LATÔ - 2006
Informations Générales
Numéro de la notice
712
Année de l'opération
2006
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Lato,Etera
Lato,Etera
Notices et opérations liées
Description
À la demande de l’éphorie, l’EfA, avec le concours de l’université de Paris Sorbonne (Paris IV), a repris des travaux sur le site de Latô qu’elle avait exploré entre 1967 et 1971, afin de préparer les expropriations nécessaires à la gestion du site et à sa mise en valeur. Le point de départ en est une mission topographique qui a commencé en 2005. Celle-ci est destinée à établir la validité du plan de l’architecte Seyks et publié par J. Demargne en 1901, à créer ensuite une documentation topographique plus conforme à l’observation de terrain, le plan Demargne ne comprenant pas de courbes de niveau. – La campagne d’août 2006 a poursuivi deux objectifs, topographique et géographique :
– après vérification de la validité du plan Demargne (répartition des vestiges sur le site, identification des bâtiments et de leurs relations), l’enquête topographique a évalué par relevés GPS et par l’établissement de coupes transversales les distorsions qu’il présentait : erreurs de distance et de mesures, défauts d’orientation, schématisation des structures, oublis de murs, défaut de rapport entre les édifices. Les deux coupes transversales Est-Ouest et Nord-Sud donnent le profil général du site, à la fois dans ses caractéristiques géographiques (altitude, dissymétrie des versants, importance des pendages) et topographiques (implantation et répartition des différents quartiers, système des terrasses, lignes de défense naturelles). Les premiers résultats obtenus permettent notamment d’analyser le système de circulation : sur le plan horizontal, l’espace compris entre le sommet de deux terrasses s’étageant à faible distance constitue une voie de circulation sur une même courbe de niveau, tout en renforçant la retenue des terres ; des rues transversales coupent les courbes de niveau et permettent de passer d’une terrasse à l’autre, parfois avec un système de parastades qui les identifie. Trois coupes localisées dans le quartier Ouest ont en outre visé à comprendre l’implantation, l’extension et l’orientation des terrasses dans une zone contrastée.
– le travail a également consisté à identifier les formes du relief observé dans les environs du site archéologique, et d’en proposer une cartographie plus précise que celle établie par Joseph Demargne au début du XXe siècle. L’aspect le plus frappant de cette morphologie est la présence de cinq dolines, le site même de Latô s’organisant autour de l’une d’elles. Une autre révèle des vestiges qui n’avaient jamais été observés : le creusement récent de sa partie centrale a entraîné l’arrachement d’un épais mur antique ; à proximité, ont été également repérés des vestiges d’un système de drainage ou d’irrigation. D’autres murs affleurent ainsi que de nombreux tessons identifiés comme appartenant à la période minoenne. — Au pied Ouest du site court une gorge assez profonde qui devait connaître un écoulement intermittent d’eau et que fermait un mur, probablement dès l’Antiquité.
Outre qu’elles ont permis de renouveler et de vérifier les observations que seul J. Demargne avait faites à la toute fin du XIXe siècle, les analyses topographique et géographique de Latô et de sa région ont donc introduit dès 2006 aux recherches ultérieures inscrites dans le programme et qui portent sur le territoire de la cité, l’approvisionnement en eau, le système défensif et le réseau viaire. Elles offrent l’occasion de reprendre le dossier épigraphique, où foisonnent les toponymes à caractère géographique, préparent l’analyse des accès à la ville à partir des axes de circulation observables dans le territoire et complètent le dossier sur l’alimentation en eau.
La campagne de 2006 à Latô a également permis de préciser l’intérêt et les enjeux d’une reprise des travaux de l’École française d’Athènes dans la région du Mirabello, demeuré à l’écart du renouvellement continu des connaissances de ces vingt dernières années. Ce contraste est d’autant plus frappant que l’axe Anavlochos-Dréros-Latô a constitué et constitue encore en partie le point de passage obligé entre la Crète centrale et la Crète de l’Est. – Cette perspective régionale, dans la lignée des travaux déjà entrepris par l’EfA par le passé, est inscrite dans le prochain projet de contrat quadriennal.
Auteur de la notice
Dominique MULLIEZ
Références bibliographiques
D'après le rapport d'activités de l'École française d'Athènes
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
Fonctionnalités de la carte :
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Date de création
2009-12-01 00:00:00
Dernière modification
2022-04-04 14:58:21