DIKILI TASH - 2019
Informations Générales
Numéro de la notice
8607
Année de l'opération
2019
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
École française d'Athènes (EFA) (École française d'Athènes)
Η εν Αθήναις Αρχαιολογική Εταιρεία (La Société Archéologique d'Athènes)
Localisation
Toponyme
Dikili Tash
Dikili Tash
Notices et opérations liées
Description
À Dikili Tash, P. Darcque (CNRS UMR 7041), H. Koukouli-Chryssanthaki (Éphore émérite, Kavala), D. Malamidou (Éphorie des Antiquités de Serres) et Z. Tsirtsoni (CNRS UMR 7041) ont mené en 2019 une nouvelle campagne de fouilles sur l’habitat préhistorique.
Secteur 7. – Sur le sommet du tell, l’objectif en 2019 était de fouiller extensivement le niveau 7-10 qui est le niveau du Bronze Récent le plus profond. Il a été exploré sur une superficie de 50 m2. Les vestiges d’un grand bâtiment dont les murs extérieurs ne sont pas connus ont été mis au jour. Il en restait le sol ainsi que des éléments de superstructure (fig. 1). Les restes d’un mur construit avec un mélange de terre sur armature de bois ou ceux d’un plafond ont été identifiés dans le carré K. Ce type de construction est rare à Dikili Tash pour cette époque. Plus au Nord, dans le carré H, la fouille a rencontré les restes d’une superstructure très différente, inédite au Bronze Récent à Dikili Tash : il s’agit de deux pans d’un mur ou d’une cloison construits en terre à bâtir sur un clayonnage léger, revêtus de multiples couches d’enduit fin (fig. 2). Les deux groupes de vestiges appartiennent peut-être à deux pièces distinctes du même bâtiment. La présence, à deux endroits, de morceaux de sole de four ou foyer confirmerait l’hypothèse que l’espace était subdivisé. Par ailleurs, une petite concentration de graines carbonisées (peut-être des vesces, Vicia), associées à des fragments d’un silo en terre à bâtir, a été repérée dans la partie Sud-Est du même carré.
Aucune autre concentration de restes botaniques n’a été trouvée sous les débris. Il ne restait non plus en place aucun autre contenant, à l’exception de deux vases trouvés brisés à l’extrémité Sud de la zone explorée : une jarre à ouverture large et à décor imprimé et une petite amphore à décor incisé enduit de graphite. Tous deux appartiennent au répertoire régional du Bronze Récent. Cela suggère que les habitants ont quitté l’édifice en emportant l’essentiel de l’équipement avec eux et les provisions éventuellement présentes. Ils ont apparemment laissé une sorte de natte ou de tapis, dont les vestiges formés de restes blanchâtres contenant des fibres végétales très fines s’étendaient encore sur au moins 5 m2 au contact du sol 7-071 (carré K).
Secteur 9. - Pour répondre aux principales questions posées par la néolithisation de la région dans la seconde moitié du VIIe millénaire av. J.-C., puis par l’emprise croissante du mode de vie néolithique durant la première moitié du VIe millénaire av. J.-C., un nouveau secteur a été ouvert sur le versant Nord du tell. Mesurant 13 x 13 m, il est centré autour du point de carottage C3, qui a fourni des indications fiables d’une occupation de la phase initiale du Néolithique (6400-6200 av. J.-C.), directement au-dessus du paléosol holocène. Ce dernier se trouve ici sous 7-8 m environ de dépôts, dont 6 m environ de niveaux archéologiques superposés et plus ou moins en place, les 1-2 m restants étant des colluvions superficielles (fig. 3). Les sédiments prélevés au cours de la fouille comportaient une quantité considérable de mobilier : plus de 17 000 fragments en terre cuite et plus de 150 objets (outils en pierre et en terre cuite, figurines [fig. 4], éléments de parure, etc.).
En deux points du secteur, la fouille semble avoir atteint la partie supérieure d’une couche de destruction, sans doute néolithique. Tout près de l’angle Nord-Est du secteur, une zone qui s’étend sur environ 3 m2 se présente comme un amas de terre à bâtir brûlée, associé à du mobilier caractéristique du Néolithique Récent II. L’hypsométrie de cet ensemble (60,20-60,30 m/mer) correspond à peu près à celle des premiers niveaux archéologiques en place rencontrés dans la carotte C3. Une autre zone de terre à bâtir brûlée et de charbons de bois, entourant peut-être une fosse, se trouve au Sud-Ouest du secteur, aux environs de 61,50 m/mer. À ce stade, aucun élément ne permet de supposer que ces différents vestiges appartiennent à la même couche de destruction. Si la poursuite des travaux confirme que ces vestiges datent du Néolithique Récent II, on disposera de données nouvelles sur l’étendue du village à cette époque, du secteur 2 au secteur 9 sur près de 120 m de distance, ainsi que sur son organisation en terrasses.
Secteur 7. – Sur le sommet du tell, l’objectif en 2019 était de fouiller extensivement le niveau 7-10 qui est le niveau du Bronze Récent le plus profond. Il a été exploré sur une superficie de 50 m2. Les vestiges d’un grand bâtiment dont les murs extérieurs ne sont pas connus ont été mis au jour. Il en restait le sol ainsi que des éléments de superstructure (fig. 1). Les restes d’un mur construit avec un mélange de terre sur armature de bois ou ceux d’un plafond ont été identifiés dans le carré K. Ce type de construction est rare à Dikili Tash pour cette époque. Plus au Nord, dans le carré H, la fouille a rencontré les restes d’une superstructure très différente, inédite au Bronze Récent à Dikili Tash : il s’agit de deux pans d’un mur ou d’une cloison construits en terre à bâtir sur un clayonnage léger, revêtus de multiples couches d’enduit fin (fig. 2). Les deux groupes de vestiges appartiennent peut-être à deux pièces distinctes du même bâtiment. La présence, à deux endroits, de morceaux de sole de four ou foyer confirmerait l’hypothèse que l’espace était subdivisé. Par ailleurs, une petite concentration de graines carbonisées (peut-être des vesces, Vicia), associées à des fragments d’un silo en terre à bâtir, a été repérée dans la partie Sud-Est du même carré.
Aucune autre concentration de restes botaniques n’a été trouvée sous les débris. Il ne restait non plus en place aucun autre contenant, à l’exception de deux vases trouvés brisés à l’extrémité Sud de la zone explorée : une jarre à ouverture large et à décor imprimé et une petite amphore à décor incisé enduit de graphite. Tous deux appartiennent au répertoire régional du Bronze Récent. Cela suggère que les habitants ont quitté l’édifice en emportant l’essentiel de l’équipement avec eux et les provisions éventuellement présentes. Ils ont apparemment laissé une sorte de natte ou de tapis, dont les vestiges formés de restes blanchâtres contenant des fibres végétales très fines s’étendaient encore sur au moins 5 m2 au contact du sol 7-071 (carré K).
Secteur 9. - Pour répondre aux principales questions posées par la néolithisation de la région dans la seconde moitié du VIIe millénaire av. J.-C., puis par l’emprise croissante du mode de vie néolithique durant la première moitié du VIe millénaire av. J.-C., un nouveau secteur a été ouvert sur le versant Nord du tell. Mesurant 13 x 13 m, il est centré autour du point de carottage C3, qui a fourni des indications fiables d’une occupation de la phase initiale du Néolithique (6400-6200 av. J.-C.), directement au-dessus du paléosol holocène. Ce dernier se trouve ici sous 7-8 m environ de dépôts, dont 6 m environ de niveaux archéologiques superposés et plus ou moins en place, les 1-2 m restants étant des colluvions superficielles (fig. 3). Les sédiments prélevés au cours de la fouille comportaient une quantité considérable de mobilier : plus de 17 000 fragments en terre cuite et plus de 150 objets (outils en pierre et en terre cuite, figurines [fig. 4], éléments de parure, etc.).
En deux points du secteur, la fouille semble avoir atteint la partie supérieure d’une couche de destruction, sans doute néolithique. Tout près de l’angle Nord-Est du secteur, une zone qui s’étend sur environ 3 m2 se présente comme un amas de terre à bâtir brûlée, associé à du mobilier caractéristique du Néolithique Récent II. L’hypsométrie de cet ensemble (60,20-60,30 m/mer) correspond à peu près à celle des premiers niveaux archéologiques en place rencontrés dans la carotte C3. Une autre zone de terre à bâtir brûlée et de charbons de bois, entourant peut-être une fosse, se trouve au Sud-Ouest du secteur, aux environs de 61,50 m/mer. À ce stade, aucun élément ne permet de supposer que ces différents vestiges appartiennent à la même couche de destruction. Si la poursuite des travaux confirme que ces vestiges datent du Néolithique Récent II, on disposera de données nouvelles sur l’étendue du village à cette époque, du secteur 2 au secteur 9 sur près de 120 m de distance, ainsi que sur son organisation en terrasses.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D’après le rapport de mission à Dikili Tash en 2019, remis par P. Darque (mission E02).
Ergon 2019, p. 43-44.
Ergon 2019, p. 43-44.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
Fonctionnalités de la carte :
sélectionner un autre fond de plan
se rapprocher ou s'éloigner de la zone
afficher la carte en plein écran
Date de création
2020-10-29 14:10:25
Dernière modification
2022-04-04 13:03:35
Figure(s)
Fig. 1/ Masses de terre à bâtir effondrées sur le sol du niveau 7-10, vers le Sud (cliché N850-1051).
Fig. 2/ Pan de mur ou de cloison (locus 7-072) portant des empreintes d’un clayonnage, vers l’Est (cliché N850-0782).
Fig. 3/ Vue d’ensemble du secteur après la fouille de la couche de surface, vers le Sud (cliché N850-0954).