THESSALONIQUE. – Métro, Station Dimokratias - 2012
Informations Générales
Numéro de la notice
6655
Année de l'opération
2012
Chronologie
Mots-clés
Nécropole - Territoire - Sépulture - Édifice religieux - Église - Installation hydraulique - Canalisation - Peinture - Revêtements (mur et sol) - Terre cuite architecturale - Production/extraction
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Notices et opérations liées
Description
À Thessalonique, D. Makropoulou et S. Tzevréni (9e éphorie des antiquités byzantines) rendent compte de la poursuite, en 2012, de la fouille de sauvetage menée en vue de la construction de la station Dimokratias du métro (fig. 1). Ces recherches ont mis au jour diverses structures à caractère urbain, cultuel et funéraire, datées entre le IIIe et le VIe s. de notre ère.
On a découvert un complexe architectural d’au moins quinze pièces (dont huit constituaient son noyau original), parmi lesquelles on a identifié des entrepôts à pithoi et des ateliers. Utilisé en continu durant les IIIe et IVe s., son entrée se situait du côté Sud et donnait sur la route rurale qui menait à la Porte Dorée de la ville. Les murs étaient maçonnés de moellons en pierre et de mortier riche en sable et cailloux et étaient revêtus, du côté intérieur, d’enduit blanchâtre. Les sols des pièces étaient pavés de briques ; on y a retrouvé in situ 31 pithoi, à moitié enfoncés dans le sol. Deux des pithoi étaient enduits à l’intérieur de mortier hydraulique et trois autres de goudron : ils étaient destinés au stockage d’eau et de vin, respectivement. Ces espaces de stockage étaient équipés d’un réseau de cinq conduits maçonnés et quatre puisards. Après une période d’abandon, le complexe a été réoccupé à la fin du IVe s. avec l’addition de nouveaux espaces, le morcellement des anciens (fig. 2) et la destruction de la quasi-totalité des pithoi.
Au dessus des vestiges de ce complexe une église à plan carré (fig. 3 ; cf. Chronique n. 2705) a été édifié dans la deuxième moitié du Ve s. Les murs, en opus mixtum étaient recouverts, à l’intérieur, de deux couches d’enduit ainsi que de fresques, comme le témoigne la découverte, par endroits, d’enduits polychromes. Deux entrées ont été repérées, l’une du côté Sud et l’autre, plus étroite, du côté Est, au Sud de l’abside. Cette dernière donnait sur un espace à moitié couvert qui abritait six pithoi ; l'un d'eux a été retrouvé intact in situ et contenait cinq amphores samiennes entières de la fin du Ve ou du début du VIe s. de notre ère (fig. 4). La porte Sud donnait sur une dépendance/un annexe de plan carré, contemporaine à la nef de l'église (fig. 5). Le sol de celle-ci a été pavé plus tardivement, sous Justin I (518-527), de plaques de marbre de remploi sur un double substrat de mortier hydraulique et tessons. Sous ce sol on a découvert une tombe à voûte datée également du Ve s (fig. 6). Cette dernière était dotée d’une entrée en demi-cercle, sa voûte était construite de briques, ses murs étaient recouverts d’enduit et le sol était pavé de briques. Elle contenait les restes de quatre individus, peut-être en inhumation secondaire. La tombe était associée à une petite boîte assemblée en marbre et à une structure maçonnée orthogonale avec deux amphores intactes. Après l’abandon de l’église, au début du VIIe s., des tombes en fosse ont été creusées dans ses ruines. Située dans le large domaine de la nécropole Ouest de la ville, la fouille a également livré plusieurs tombes à tuiles, surtout des sépultures d’enfants et de nourrissons datées entre le Ve et le VIe s. de notre ère, ainsi que deux tombes à ciste, deux enchytrismes et une tombe en fosse recouverte d’amphores protobyzantines (fig. 7), difficiles à dater.
On a découvert un complexe architectural d’au moins quinze pièces (dont huit constituaient son noyau original), parmi lesquelles on a identifié des entrepôts à pithoi et des ateliers. Utilisé en continu durant les IIIe et IVe s., son entrée se situait du côté Sud et donnait sur la route rurale qui menait à la Porte Dorée de la ville. Les murs étaient maçonnés de moellons en pierre et de mortier riche en sable et cailloux et étaient revêtus, du côté intérieur, d’enduit blanchâtre. Les sols des pièces étaient pavés de briques ; on y a retrouvé in situ 31 pithoi, à moitié enfoncés dans le sol. Deux des pithoi étaient enduits à l’intérieur de mortier hydraulique et trois autres de goudron : ils étaient destinés au stockage d’eau et de vin, respectivement. Ces espaces de stockage étaient équipés d’un réseau de cinq conduits maçonnés et quatre puisards. Après une période d’abandon, le complexe a été réoccupé à la fin du IVe s. avec l’addition de nouveaux espaces, le morcellement des anciens (fig. 2) et la destruction de la quasi-totalité des pithoi.
Au dessus des vestiges de ce complexe une église à plan carré (fig. 3 ; cf. Chronique n. 2705) a été édifié dans la deuxième moitié du Ve s. Les murs, en opus mixtum étaient recouverts, à l’intérieur, de deux couches d’enduit ainsi que de fresques, comme le témoigne la découverte, par endroits, d’enduits polychromes. Deux entrées ont été repérées, l’une du côté Sud et l’autre, plus étroite, du côté Est, au Sud de l’abside. Cette dernière donnait sur un espace à moitié couvert qui abritait six pithoi ; l'un d'eux a été retrouvé intact in situ et contenait cinq amphores samiennes entières de la fin du Ve ou du début du VIe s. de notre ère (fig. 4). La porte Sud donnait sur une dépendance/un annexe de plan carré, contemporaine à la nef de l'église (fig. 5). Le sol de celle-ci a été pavé plus tardivement, sous Justin I (518-527), de plaques de marbre de remploi sur un double substrat de mortier hydraulique et tessons. Sous ce sol on a découvert une tombe à voûte datée également du Ve s (fig. 6). Cette dernière était dotée d’une entrée en demi-cercle, sa voûte était construite de briques, ses murs étaient recouverts d’enduit et le sol était pavé de briques. Elle contenait les restes de quatre individus, peut-être en inhumation secondaire. La tombe était associée à une petite boîte assemblée en marbre et à une structure maçonnée orthogonale avec deux amphores intactes. Après l’abandon de l’église, au début du VIIe s., des tombes en fosse ont été creusées dans ses ruines. Située dans le large domaine de la nécropole Ouest de la ville, la fouille a également livré plusieurs tombes à tuiles, surtout des sépultures d’enfants et de nourrissons datées entre le Ve et le VIe s. de notre ère, ainsi que deux tombes à ciste, deux enchytrismes et une tombe en fosse recouverte d’amphores protobyzantines (fig. 7), difficiles à dater.
Auteur de la notice
Oreste DECAVALLAS
Références bibliographiques
AD 67 (2012), B’2, p. 513-517.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
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Date de création
2019-04-01 20:53:04
Dernière modification
2023-11-30 08:44:19
Figure(s)
Fig. 4/ Le pithos contenant des amphores samiennes et situé directement à l’extérieur de l’abside de l’église
Fig. 5/ La dépendance de l’église. Sous le pavement on aperçoit la tombe à voûte avec la structure maçonnée et la boîte de marbre