THESSALONIQUE. – Métro, Station Aghia Sophia - 2012
Informations Générales
Numéro de la notice
6654
Année de l'opération
2012
Chronologie
Mots-clés
Espace public - Voierie - Édifice Public - Stoa - Installation hydraulique - Canalisation - Fontaine - Pierre
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Notices et opérations liées
Description
D. Makropoulou et S. Tzevréni (9e éphorie des antiquités byzantines) rendent compte de la poursuite, en 2012, de la fouille de sauvetage menée en vue de la construction de la station Aghia Sophia du métro de Thessalonique. Ces recherches ont mis au jour un segment du décumanus maximus, équipé d’aménagements publics et bordé d’édifices d’époque protobyzantine.
Dallé de marbre et bordé de colonnades, le décumanus maximus a été dégagé, à cet emplacement, sur 82,60 m (fig. 1,2). Le decumanus était délimité par une rangée de blocs taillés de marbre, qui définissait des trottoirs en terre battue. Au croisement avec le cardo, à la hauteur de l’actuelle rue Agias Sofias, il s’élargissait pour former une place, pavée à partir du Ve s. de notre ère de dalles de basalte (fig. 3). Une structure en demi-hexagone, peut-être une fontaine, y avait été installée à la même période. Entre la colonnade – conservée au niveau de sept bases datées entre le IVe et le VIe s. et du stylobate puissant – et les édifices au Sud du decumanus, on a mis au jour un réseau dense de canalisations, maçonnées ou en terre cuite et en plomb, pour l’approvisionnement en eau et les égouts. Ces derniers menaient au grand conduit voûté qui court sous la rue Platonos (fig. 4), afin d’être évacués vers la mer. Les édifices susmentionnés ont été attribués à deux phases de l'époque protobyzantine. La première est caractérisée par des bâtiments dont les murs étaient construits en briques et dont on a retrouvé in situ les seuils d’entrée en marbre (fig. 5) ; on remarque également un édifice à plan triangulaire en opus mixtum. La seconde est représentée par un bâtiment du VIe s. qui intégrait dans ses fondations des spolia en marbre portant des inscriptions (fig. 6). Le matériel recueilli (céramique, monnaies) lors de la fouille du decumanus confirme sa longue période d’utilisation, depuis sa construction, vraisemblablement au IVe s. de notre ère, jusqu’à sa destruction à la fin du VIe ou à la première moitié du VIIe s., sans doute liée aux grands séismes des années 620. L’ensemble des monuments mis au jour, y compris les canalisations et la dite fontaine, ont été arrachés de leur lieu de découverte afin d’être exposés, en reconstitution à l’identique, à un étage de la station en construction.
Dallé de marbre et bordé de colonnades, le décumanus maximus a été dégagé, à cet emplacement, sur 82,60 m (fig. 1,2). Le decumanus était délimité par une rangée de blocs taillés de marbre, qui définissait des trottoirs en terre battue. Au croisement avec le cardo, à la hauteur de l’actuelle rue Agias Sofias, il s’élargissait pour former une place, pavée à partir du Ve s. de notre ère de dalles de basalte (fig. 3). Une structure en demi-hexagone, peut-être une fontaine, y avait été installée à la même période. Entre la colonnade – conservée au niveau de sept bases datées entre le IVe et le VIe s. et du stylobate puissant – et les édifices au Sud du decumanus, on a mis au jour un réseau dense de canalisations, maçonnées ou en terre cuite et en plomb, pour l’approvisionnement en eau et les égouts. Ces derniers menaient au grand conduit voûté qui court sous la rue Platonos (fig. 4), afin d’être évacués vers la mer. Les édifices susmentionnés ont été attribués à deux phases de l'époque protobyzantine. La première est caractérisée par des bâtiments dont les murs étaient construits en briques et dont on a retrouvé in situ les seuils d’entrée en marbre (fig. 5) ; on remarque également un édifice à plan triangulaire en opus mixtum. La seconde est représentée par un bâtiment du VIe s. qui intégrait dans ses fondations des spolia en marbre portant des inscriptions (fig. 6). Le matériel recueilli (céramique, monnaies) lors de la fouille du decumanus confirme sa longue période d’utilisation, depuis sa construction, vraisemblablement au IVe s. de notre ère, jusqu’à sa destruction à la fin du VIe ou à la première moitié du VIIe s., sans doute liée aux grands séismes des années 620. L’ensemble des monuments mis au jour, y compris les canalisations et la dite fontaine, ont été arrachés de leur lieu de découverte afin d’être exposés, en reconstitution à l’identique, à un étage de la station en construction.
Auteur de la notice
Oreste DECAVALLAS
Références bibliographiques
AD 67 (2012), B’2, p. 508-512.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
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Date de création
2019-04-01 20:32:03
Dernière modification
2023-11-30 08:43:38
Figure(s)
Fig. 3/ La place pavée de dalles de basalte et, au fond, la structure interprétée comme une fontaine
Fig. 4/ Croisement du conduit voûté central sous la rue Platonos avec une canalisation d’approvisionnement en eau