DÉLOS. – Maison de Fourni - 2019
Informations Générales
Numéro de la notice
8590
Année de l'opération
2019
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Delos, Délos, Dilos
Delos, Délos, Dilos
Notices et opérations liées
Description
Au Sud de Délos, sur le site de la Maison de Fourni, H. Wurmser (École française d’Athènes, Université de Lyon 2) a dirigé en 2019 une nouvelle campagne d’étude du matériel et des données de fouilles des années précédentes. L’étude du matériel céramique issu des fouilles anciennes et récentes, menée par A.-S. Martz, s’est achevée. L’étude des enduits peints de la Maison de Fourni et le repérage photographique des traces de bleu égyptien, qui subsiste sur les éléments sculptés trouvés dans les fouilles anciennes, ont été menés par A.-M. Guimier-Sorbets et A. Guimier. Il a été possible de progresser sur la restitution des éléments de fleurons décoratifs, dont les occurrences sont rares. La photographie infra-rouge a révélé l’utilisation du bleu égyptien sur le fond du relief qui représente l’Hermaphrodite, en composition ombrée pour les symboles isiaques et le relief du banquet couché, et surtout pour le fond des deux reliefs de marbre représentant des phallus affrontés. L’étude des sculptures de la Maison de Fourni a également avancé, notamment celle des deux têtes portraits précédemment exposées dans le Musée et qui se trouvent à présent dans les réserves. Les traces de polychromie sont nombreuses et pour beaucoup visibles à l’œil nu.
Par ailleurs, l’analyse anthropologique et paléopathologique des squelettes et des crânes découverts en 1961 dans le bothros de la maison et, en 2014, dans une pièce identifiée comme la cuisine, a été reprise par P. Tritsaroli (Malcolm H. Wiener Laboratory). L’étude a révélé qu’il s’agit de sujets féminins d’âge moyen (30-45 ans ; fig. 1-2). Le squelette A est partiellement conservé ; on observe des signes d’infection osseuse dans les os longs (périostite et arthrite), mais pas de lésions traumatiques. Le squelette B est assez complet ; la stature est estimée à 1,58 m à partir du tibia droit. On observe des empreintes musculaires sur les os longs des bras et avant-bras, indiquant une activité intense des membres supérieurs. En absence de traces de découpe, l’hypothèse d’une mort par décapitation semble peu probable ; l’étude de la manière dont s’est produit le détachement post mortem des crânes doit être approfondie, en déterminant aussi à quel stade de décomposition des cadavres il est intervenu
Enfin, les analyses architecturales de la Maison de Fourni ont permis d’inventorier, de décrire et de photographier trois fragments de corniche à modillon en poros conservant des traces de stuc (fig. 3) ; deux d’entre eux ont été déposés dans les apothèques du musée de Délos. L’effondrement du pigeonnier de la ferme moderne dite de Markos, située à une centaine de mètres au Nord-Ouest de la Maison de Fourni, a dégagé un bloc de frise dorique en poros dont les dimensions sont cohérentes avec celles de la corniche.
Par ailleurs, l’analyse anthropologique et paléopathologique des squelettes et des crânes découverts en 1961 dans le bothros de la maison et, en 2014, dans une pièce identifiée comme la cuisine, a été reprise par P. Tritsaroli (Malcolm H. Wiener Laboratory). L’étude a révélé qu’il s’agit de sujets féminins d’âge moyen (30-45 ans ; fig. 1-2). Le squelette A est partiellement conservé ; on observe des signes d’infection osseuse dans les os longs (périostite et arthrite), mais pas de lésions traumatiques. Le squelette B est assez complet ; la stature est estimée à 1,58 m à partir du tibia droit. On observe des empreintes musculaires sur les os longs des bras et avant-bras, indiquant une activité intense des membres supérieurs. En absence de traces de découpe, l’hypothèse d’une mort par décapitation semble peu probable ; l’étude de la manière dont s’est produit le détachement post mortem des crânes doit être approfondie, en déterminant aussi à quel stade de décomposition des cadavres il est intervenu
Enfin, les analyses architecturales de la Maison de Fourni ont permis d’inventorier, de décrire et de photographier trois fragments de corniche à modillon en poros conservant des traces de stuc (fig. 3) ; deux d’entre eux ont été déposés dans les apothèques du musée de Délos. L’effondrement du pigeonnier de la ferme moderne dite de Markos, située à une centaine de mètres au Nord-Ouest de la Maison de Fourni, a dégagé un bloc de frise dorique en poros dont les dimensions sont cohérentes avec celles de la corniche.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D'après le rapport de mission à Délos en 2019, remis par H. Wurmser (mission C23)
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
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Date de création
2020-10-26 14:59:03
Dernière modification
2024-04-10 11:58:21