VLOCHOS - 2017

Informations Générales

Numéro de la notice

6788

Année de l'opération

2017

Chronologie

Antiquité - Archaïque - Classique - Hellénistique - Romaine

Période byzantine - Protobyzantine

Mots-clés

Édifice Public - Fortification - Maison

Nature de l'opération

Prospection

Institution(s)

Εφορεία Αρχαιοτήτων Καρδίτσας (Éphorie des antiquités de Karditsa)

Swedish Institute at Athens (SIA) (Institut suédois à Athènes)

Localisation

Toponyme
Vlochos, Vlachos

Notices et opérations liées

20172022

Description

Dans la plaine de Thessalie, une équipe menée par Helène Whittaker, Robin Rönnlund (University of Gothenburg/Institut Suédois à Athènes), Maria Vaïopoulou et Fotini Tsiouka (Éphorie des antiquités de Karditsa) a poursuivi en 2017 le projet de recherches sur le site antique de Vlochos (Vlochos Archaeological Project), situé sur la colline de Strongilovouni, et dont l’objectif est la documentation systématique des vestiges architecturaux sur le site par la cartographie et la prospection géophysique.
Les travaux sur le terrain se sont attachés à compléter la mission de 2016, notamment l’enregistrement et la documentation des fortifications, parallèlement au relevé architectural et la prospection géophysique. Une couverture photographique aérienne au moyen d’un drone a été effectuée.
La prospection géophysique, avec deux magnétomètres, a couvert une étendue de 13 ha, soit environ 90% de la partie accessible de la ville basse. Les résultats de la prospection magnétique ont guidé la prospection par GPR, dans certains secteurs spécifiques de la ville. Les résultats préliminaires de ces prospections permettent d’ores et déjà de déterminer que la ville antique de Vlochos a connu quatre grandes périodes d’occupation :

Une fortification des époques archaïque et classique au sommet de la colline constitue la première phase. Elle fut partiellement détruite lors de la construction d’un rempart probablement au IV^e s. qui entourait le sommet, la pente Sud et la zone urbaine immédiatement au Sud. L’occupation est installée autour d’une route centrale d’une longueur de 830 m et d’une largeur de 8 m qui traverse la partie plate de Patoma parallèlement à la pente selon une orientation NordOues/Sud-Est. Au moins 24 rues perpendiculaires ont été identifiées, elles sont orientées vers le Nord-Est et les pentes de la colline. Des segments fragmentaires du rempart de la ville basse ont été détectés en prospection géophysique, mais son élévation semble avoir été démantelée. Les vestiges d’une construction de l’époque classique ou hellénistique et les vestiges d’architecture publique monumentale, ont été identifiés.
Au sommet de la colline, on a identifié les vestiges de plusieurs maisons, dont une grande maison à cour de l’époque classiquehellénistique, avec une citerne rectangulaire au centre de la cour. Au centre de ce secteur se trouve un enclos polygonal qui n’a pas été daté. D’autres vestiges de maisons ont été relevés dans cette zone. Elles appartiennent vraisemblablement à la deuxième phase d’habitation, mais leur date n’est pas certaine.
Une découverte inattendue a été l’identification d’un segment de fortification distinct qui traverse et coupe la ville de la fin de l’époque classique – hellénistique. Ce qui avait été interprété comme une tranchée du début du XX^e siècle s’est avéré être une tranchée de démantèlement de mur : la prospection magnétique indique une anomalie peu profonde, qui permet d’obtenir une image en plan de l’étendue de ce mur qui est aujourd’hui détruit. Le mur, qui appartiendrait à la troisième phase du site, semble avoir réutilisé le segment Sud-Est de la fortification classique-hellénistique pour former une enceinte fortifiée avec au moins 23 tours. La date de construction plus tardive que l’occupation urbaine classique-hellénistique et la comparaison avec des remparts sur d’autres sites, notamment Platées ou Thespiées, suggèrent une date de construction à l’époque romaine tardive. Par ailleurs, des sarcophages pillés de l’époque romaine ont été localisés dans la partie Ouest de l’occupation, ce qui indique que l’habitat s’est confiné à cette époque dans la partie orientale fortifiée. On distingue une quatrième phase : une nouvelle zone est fortifiée à une date ultérieure (époque protobyzantine ?) sur les pentes Sud de la colline, qui rejoint le rempart de l’époque classique-hellénistique qui subit d’importantes réfections avec l’utilisation de remplois et de mortier.

À l’exception de deux tessons de l’époque ottomane, aucune trace d’une occupation post-byzantine n’a été enregistrée sur le site.

Auteur de la notice

Catherine Bouras

Références bibliographiques

D’après le rapport de mission effectuée à Vlochos en 2017 par M. Vaïopoulou, H. Whittaker, R. Rönnlund et F. Tsiouka.