RHODES. – Port commercial - 2013
Informations Générales
Numéro de la notice
6712
Année de l'opération
2013
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Limenas Rodou
Limenas Rodou
Notices et opérations liées
2013
Description
Dans le bassin du port commercial de Rhodes, G. Koutsouflakis (éphorie des antiquités sous-marines) a mené en 2013 la fouille sous-marine d’une épave d’époque byzantine (dernière moitié du XIIe s. de notre ère) qui avait été repérée en 2007, avec deux autres épaves de l'époque médiévale et moderne et une grande quantité d'objets hétérogènes qui s'étaient déposés entre l'époque hellénistique et le XIXe s. à l'Ouest du quai.
Il s’agit d’un navire de très grandes dimensions et de construction robuste, fabriqué en bois de pin qui est relativement bien conservé et daté au carbone 14 entre 1020 et 1155 apr. J.-C. (datation calibrée). L'épave fouillée en 2013 gisait à une profondeur de 13 m et à une distance de 70 m du côté Nord du quai des Anges (également appelé quai des Moulins). Elle était quasiment entièrement recouverte d'un dépôt sableux, mais sa coque était visible en relief sous celui-ci. Au moment de sa découverte, on avait constaté que cette épave était particulièrement grande pour un navire byzantin.
Il transportait une cargaison homogène (fig. 1) d’amphores similaires, qui appartiennent au 5e groupe de la classification de Bakirtzis, datées du XIIe et du XIIIe s. de notre ère. Les amphores et la coque du navire portaient des traces intenses de feu (fig. 2), indiquant la cause du naufrage. Dans la cale, les amphores auraient été entreposées sur des plateaux en bois amovibles (fig. 3), permettant leur déplacement, ainsi que la circulation entre eux. Dans cette partie, on a retrouvé, in situ, une écope rectangulaire à manche, en bois (fig. 4), qui aurait pu servir pour vidanger les eaux de la cale. Vers l’une des extrémités de l’épave – probablement la proue – on a identifié un compartiment (fig. 5) laissé vide de cargaison, pouvant correspondre à la soute du matériel et des provisions ou à la cuisine du bateau. Dans cet espace, on a retrouvé de la céramique fine (à décor incisé avec des motifs animaux, datée de la dernière moitié du XIIe s. de notre ère), des vases de cuisine, des noyaux d’olives, des coques de noisettes et une grande quantité de graines de céréales carbonisées.
Par ailleurs, une recherche à l’extrémité Est du port, le long du front Ouest du môle des Anges ou aux Moulins, a livré une multitude de trouvailles datées de la période hellénistique jusqu’au XIXe s. de notre ère : des amphores de l'époque romaine tardive et byzantines, de la céramique abondante glaçurée tardo-byzantine et ottomane, de nombreux vases d’époque plus récente, une multitude de pipes en terre cuite, des grenades à main en terre cuite et des fragments d’épées.
Il s’agit d’un navire de très grandes dimensions et de construction robuste, fabriqué en bois de pin qui est relativement bien conservé et daté au carbone 14 entre 1020 et 1155 apr. J.-C. (datation calibrée). L'épave fouillée en 2013 gisait à une profondeur de 13 m et à une distance de 70 m du côté Nord du quai des Anges (également appelé quai des Moulins). Elle était quasiment entièrement recouverte d'un dépôt sableux, mais sa coque était visible en relief sous celui-ci. Au moment de sa découverte, on avait constaté que cette épave était particulièrement grande pour un navire byzantin.
Il transportait une cargaison homogène (fig. 1) d’amphores similaires, qui appartiennent au 5e groupe de la classification de Bakirtzis, datées du XIIe et du XIIIe s. de notre ère. Les amphores et la coque du navire portaient des traces intenses de feu (fig. 2), indiquant la cause du naufrage. Dans la cale, les amphores auraient été entreposées sur des plateaux en bois amovibles (fig. 3), permettant leur déplacement, ainsi que la circulation entre eux. Dans cette partie, on a retrouvé, in situ, une écope rectangulaire à manche, en bois (fig. 4), qui aurait pu servir pour vidanger les eaux de la cale. Vers l’une des extrémités de l’épave – probablement la proue – on a identifié un compartiment (fig. 5) laissé vide de cargaison, pouvant correspondre à la soute du matériel et des provisions ou à la cuisine du bateau. Dans cet espace, on a retrouvé de la céramique fine (à décor incisé avec des motifs animaux, datée de la dernière moitié du XIIe s. de notre ère), des vases de cuisine, des noyaux d’olives, des coques de noisettes et une grande quantité de graines de céréales carbonisées.
Par ailleurs, une recherche à l’extrémité Est du port, le long du front Ouest du môle des Anges ou aux Moulins, a livré une multitude de trouvailles datées de la période hellénistique jusqu’au XIXe s. de notre ère : des amphores de l'époque romaine tardive et byzantines, de la céramique abondante glaçurée tardo-byzantine et ottomane, de nombreux vases d’époque plus récente, une multitude de pipes en terre cuite, des grenades à main en terre cuite et des fragments d’épées.
Auteur de la notice
Oreste DECAVALLAS
Références bibliographiques
AD 68 (2013), B’2, p. 910-913.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
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Date de création
2019-04-08 20:49:55
Dernière modification
2023-12-04 09:58:25
Figure(s)
Fig. 1/ Vue de la cale du navire : on distingue une partie de la coque et un amas d’amphores brisées provenant de sa cargaison