AMARYNTHOS - 2017
Informations Générales
Numéro de la notice
6790
Année de l'opération
2017
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Amarynthos, Artemision
Amarynthos, Artemision
Notices et opérations liées
Description
À Amarynthos, K. Reber, D. Knoepfler, A. Karapaschalidou, T. Krapf et T. Theurillat (ESAG) ont poursuivi en 2017 la fouille au pied de la colline de Paliokklisies, où ils ont confirmé l’identification des vestiges au sanctuaire dédié à Artémis Amarysia (Strabon, X, 10).
Les fondations des murs qui avaient été découverts en 2007 ont été identifiées dès 2013 à celles d’un portique monumental (bâtiment 1, fig. 1). Ce portique est tourné vers l’Ouest et daté de la seconde moitié du IVe s. av. J.-C. Il formait la limite orientale du sanctuaire. À la fin de la mission de 2016, la fouille a révélé un retour du portique vers l’Ouest, formant ainsi la limite Nord de la cour. Afin de mieux définir ces limites, deux nouveaux sondages ont été implantés en 2017, là où devaient se trouver la suite de l’extension du portique vers le Nord.
À 50 m à l’Ouest, ont été mises au jour les fondations (bâtiment 5) de même orientation que le portique, mais cette découverte s’avère plus complexe qu’attendu. En effet ces fondations présentent une orientation identique, mais ne peuvent pas appartenir au portique (bâtiment 1). En outre elles présentent au moins deux états de construction. Par conséquent, le retour du portique devait avoir une longueur exceptionnellement courte, d’après l’emprise qu’avaient ces vestiges de constructions antérieures. À l’Ouest, les niveaux avaient été perturbés par la présence de deux tombes plus récentes qui comportaient au moins quatre squelettes. Une couche de destruction composée de tuiles laconiennes a également été dégagée. Certaines de ces tuiles étaient timbrées et portaient le nom en boustrophédon « Artémidos » : il est enfin clair que le bâtiment auquel appartenaient ces tuiles font partie du lieu sacré de la divinité Artémis, ce qui permet d’identifier le site avec certitude (fig. 2).
Le deuxième objectif de la fouille de 2017 était l’exploration de l’espace autour des portiques, ce qui a été possible grâce à l’achat d’un terrain de 4000 m2. Les prospections géophysiques avaient déjà donné des indications sur l’existence d’une construction monumentale immédiatement à l’Ouest de la maison qui se trouve sur le terrain. Il s’agit de deux fondations de murs parallèles, avec une distance entre elles de 10,50 m et au moins une base de colonne entre les deux (bâtiment 6). Ces constructions se poursuivent à l’Ouest, sous le terrain voisin, et probablement à l’Est, sous la maison : il n’a donc pas été possible de définir le plan ni sa fonction. La présence de plusieurs bases honorifiques et d’une base pour une grande stèle, placées de part et d’autre de l’édifice, est indicative de son importance pour le sanctuaire. Un peu plus au Sud, on a mis au jour trois autres monuments ou constructions.
En avant du portique oriental, on a dégagé deux murs parallèles qui encadrent deux escaliers qui mènent vers un puits revêtu d’éléments en argile (fig. 3). Le puits atteint une profondeur de 2,5 m sous le niveau marin actuel. À l’intérieur du puits, de nombreux vases en terre cuite ont été découverts. Ils étaient quasiment entiers, qui permettent de dater la dernière utilisation de celui-ci à la fin de l’époque hellénistique. Les marches de l’escalier, de même que les murs latéraux, ont été construits à l’époque romaine, avec des blocs de remploi. Quelques marches de l’escalier sont constituées par des bases sur lesquelles sont visibles les traces de fixation de statues. L’une de ces marches était un bloc en remploi portant une inscription de 40 lignes concernant un accord entre les cités d’Érétrie et de Styra. La présence de l’escalier suggère que la construction était utilisée dans le cadre du culte, peut-être pour des bains rituels. La découverte de près de 150 monnaies rappelle un rituel qui est connu à l’Amphiareion d’Oropos, où les fidèles remerciaient le héros de les avoir aidés, en jetant une pièce dans le puits (Pausanias, I, 34,4). On a retrouvé d’autres fragments d’inscriptions dans le remplissage du puits : elles concernent des dédicaces à Artémis, à son frère Apollon, et à leur mère Léto. Ces dédicaces, avec les tuiles inscrites, confirment que ce lieu sacré était un Artémision.
Derrière le portique oriental se trouvait, comme il était désormais évident, un grand espace ouvert ; à la basse époque hellénistique, un édifice monumental (bâtiment 4) y a été construit. En 2017, la continuation du mur arrière du bâtiment, qui était renforcé par des contreforts, a été mise au jour : sa longueur restituée atteint les 26 m, mais sa limite Sud n’est pas encore connue.
Les constructions des époques classique et hellénistique ont été détruites de manière systématique et, dans la plupart des cas, seules leurs fondations ont été préservées, tandis que les vestiges des périodes plus anciennes sont en meilleur état : on a recueilli des tessons datés de l’époque classique et archaïque de bonne qualité dans le secteur du portique oriental. À l’Ouest du puits, dont la construction recoupe des niveaux plus anciens, on a dégagé la continuation du bâtiment in antis archaïque 3. Il s’agit d’un mur de taille impressionnante. On a également mis au jour une sépulture de nourrisson en jarre, datée de l’époque archaïque, à l’arrière du mur arrière du bâtiment 4. Par ailleurs d’importantes informations sur les phases anciennes proviennent de la coupe stratigraphique d’une longueur de 22 m, implantée en 2015 au Nord de cet édifice : à une profondeur de 2,5 m, on a découvert en 2017, une couche datée du VIIIe s. av. J.-C., et à une profondeur de 3,5 m, une couche du Bronze Moyen (vers 1700 av. J.-C.).
Les fondations des murs qui avaient été découverts en 2007 ont été identifiées dès 2013 à celles d’un portique monumental (bâtiment 1, fig. 1). Ce portique est tourné vers l’Ouest et daté de la seconde moitié du IVe s. av. J.-C. Il formait la limite orientale du sanctuaire. À la fin de la mission de 2016, la fouille a révélé un retour du portique vers l’Ouest, formant ainsi la limite Nord de la cour. Afin de mieux définir ces limites, deux nouveaux sondages ont été implantés en 2017, là où devaient se trouver la suite de l’extension du portique vers le Nord.
À 50 m à l’Ouest, ont été mises au jour les fondations (bâtiment 5) de même orientation que le portique, mais cette découverte s’avère plus complexe qu’attendu. En effet ces fondations présentent une orientation identique, mais ne peuvent pas appartenir au portique (bâtiment 1). En outre elles présentent au moins deux états de construction. Par conséquent, le retour du portique devait avoir une longueur exceptionnellement courte, d’après l’emprise qu’avaient ces vestiges de constructions antérieures. À l’Ouest, les niveaux avaient été perturbés par la présence de deux tombes plus récentes qui comportaient au moins quatre squelettes. Une couche de destruction composée de tuiles laconiennes a également été dégagée. Certaines de ces tuiles étaient timbrées et portaient le nom en boustrophédon « Artémidos » : il est enfin clair que le bâtiment auquel appartenaient ces tuiles font partie du lieu sacré de la divinité Artémis, ce qui permet d’identifier le site avec certitude (fig. 2).
Le deuxième objectif de la fouille de 2017 était l’exploration de l’espace autour des portiques, ce qui a été possible grâce à l’achat d’un terrain de 4000 m2. Les prospections géophysiques avaient déjà donné des indications sur l’existence d’une construction monumentale immédiatement à l’Ouest de la maison qui se trouve sur le terrain. Il s’agit de deux fondations de murs parallèles, avec une distance entre elles de 10,50 m et au moins une base de colonne entre les deux (bâtiment 6). Ces constructions se poursuivent à l’Ouest, sous le terrain voisin, et probablement à l’Est, sous la maison : il n’a donc pas été possible de définir le plan ni sa fonction. La présence de plusieurs bases honorifiques et d’une base pour une grande stèle, placées de part et d’autre de l’édifice, est indicative de son importance pour le sanctuaire. Un peu plus au Sud, on a mis au jour trois autres monuments ou constructions.
En avant du portique oriental, on a dégagé deux murs parallèles qui encadrent deux escaliers qui mènent vers un puits revêtu d’éléments en argile (fig. 3). Le puits atteint une profondeur de 2,5 m sous le niveau marin actuel. À l’intérieur du puits, de nombreux vases en terre cuite ont été découverts. Ils étaient quasiment entiers, qui permettent de dater la dernière utilisation de celui-ci à la fin de l’époque hellénistique. Les marches de l’escalier, de même que les murs latéraux, ont été construits à l’époque romaine, avec des blocs de remploi. Quelques marches de l’escalier sont constituées par des bases sur lesquelles sont visibles les traces de fixation de statues. L’une de ces marches était un bloc en remploi portant une inscription de 40 lignes concernant un accord entre les cités d’Érétrie et de Styra. La présence de l’escalier suggère que la construction était utilisée dans le cadre du culte, peut-être pour des bains rituels. La découverte de près de 150 monnaies rappelle un rituel qui est connu à l’Amphiareion d’Oropos, où les fidèles remerciaient le héros de les avoir aidés, en jetant une pièce dans le puits (Pausanias, I, 34,4). On a retrouvé d’autres fragments d’inscriptions dans le remplissage du puits : elles concernent des dédicaces à Artémis, à son frère Apollon, et à leur mère Léto. Ces dédicaces, avec les tuiles inscrites, confirment que ce lieu sacré était un Artémision.
Derrière le portique oriental se trouvait, comme il était désormais évident, un grand espace ouvert ; à la basse époque hellénistique, un édifice monumental (bâtiment 4) y a été construit. En 2017, la continuation du mur arrière du bâtiment, qui était renforcé par des contreforts, a été mise au jour : sa longueur restituée atteint les 26 m, mais sa limite Sud n’est pas encore connue.
Les constructions des époques classique et hellénistique ont été détruites de manière systématique et, dans la plupart des cas, seules leurs fondations ont été préservées, tandis que les vestiges des périodes plus anciennes sont en meilleur état : on a recueilli des tessons datés de l’époque classique et archaïque de bonne qualité dans le secteur du portique oriental. À l’Ouest du puits, dont la construction recoupe des niveaux plus anciens, on a dégagé la continuation du bâtiment in antis archaïque 3. Il s’agit d’un mur de taille impressionnante. On a également mis au jour une sépulture de nourrisson en jarre, datée de l’époque archaïque, à l’arrière du mur arrière du bâtiment 4. Par ailleurs d’importantes informations sur les phases anciennes proviennent de la coupe stratigraphique d’une longueur de 22 m, implantée en 2015 au Nord de cet édifice : à une profondeur de 2,5 m, on a découvert en 2017, une couche datée du VIIIe s. av. J.-C., et à une profondeur de 3,5 m, une couche du Bronze Moyen (vers 1700 av. J.-C.).
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D’après le rapport annuel de l’École suisse d’archéologie en Grèce en 2017.
Voir aussi les coupures de presse : Ethnos, 23.09.2017 ; Nautemboriki du 23.09.2017 ; Ta Nea du 22.09.2017.
Voir aussi les coupures de presse : Ethnos, 23.09.2017 ; Nautemboriki du 23.09.2017 ; Ta Nea du 22.09.2017.
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Date de création
2019-06-20 12:25:02
Dernière modification
2023-12-04 10:36:29