ÉRÉTRIE - 2017
Informations Générales
Numéro de la notice
6789
Année de l'opération
2017
Chronologie
Mots-clés
Espace public - Habitat - Établissement sportif - Palestre - Installation hydraulique - Puits - Inscription - Sculpture - Métal
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Notices et opérations liées
Description
À Érétrie, G. Ackermann, R. Tettamanti, L. Pop et K. Reber (ESAG) ont poursuivi en 2017 les fouilles dans le Gymnase d’Érétrie. La palestre du Gymnase est composée de deux cours à péristyle, la grande cour A, à l’Ouest, construite dans les années 330-320 av. J.-C., et la cour P, à l’Est, de taille plus réduite, construite dans la première moitié du IIIe s. Cette datation est confirmée par une inscription trouvée cette année en trois fragments et contenant un texte dont environ 60 lettres disposées en stoichedon sont conservées, un mode d’écriture utilisé à Érétrie jusqu’à la fin du IVe s. av. J.-C. Le texte semble mentionner la classe d’âge des neoteroi, désignant dans le cadre gymnique les jeunes citoyens après leur éphébie.
La fouille s’est attachée au dégagement de l’aile au Sud de la cour : notamment les pièces X, Y et Z (fig. 1). La construction de cette aile est plus tardive que celle de la cour. L’absence de communication avec la cour et le niveau inférieur du sol des pièces (2 m environ) indique que l’aile fonctionnait de manière indépendante. La pièce centrale Y (dim. 5 x 5 m) présente une entrée en Sud, marquée par un large seuil. C’est par la pièce Y qu’on accède aux deux pièces latérale X et Z (dim. 5 x 7,60 m). Dans la pièce X, deux bras d’une statue masculine en marbre de taille plus grande que nature ont été mis au jour ; la main droite de la même statue a été trouvée dans la couche de destruction de la pièce Z (fig. 2 –cette photographie a reçu le prix 2018 du concours FNS d'images scientifiques, pour plus d'informations, voir ici). La simplicité de l’aménagement interne de ces pièces (sol en terre, porte à un seul battant) suggère qu’elles ont servi de locaux annexes de la palestre. Par ailleurs, leur orientation vers le Sud, vers l’extérieur du complexe, peut suggérer la présence au Sud du bâtiment, d’une piste de course. Cette hypothèse pourrait être confirmée par l’absence de construction et par les mesures géophysiques dans ce secteur.
Dans le local K3, au Nord de la cour, la fouille du puits s’est achevée à une profondeur de 13,45 m sous le niveau supérieur de sa margelle (fig. 3). Les cinq premiers mètres étaient remplis par une masse très importante d’ossements humains : les premières observations issues de l’étude montrent qu’une cinquantaine de nouveau-nés ont été identifiés. Plusieurs corps d’enfants et d’adultes ont été jetés dans le puits pour une raison encore indéterminée, mais certaines pathologies, dues à un stade avancé de lèpre, ont été reconnues. Aussi plus de la moitié des os appartiennent-ils à des animaux d’espèces variées. Outre les os, on a également trouvé trois fragments de statue en bronze lors d’une campagne précédente, et, cette année, une petite statuette en bronze doré représentant Artémis du type d’Éphèse (fig. 4), deux poids en bronze appartenant à un certain Gaios, une paire de forces (ciseaux) en fer et un fragment de banc en marbre portant des inscriptions éphébiques. Le puits est comblé au début du IIIe s. apr. J.-C., comme l’indique une monnaie de Caracalla (211-217 apr. J.-C.), alors que la partie orientale du gymnase est abandonnée à la fin du Ier s. av. J.-C. Le puits a donc servi de dépotoir pour la petite agglomération qui se développe à l’époque impériale plus au Sud dans les environs du Sebasteion et des Thermes (terrain Sandoz).
La fouille s’est attachée au dégagement de l’aile au Sud de la cour : notamment les pièces X, Y et Z (fig. 1). La construction de cette aile est plus tardive que celle de la cour. L’absence de communication avec la cour et le niveau inférieur du sol des pièces (2 m environ) indique que l’aile fonctionnait de manière indépendante. La pièce centrale Y (dim. 5 x 5 m) présente une entrée en Sud, marquée par un large seuil. C’est par la pièce Y qu’on accède aux deux pièces latérale X et Z (dim. 5 x 7,60 m). Dans la pièce X, deux bras d’une statue masculine en marbre de taille plus grande que nature ont été mis au jour ; la main droite de la même statue a été trouvée dans la couche de destruction de la pièce Z (fig. 2 –cette photographie a reçu le prix 2018 du concours FNS d'images scientifiques, pour plus d'informations, voir ici). La simplicité de l’aménagement interne de ces pièces (sol en terre, porte à un seul battant) suggère qu’elles ont servi de locaux annexes de la palestre. Par ailleurs, leur orientation vers le Sud, vers l’extérieur du complexe, peut suggérer la présence au Sud du bâtiment, d’une piste de course. Cette hypothèse pourrait être confirmée par l’absence de construction et par les mesures géophysiques dans ce secteur.
Dans le local K3, au Nord de la cour, la fouille du puits s’est achevée à une profondeur de 13,45 m sous le niveau supérieur de sa margelle (fig. 3). Les cinq premiers mètres étaient remplis par une masse très importante d’ossements humains : les premières observations issues de l’étude montrent qu’une cinquantaine de nouveau-nés ont été identifiés. Plusieurs corps d’enfants et d’adultes ont été jetés dans le puits pour une raison encore indéterminée, mais certaines pathologies, dues à un stade avancé de lèpre, ont été reconnues. Aussi plus de la moitié des os appartiennent-ils à des animaux d’espèces variées. Outre les os, on a également trouvé trois fragments de statue en bronze lors d’une campagne précédente, et, cette année, une petite statuette en bronze doré représentant Artémis du type d’Éphèse (fig. 4), deux poids en bronze appartenant à un certain Gaios, une paire de forces (ciseaux) en fer et un fragment de banc en marbre portant des inscriptions éphébiques. Le puits est comblé au début du IIIe s. apr. J.-C., comme l’indique une monnaie de Caracalla (211-217 apr. J.-C.), alors que la partie orientale du gymnase est abandonnée à la fin du Ier s. av. J.-C. Le puits a donc servi de dépotoir pour la petite agglomération qui se développe à l’époque impériale plus au Sud dans les environs du Sebasteion et des Thermes (terrain Sandoz).
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D’après le rapport annuel de l’École suisse d’archéologie en Grèce en 2017.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
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Date de création
2019-06-20 10:11:34
Dernière modification
2023-12-04 10:35:40