ANAVRA. – Alonaki - 2012
Informations Générales
Numéro de la notice
6639
Année de l'opération
2012
Chronologie
Mots-clés
Nécropole - Sanctuaire - Péribole - Sépulture - Édifice religieux - Figurine - Monnaie - Outillage/armement - Parure/toilette - Métal - Minéraux - Os - Verre
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Anavra, Chamasi, Tsamasi
Anavra, Chamasi, Tsamasi
Notices et opérations liées
Description
Près de la commune d’Anavra, au lieu-dit Alonaki, Ch. Karagiannopoulos (XXXIVe éphorie des antiquités préhistoriques et classiques) a poursuivi entre 2010 et 2012 les fouilles de sauvetage menées en vue de la construction de l’autoroute E 65, à deux emplacements situés au 55e km de celle-ci. Ces recherches ont mis au jour, d’une part, une installation étendue à caractère cultuel datée de la période archaïque et classique et, d’autre part, au moins un péribole funéraire, avec trente-trois sépultures dont la datation s'échelonne entre la période protogéométrique et la période classique.
À l’emplacement « Χ.Θ. 55 +710 à 750 » (fig. 1) on a dégagé les restes d’au moins trois constructions carrées à une pièce, dont le bâtiment 1 comportait une entrée à parastades (fig. 2). Ces structures ont livré de nombreux protomés et figurines féminines en terre cuite (fig. 3), de la céramique commune ou à vernis noir (grands kalathoi, vases à boire, lécythe), une obole sicyonienne d’argent du IVe s. av. J.-C (fig. 4). Autour et à l’intérieur du bâtiment 2 on a découvert cinq fosses circulaires délimitées par des moellons grossiers (fig. 5) ; elles contenaient divers objets métalliques (anneaux en bronze, bijoux etc.), des perles en verre et ambre, des protomés et figurines en terre cuite, de la céramique, des os et autres matériaux brûlés (figs. 3, 5, 6, 7). Vers l’Ouest on a repéré les restes d’un péribole en blocs bruts ou dégrossis avec un remplissage de plus petits moellons (fig. 5). Il s’agirait là d’un sanctuaire rural qui a pu rester en utilisation pendant un ou deux siècles, tandis que le matériel recueilli dans le secteur indique une longue présence humaine depuis l’époque mycénienne et jusqu’à la période hellénistique.
À cinquante mètres au Sud, à l’emplacement « Χ.Θ. 55 +660 à 700 » (fig. 8), on a mis au jour un péribole rectangulaire (long. 4,60 m ; larg. 3,90 m) formé de plaques de schiste et de calcaire placés verticalement et de moellons. Cette structure enfermerait sept inhumations à incinération dans des grands vases de céramique commune (fig. 9) ; calés par des moellons bruts ou plats, leur ouverture était obstruée par un vase plus petit ou par une pierre plate et leur position était vraisemblablement signalée par un moellon plat de calcaire en séma. Directement au Nord-Est on a découvert un groupe de vingt-cinq tombes en fosse circonscrites de moellons (fig. 10) – dont quatre à cinq sépultures d’enfants – en relation vraisemblablement avec un deuxième péribole ; mis à part six cas d’inhumations secondaires, les défunts y étaient déposés sur le dos, la tête à l’Ouest et les bras le long du corps. Plus au Sud, une tombe à ciste peut-être d’un nourrisson a été repérée. Les sépultures ont livré de la céramique (vases à boire ou à verser), des bijoux en bronze ou en fer (fibules, épingles, bagues, perles) (fig. 11), des armes en fer (pointes de lances ou de flèches, poignards), des perles de verre, d’ambre ou de cornaline. Ce matériel date les inhumations à incinération entre le milieu du Xe et celui du IXe s. av. J.-C. et les tombes en fosse de la fin du VIIIe ou le début du VIIe s. à la fin du Ve s. av. J.-C. Le même type de matériel, ainsi que des figurines anthropo- ou zoomorphes, a été recueilli dans l’espace autour des sépultures ; un tumulus bas recouvert de pierres a pu exister au-dessus.
À l’emplacement « Χ.Θ. 55 +710 à 750 » (fig. 1) on a dégagé les restes d’au moins trois constructions carrées à une pièce, dont le bâtiment 1 comportait une entrée à parastades (fig. 2). Ces structures ont livré de nombreux protomés et figurines féminines en terre cuite (fig. 3), de la céramique commune ou à vernis noir (grands kalathoi, vases à boire, lécythe), une obole sicyonienne d’argent du IVe s. av. J.-C (fig. 4). Autour et à l’intérieur du bâtiment 2 on a découvert cinq fosses circulaires délimitées par des moellons grossiers (fig. 5) ; elles contenaient divers objets métalliques (anneaux en bronze, bijoux etc.), des perles en verre et ambre, des protomés et figurines en terre cuite, de la céramique, des os et autres matériaux brûlés (figs. 3, 5, 6, 7). Vers l’Ouest on a repéré les restes d’un péribole en blocs bruts ou dégrossis avec un remplissage de plus petits moellons (fig. 5). Il s’agirait là d’un sanctuaire rural qui a pu rester en utilisation pendant un ou deux siècles, tandis que le matériel recueilli dans le secteur indique une longue présence humaine depuis l’époque mycénienne et jusqu’à la période hellénistique.
À cinquante mètres au Sud, à l’emplacement « Χ.Θ. 55 +660 à 700 » (fig. 8), on a mis au jour un péribole rectangulaire (long. 4,60 m ; larg. 3,90 m) formé de plaques de schiste et de calcaire placés verticalement et de moellons. Cette structure enfermerait sept inhumations à incinération dans des grands vases de céramique commune (fig. 9) ; calés par des moellons bruts ou plats, leur ouverture était obstruée par un vase plus petit ou par une pierre plate et leur position était vraisemblablement signalée par un moellon plat de calcaire en séma. Directement au Nord-Est on a découvert un groupe de vingt-cinq tombes en fosse circonscrites de moellons (fig. 10) – dont quatre à cinq sépultures d’enfants – en relation vraisemblablement avec un deuxième péribole ; mis à part six cas d’inhumations secondaires, les défunts y étaient déposés sur le dos, la tête à l’Ouest et les bras le long du corps. Plus au Sud, une tombe à ciste peut-être d’un nourrisson a été repérée. Les sépultures ont livré de la céramique (vases à boire ou à verser), des bijoux en bronze ou en fer (fibules, épingles, bagues, perles) (fig. 11), des armes en fer (pointes de lances ou de flèches, poignards), des perles de verre, d’ambre ou de cornaline. Ce matériel date les inhumations à incinération entre le milieu du Xe et celui du IXe s. av. J.-C. et les tombes en fosse de la fin du VIIIe ou le début du VIIe s. à la fin du Ve s. av. J.-C. Le même type de matériel, ainsi que des figurines anthropo- ou zoomorphes, a été recueilli dans l’espace autour des sépultures ; un tumulus bas recouvert de pierres a pu exister au-dessus.
Auteur de la notice
Oreste DECAVALLAS
Références bibliographiques
AD 67 (2012) B1, p. 408-417.
Légende graphique :
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Date de création
2019-03-19 19:50:48
Dernière modification
2023-11-30 08:36:06
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