donnant à l’Ouest sur un dépotoir (4.101) au moyen d’une ouverture, dont la position excentrée a probablement été dictée par les contraintes du terrain. Le foyer de forge, d’où les déchets étaient évacués vers le dépotoir, est en effet installé dans la partie Nord de la pièce 4.100, où le rocher, qui sert de soubassement aux sols successifs, plonge. Ce foyer, défini par quelques moellons posés en fer-à-cheval, est flanqué de deux supports de frappe (FE120 et 121) à section carrée, dont la surface a été altérée par des dépôts ferrugineux et le travail de martelage. Un troisième support de frappe (FE122) a été identifié dans l’angle Sud-Est de la pièce et un quatrième a été ramassé hors de son contexte original, en contrebas de la forge. Le sol de l’atelier, mis au jour en 2012, consiste en une couche d’argile claire compacte.
Le Bâtiment C et ses abords ont fait l’objet d’une étude paléométallurgique. On a effectué un prélèvement très détaillé des restes métalliques, ainsi qu’un prélèvement sédimentaire pour tamisage. Les rebuts sidérurgiques collectés correspondent aux vestiges issus d’un travail de mise en forme d’objets manufacturés en fer et les restes collectés attestent un savoir-faire technique élevé, tel que la soudure. L’analyse des sédiments et de la stratigraphie indique au moins trois phases d’utilisation et deux phases de réfection.
Dans le versant Sud (zone 4.2 sur les plans), on a effectué un nettoyage sur deux terrasses et leurs rampes. Les vestiges mis au jour en 2019 illustrent très bien les processus d’érosion/destruction/colluvionnement qui ont affecté la pente et rendent compte d’une occupation résidentielle qui peut être datée entre le milieu du VIIIe et le début du VIIe s.
Les travaux ont permis de définir les limites d’une pièce (4.201). Sous la couche de toiture, on a atteint un sol argileux un peu plus foncé et on a mis au jour une banquette contre le mur arrière et le mur latéral oriental. Sous l’une d’elle se trouve une cavité dans le rocher. On a retrouvé un fond de vase reposant sur l’une des trois plaques de schiste, ainsi que les fragments d’un petit pithos amphoroïde à anses horizontales. Un bloc allongé servait de seuil marquant le passage vers la pièce Nord (4.200). Un sondage à l’intérieur de cette pièce a révélé une couche de colluvionnement, puis une couche de destruction, puis un niveau de sol argileux.
Dans la partie la plus élevée du secteur construit (zone 4.3) qui s’étend sur le versant Sud, on a entrepris le nettoyage de surface de deux terrasses, sur lesquelles étaient accumulés d’énormes blocs de construction. Sur la terrasse inférieure, on a mis au jour une cour accessible à l’Est et délimitée par des murs mégalithiques. Un remplissage qui se trouve en contact avec les murs des terrasses contenait du mobilier céramique datable entre le MR IIIC et la fin du VIIIe s. ou le début du VIIe s. Sur la terrasse supérieure, on a dégagé la pièce 4.303, définie par des murs mégalithiques d’une épaisseur d’un mètre qui ne se poursuivent pas jusqu’au mur de terrasse.
Le quartier de la Forge avait déjà été exploré lors d’une campagne de fouilles en 2012 et lors d’une prospection en 2015-16, travaux qui avaient partiellement mis au jour un complexe architectural de grande taille. Les fouilles de 2019 ont révélé l’intégralité du « Quartier de la Forge » (fig. 2). Ce quartier s’organise en trois terrasses, auxquelles une rampe permet d’accéder et dont les murs de soutènement mégalithiques sont fondés sur le rocher. Il se compose de trois édifices : une imposante résidence (Bâtiment A, 17 m sur 11 m), dont la partie orientale, d’accès peu aisé, avait sans doute une fonction privée ; un bâtiment (B) comprenant une apothèque ainsi qu’une pièce à banquettes ayant servi de forge dans un premier état ; une forge (Bâtiment C) comprenant un atelier et son dépotoir. Les indices stratigraphiques et architecturaux rendent compte d’une intense activité métallurgique, notamment la manufacture d’objets en fer. Le mobilier céramique permet de dater l’activité entre le milieu du VIIIe et le début du VIIe s. av. J.-C.
La résidence (bâtiment A) s’organise en trois niveaux sur un dénivelé Est-Ouest de 10 m. Les deux pièces à l’Ouest (4.001 et 4.002) avaient été fouillées en 2012 ; elles sont accessibles par un vestibule situé au Sud de la seconde. À l’Est du vestibule se trouve un espace probablement ouvert, une cour (4.007) qui donne sur la pièce 4.004 au Nord, dont on n’a fouillé en 2019 que l’effondrement des murs. Elle donne à l’Ouest sur une autre pièce (4.003) dont le mur Ouest est longé par une banquette.
L’édifice à banquette (bâtiment B), au Sud de la résidence, se compose de deux pièces installées sur une même terrasse. Dans son dernier état, la pièce 4.102 est pourvue de trois banquettes. Elle est accessible par une large ouverture (1,20 m) percée dans le mur Sud. La pièce 4.103, à l’Est de la première, est identifiée comme une apothèque.
La Forge (bâtiment C) a probablement été construite après la transformation de l’espace de travail original du Bâtiment B en salle à banquettes. Ce bâtiment se compose d’un atelier (4.100) donnant à l’Ouest sur un dépotoir (4.101) au moyen d’une ouverture, dont la position excentrée a probablement été dictée par les contraintes du terrain. Le foyer de forge, d’où les déchets étaient évacués vers le dépotoir, est en effet installé dans la partie Nord de la pièce 4.100, où le rocher, qui sert de soubassement aux sols successifs, plonge. Ce foyer, défini par quelques moellons posés en fer-à-cheval, est flanqué de deux supports de frappe (FE120 et 121) à section carrée, dont la surface a été altérée par des dépôts ferrugineux et le travail de martelage. Un troisième support de frappe (FE122) a été identifié dans l’angle Sud-Est de la pièce et un quatrième a été ramassé hors de son contexte original, en contrebas de la forge. Le sol de l’atelier, mis au jour en 2012, consiste en une couche d’argile claire compacte.
Le Bâtiment C et ses abords ont fait l’objet d’une étude paléométallurgique. On a effectué un prélèvement très détaillé des restes métalliques, ainsi qu’un prélèvement sédimentaire pour tamisage. Les rebuts sidérurgiques collectés correspondent aux vestiges issus d’un travail de mise en forme d’objets manufacturés en fer et les restes collectés attestent un savoir-faire technique élevé, tel que la soudure. L’analyse des sédiments et de la stratigraphie indique au moins trois phases d’utilisation et deux phases de réfection.
Dans le versant Sud (zone 4.2 sur les plans), on a effectué un nettoyage sur deux terrasses et leurs rampes. Les vestiges mis au jour en 2019 illustrent très bien les processus d’érosion/destruction/colluvionnement qui ont affecté la pente et rendent compte d’une occupation résidentielle qui peut être datée entre le milieu du VIIIe et le début du VIIe s.
Les travaux ont permis de définir les limites d’une pièce (4.201). Sous la couche de toiture, on a atteint un sol argileux un peu plus foncé et on a mis au jour une banquette contre le mur arrière et le mur latéral oriental. Sous l’une d’elle se trouve une cavité dans le rocher. On a retrouvé un fond de vase reposant sur l’une des trois plaques de schiste, ainsi que les fragments d’un petit pithos amphoroïde à anses horizontales. Un bloc allongé servait de seuil marquant le passage vers la pièce Nord (4.200). Un sondage à l’intérieur de cette pièce a révélé une couche de colluvionnement, puis une couche de destruction, puis un niveau de sol argileux.
Dans la partie la plus élevée du secteur construit (zone 4.3) qui s’étend sur le versant Sud, on a entrepris le nettoyage de surface de deux terrasses, sur lesquelles étaient accumulés d’énormes blocs de construction. Sur la terrasse inférieure, on a mis au jour une cour accessible à l’Est et délimitée par des murs mégalithiques. Un remplissage qui se trouve en contact avec les murs des terrasses contenait du mobilier céramique datable entre le MR IIIC et la fin du VIIIe s. ou le début du VIIe s. Sur la terrasse supérieure, on a dégagé la pièce 4.303, définie par des murs mégalithiques d’une épaisseur d’un mètre qui ne se poursuivent pas jusqu’au mur de terrasse.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D'après le rapport de mission à l'Anavlochos en 2019, remis par F. Gaignerot-Driessen (mission I33).
Légende graphique :
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localisation du toponyme
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Date de création
2020-10-30 12:25:20
Dernière modification
2022-04-04 13:13:23