LEPHOKASTRO - 2010

Informations Générales

Numéro de la notice

6872

Année de l'opération

2010

Chronologie

Période byzantine - Protobyzantine - Médiobyzantine

Mots-clés

Bains - Maison - Monnaie - Revêtements (mur et sol) - Habitat

Nature de l'opération

Fouille - Sauvetage

Institution(s)

7η Εφορεία Βυζαντινών Αρχαιοτήτων (7e éphorie des antiquités byzantines)

Localisation

Toponyme
Lefokastron

Notices et opérations liées

19862010

Description

Dans la région du Pélion, A. Anastasiadou (7^e éphorie des antiquités byzantines) a mené en 2010 des fouilles de sauvetage à Lephokastro, où l’on connaissait déjà la présence d’églises médiobyzantines et postbyzantines, et de nécropoles protobyzantines dont les vestiges sont confirmées par des prospections de surface.

Sur un terrain situé aux abords Nord-Est du village moderne (terrain Paraskevopoulou), on a dégagé les vestiges d’un ensemble thermal du début de l’époque protobyzantine (fig. 1). Deux salles ont été dégagées ; leurs sols étaient revêtus de mortier hydraulique. La première pièce, avec deux portes alignées, donnait à l’Est sur un espace à l’Est qui n’a pas été fouillé, car situé en dehors du sondage, et à l’Ouest sur une autre pièce, de forme allongée, à l’Ouest par l’intermédiaire d’une marche (la pièce se trouvait 0,50 m plus bas et présentait un pendage vers le Sud/Sud-Ouest). Dans l’angle Nord-Ouest de cet espace, identifié à une piscine, la paroi est longée de deux marches descendantes, tandis que les parois Nord et Est sont longées de banquettes. Les murs étaient vraisemblablement équipés de fenêtres, comme l’indique la présence de vitres le long de la paroi externe du mur Nord. L’utilisation de la petite pièce n’a pas été définie. Bien que les données de la fouille soient limitées, on pense que cette installation était liée à une maison privée, datée de la fin du IV^e-début du V^e s. par une monnaie d’Arcadius (395-408), trouvée sur le rocher au Nord du bâtiment et en contact avec la paroi extérieure. Des ruines de murs en moellons et en terre, fondés à un niveau supérieur, indiquent que des constructions ont succédé à cette maison à l’époque byzantine.
Sur un terrain situé près du rivage (terrain Grop), on a dégagé un complexe architectural de 350 m², composé d’au moins onze pièces (fig. 2). Il a été construit en plusieurs phases : sa construction initiale (3 pièces, dont une à étage) remonte à l’époque protobyzantine et il est abandonné à la fin du XII^e s. ou au début du XIII^e s. Ses murs, qui affleuraient, sont conservés à faible hauteur : ils sont construits en appareil de moellons, où l’on distingue par endroits l’utilisation de la brique. La destruction de l’édifice n’est pas due à un évènement violent, mais à son abandon progressif. Il a été possible de déterminer que certaines pièces ont servi au stockage, tandis que d’autres ont servi au séjour. Comme on n’a pas retrouvé de traces de rues ni de cour, il n’a pas été possible de déterminer s’il s’agit d’une maison isolée ou d’une construction appartenant au réseau urbain byzantin de Lephokastro.

Les éléments qu’apporte la fouille de ces deux terrains indiquent que l’habitat de Lephokastro, déjà actif à l’époque protobyzantine, atteint son apogée à l’époque médiobyzantine.

Auteur de la notice

Catherine Bouras

Références bibliographiques

A. Anastasiadou, Έρευνες και σωστικές ανασκαφές στο Λεφόκαστρο Πηλίου, ΑΕΘΣΕ 4 (2012)[2016], 439-446.
AD 65 (2010) [2016], p. 1106-1108.