TÉNOS. - Xombourgo - 2017
Informations Générales
Numéro de la notice
6613
Année de l'opération
2017
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Xombourgo
Xombourgo
Notices et opérations liées
Description
Sur l’île de Ténos, N. Kourou (Université d’Athènes) a poursuivi en 2017 la fouille systématique à Xombourgo, dans le secteur de la nécropole classique au lieu-dit Bardalakos. La nécropole s’étend sur deux terrasses successives (fig. 1).
Sur la terrasse inférieure, où un groupe de tombes avait été mis au jour, la fouille a permis de découvrir quatre autres sépultures : trois inhumations dans des tombes à tuile et un enchytrisme de nourrisson dans une amphore à fond pointu.
La tombe à tuile no 18, mise au jour à l’extrémité du sondage, a pu être photographiée avec la stèle funéraire grossièrement équarrie qui la surmonte 40 cm plus haut (fig. 2). La tombe a été aménagée dans une fosse taillée dans la roche ; l’un de ces côtés a été renforcé par la construction d’un mur. Toutes ses tuiles avaient été préservées. Le squelette qu’elle renfermait a été retrouvé intact : il était accompagné d’un petit vase attique de la fin du Ve s. av. J.-C. et d’une monnaie en bronze dans la bouche.
Plus à l’Ouest, la tombe à tuile no 19 comportait un squelette en très bon état de conservation, accompagné d’un vase attique du Ve s. La tombe était surmontée d’une stèle grossièrement équarrie, installée sur un petit cercle de pierres qui renfermait de la terre brûlée et les os d’un capriné sacrifié (fig. 3) : le vase, plein de terre brûlée, placé à côté de la stèle, constitue un indice supplémentaire sur le déroulement de rituels funéraires posthumes au-dessus de la tombe.
La tombe no 20, qui se trouvait en contrebas et qui était partiellement recouverte par la tombe no 19, ne comportait pas de mobilier et ne peut pas être datée avec certitude. Elle était construite en tuiles, soutenues sur les longs côtés par des pierres.
Dans l’espace au Sud des quatre tombes explorées en 2017, la céramique recueillie est principalement attique et provient vraisemblablement de tombes qui étaient aménagées dans ce secteur et qui ont été détruites : on a notamment trouvé en surface une figurine en terre cuite d’une femme assise, recouverte d’une couche verte de moisissure à cause des pluies de l’hiver (fig. 4). Elle a été trouvée immédiatement à côté de l’emplacement où, en 2016, un double enchytrisme d’une mère et de son enfant avait été mis au jour.
Sur la terrasse supérieure, où l’on avait dégagé un ensemble de monuments funéraires, la recherche s’est poursuivie et trois nouveaux monuments, de construction similaire, ont été dégagés. Ils sont tous les trois fondés sur un dallage et ils présentent un soubassement, une base et des dalles de chant. Au-dessus des monuments et autour d’eux, ont été repérées des traces de feu intense et des offrandes qui indiquent que s’y déroulaient des rituels. Sur le sol autour du monument n° 51 et sur la partie supérieure du monument a été trouvé un dépôt (fig. 5) : il avait une épaisseur de 20 cm et comportait de grands vases rituels (des canthares avec un orifice à la base pour l’écoulement des libations, des lopas). Les vases avaient étaient brisés sur place, ce qui a facilité leur recollage. Le rituel de la fragmentation des vases au cours de rituels funéraires est un sujet de discussion qui reposait jusqu’à présent sur des hypothèses. Avec ce dépôt, nous avons de nouvelles données sur ce rituel.
Sous le sol du bâtiment allongé mis au jour en 2016, à l’arrière des monuments funéraires, on a dégagé une série de fosses métallurgiques qui semblent être une forme de fours métallurgiques. Une douzaine de fosses, taillées dans la roche jusqu’à une profondeur de 0,70 m et plus, ont été dégagées en partie sous le sol, mais également plus à l’Ouest (fig. 6). Elles sont en forme de cônes et sont souvent aménagées deux par deux ; elles ont été trouvées recouvertes avec des dalles. Les parois des fosses sont revêtues d’argile (fig. 7). Elles comportent de la terre brûlée et des restes de minerai, parfois de grands fragments, ainsi que des scories. Certaines fosses n’étaient pas revêtues d’argile et ne comportaient pas de terre brûlée : celles-ci n’était probablement pas des fours métallurgiques et devaient avoir une autre fonction.
La fosse double no 10, dont la forme indique une plutôt fonction rituelle, était profonde et en cône, recouverte d’une masse d’argile dans sa partie inférieure, où la terre était rouge et brûlée et contenait des scories provenant du travail métallurgique (fig. 8). Au-dessus une petite structure en pi avait été aménagée ; à l’intérieur de cette structure se trouvait une monnaie et la partie inférieure d’une phialè à pied. La terre associée à cette structure est de couleur marron, indiquant un état ultérieur. Au même moment ou peu après, la fosse a été élargie et on y a placé un petit galet vert. Une dalle de pierre recouvrait l’ensemble de la fosse et un sol en terre avait été aménagé au-dessus.
Cet ensemble de fosses appartient à un atelier métallurgique qui fonctionnait avant l’aménagement du péribole. Ces installations sont liées à une canalisation ou un égout à l’Ouest du péribole.
Sur la terrasse inférieure, où un groupe de tombes avait été mis au jour, la fouille a permis de découvrir quatre autres sépultures : trois inhumations dans des tombes à tuile et un enchytrisme de nourrisson dans une amphore à fond pointu.
La tombe à tuile no 18, mise au jour à l’extrémité du sondage, a pu être photographiée avec la stèle funéraire grossièrement équarrie qui la surmonte 40 cm plus haut (fig. 2). La tombe a été aménagée dans une fosse taillée dans la roche ; l’un de ces côtés a été renforcé par la construction d’un mur. Toutes ses tuiles avaient été préservées. Le squelette qu’elle renfermait a été retrouvé intact : il était accompagné d’un petit vase attique de la fin du Ve s. av. J.-C. et d’une monnaie en bronze dans la bouche.
Plus à l’Ouest, la tombe à tuile no 19 comportait un squelette en très bon état de conservation, accompagné d’un vase attique du Ve s. La tombe était surmontée d’une stèle grossièrement équarrie, installée sur un petit cercle de pierres qui renfermait de la terre brûlée et les os d’un capriné sacrifié (fig. 3) : le vase, plein de terre brûlée, placé à côté de la stèle, constitue un indice supplémentaire sur le déroulement de rituels funéraires posthumes au-dessus de la tombe.
La tombe no 20, qui se trouvait en contrebas et qui était partiellement recouverte par la tombe no 19, ne comportait pas de mobilier et ne peut pas être datée avec certitude. Elle était construite en tuiles, soutenues sur les longs côtés par des pierres.
Dans l’espace au Sud des quatre tombes explorées en 2017, la céramique recueillie est principalement attique et provient vraisemblablement de tombes qui étaient aménagées dans ce secteur et qui ont été détruites : on a notamment trouvé en surface une figurine en terre cuite d’une femme assise, recouverte d’une couche verte de moisissure à cause des pluies de l’hiver (fig. 4). Elle a été trouvée immédiatement à côté de l’emplacement où, en 2016, un double enchytrisme d’une mère et de son enfant avait été mis au jour.
Sur la terrasse supérieure, où l’on avait dégagé un ensemble de monuments funéraires, la recherche s’est poursuivie et trois nouveaux monuments, de construction similaire, ont été dégagés. Ils sont tous les trois fondés sur un dallage et ils présentent un soubassement, une base et des dalles de chant. Au-dessus des monuments et autour d’eux, ont été repérées des traces de feu intense et des offrandes qui indiquent que s’y déroulaient des rituels. Sur le sol autour du monument n° 51 et sur la partie supérieure du monument a été trouvé un dépôt (fig. 5) : il avait une épaisseur de 20 cm et comportait de grands vases rituels (des canthares avec un orifice à la base pour l’écoulement des libations, des lopas). Les vases avaient étaient brisés sur place, ce qui a facilité leur recollage. Le rituel de la fragmentation des vases au cours de rituels funéraires est un sujet de discussion qui reposait jusqu’à présent sur des hypothèses. Avec ce dépôt, nous avons de nouvelles données sur ce rituel.
Sous le sol du bâtiment allongé mis au jour en 2016, à l’arrière des monuments funéraires, on a dégagé une série de fosses métallurgiques qui semblent être une forme de fours métallurgiques. Une douzaine de fosses, taillées dans la roche jusqu’à une profondeur de 0,70 m et plus, ont été dégagées en partie sous le sol, mais également plus à l’Ouest (fig. 6). Elles sont en forme de cônes et sont souvent aménagées deux par deux ; elles ont été trouvées recouvertes avec des dalles. Les parois des fosses sont revêtues d’argile (fig. 7). Elles comportent de la terre brûlée et des restes de minerai, parfois de grands fragments, ainsi que des scories. Certaines fosses n’étaient pas revêtues d’argile et ne comportaient pas de terre brûlée : celles-ci n’était probablement pas des fours métallurgiques et devaient avoir une autre fonction.
La fosse double no 10, dont la forme indique une plutôt fonction rituelle, était profonde et en cône, recouverte d’une masse d’argile dans sa partie inférieure, où la terre était rouge et brûlée et contenait des scories provenant du travail métallurgique (fig. 8). Au-dessus une petite structure en pi avait été aménagée ; à l’intérieur de cette structure se trouvait une monnaie et la partie inférieure d’une phialè à pied. La terre associée à cette structure est de couleur marron, indiquant un état ultérieur. Au même moment ou peu après, la fosse a été élargie et on y a placé un petit galet vert. Une dalle de pierre recouvrait l’ensemble de la fosse et un sol en terre avait été aménagé au-dessus.
Cet ensemble de fosses appartient à un atelier métallurgique qui fonctionnait avant l’aménagement du péribole. Ces installations sont liées à une canalisation ou un égout à l’Ouest du péribole.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D’après le rapport de mission en 2017 à Xombourgo, remis par N. Kourou.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
Fonctionnalités de la carte :
sélectionner un autre fond de plan
se rapprocher ou s'éloigner de la zone
afficher la carte en plein écran
Date de création
2018-10-18 09:14:55
Dernière modification
2023-11-30 08:20:39
Figure(s)