PHILIPPES. - Prospection de la plaine de Drama - 2006
Informations Générales
Numéro de la notice
687
Année de l'opération
2006
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Philippi, Krenides, Crenides
Philippi, Krenides, Crenides
Notices et opérations liées
2006
Description
À Philippes, s’est déroulée la première campagne de la prospection de la plaine de Drama, inscrite dans le contrat quadriennal et réalisée en collaboration avec l’éphorie des antiquités préhistoriques et classiques de Kavala. Ayant pour objectif principal l’étude du parcellaire rural antique autour de la ville de Philippes, elle a associé des archéologues et des spécialistes du paléoenvironnement et a combiné les approches suivantes :
- relevé GPS de toutes les structures archéologiques connues ou supposées pertinentes, ainsi que des points topographiques remarquables nécessaires à leur référencement.
- carottages avec prélèvements d'échantillons géologiques pour déterminer l'extension du marais autour de la ville et la paléogéographie des fleuves (Zigakis et Gangites) (fig. 1-2).
- prospection pédestre et sondages pour identifier certaines traces fossiles observées sur les photographies aériennes : la levée de terre des fortifications de la bataille de Philippes, la via Egnatia et le parcellaire fossile (au Sud-Est de la ville).
Les premiers résultats montrent l'intérêt de la méthode pour l'enquête paléogéographique pour les trois secteurs retenus :
- secteur de l’arc « de Kiemer » : les sources littéraires (Appien), confirmées par les premières recherches archéologiques (Heuzey, Collart), placent dans ce secteur les fortifications républicaines de la bataille de 42 av. J.-C. La ligne en fut préservée dans l’organisation du territoire colonial romain, peut-être pour matérialiser le pomerium : bien qu'elle ait disparu en surface, sa trace est visible sur les anciennes photographies aériennes jusqu'à l’arc dit de Kiemer, situé à peu de distance à l'Ouest de l'intersection des retranchements républicains avec la Via Egnatia. Une série de sondages à la tarière sur les traces fossiles des fortifications repérées par photo-interprétation révèle effectivement une paléo topographie enfouie qui pourrait confirmer l’existence de la levée de terre qui a été préservée par l'importance de l’alluvionnement en ce secteur. – Il faudrait désormais tester l’existence de cette structure sur une plus grande longueur, en adoptant des méthodes d'investigation adaptées.
- secteur de la Porte du Marais : la question des modalités d'implantation de la ville antique de Philippes, de ses communications avec la zone périurbaine – et plus largement le territoire colonial – dépend largement de l'extension du marais et de ses éventuelles variations pendant l'époque historique. La prospection a montré que le contact entre le marais et la ville fut soumis à des fluctuations dont la complexité est accrue par l’importance des formations alluviales issues de la rivière de Képhalari. Des carottages plus denses permettront d’établir une chrono-stratigraphie précise de ces formations alluviales et palustres. – L'observation du matériel céramique présent en surface a par ailleurs permis de confirmer l'importance à l'époque mésobyzantine de la Porte du Marais, qui sert d'accès au principal quartier encore habité de la ville antique : il suggère l'existence d'un faubourg, dont une prospection géophysique permettrait peut-être de préciser l'ampleur et l'organisation.
- secteur au Sud du cône de Krénidès : l’extension du marais et du terroir antique au Sud de la ville a constitué l'objet principal du troisième secteur de prospection. Les sondages effectués confirment la complexité du contact entre le cône alluvial et le marais. Les fluctuations du niveau palustre ont pu atteindre plusieurs centaines de mètres. Reconstituer la chronologie de ces fluctuations permettrait d'écrire l'histoire du contact entre le marais, la ville et la zone agricole périurbaine. – Contrairement aux deux secteurs précédents, la prospection pédestre a révélé peu de matériel archéologique; elle a permis d'écarter du champ de l'étude certaines traces visibles sur la documentation photographique aérienne, mais relevant d'opérations contemporaines d'aménagement du territoire et non d'un parcellaire fossile.
Auteur de la notice
Dominique MULLIEZ
Références bibliographiques
D'après le rapport d'activités de l'École française d'Athènes. Aussi : S. Provost, Philippes, BCH 131.2 (2007), p. 934-937.
Légende graphique :
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Date de création
2009-12-01 00:00:00
Dernière modification
2023-10-03 12:36:36