LARISSA - 2010
Informations Générales
Numéro de la notice
6392
Année de l'opération
2010
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Larissa, Larisa
Larissa, Larisa
Notices et opérations liées
2010
Description
À Larissa, A. Gialouri (7e éphorie des antiquités byzantines) a mené en 2010 une fouille de sauvetage à l’angle des rues Dimitras et Nikis et a dégagé des vestiges de constructions appartenant à plusieurs phases d’occupation, qui s’échelonnent entre l’époque romaine et l’époque médiobyzantine (fig. 1-2).
- Rue de l’époque romaine. Les niveaux les plus anciens (prof. -4,04 m de la rue Dimitras et 2,85 m de la rue Nikis) ont préservé les vestiges d’une rue antique, orientée Nord-Sud, parallèle à la rue moderne Dimitras, à 30 m à l’Est. Elle est conservée sur une longueur de 21,70 m ; sa largeur, avec les trottoirs, est de 5,10 m. Elle est constituée d’un dallage en plaques de marbre de forme polygonale. Les trottoirs sont formés de blocs de marbre, d’une hauteur de 0,17-0,20 m par rapport à la chaussée. Le dallage est creusé d’ornières, distantes de 1,36-1,40 m (larg. 0,08-0,15m, prof. 0,03-0,10 m), qui montrent par endroits des traces de réparation avec un remplissage de graviers. Le côté Ouest de la rue est longé par un portique (long. 18,80 m ; larg. 5 m), construit en blocs de calcaire taillés et soutenu par des contreforts à l’arrière. Le toit était supporté par des colonnes dont seules les fondations des bases ont été trouvées en place. Le sol du portique n’est pas conservé non plus, mais son niveau est suggéré par les fondations du mur, qui sont en saillie et se trouvent au même niveau que la chaussée. Il s’agit vraisemblablement du cardo maximus.
- Au Ve siècle, le portique est réaménagé et occupé par des maisons privées, initialement à l’intérieur du portique, puis plus tard à l’Ouest du bâtiment. Les maisons n’empiètent pas sur la rue antique. On distingue trois maisons. La maison A, la plus ancienne, comporte trois pièces en enfilade. Elle s’appuie sur le portique, et ses murs sont en pierre et en terre. Une petite zone de sol en dalles de terre cuite est préservée au Sud de la maison ; son niveau correspond à celui de la chaussée. La maison B occupe la partie Sud de la maison A et s’étend vers l’Ouest à l’extérieur du portique. Le niveau de circulation est rehaussé de 0,60 m. La maison n’a qu’une pièce, mais la présence d’un escalier en pierre, dans l’angle Nord-Ouest indique l’existence d’un étage. La maison Γ n’a été dégagée que dans sa partie Nord, à cause de la maison médio-byzantine construite au-dessus.
- À l’extrémité Ouest du terrain, on a mis au jour un segment du proteichisma du rempart byzantin oriental, probablement daté de l’époque justinienne (long. 18 m ; larg. 1,10 m ; haut. 0,60-0,90 m). Seules ses fondations sont conservées, sur une hauteur de deux à trois assises, construites en matériaux de remploi.
- A un niveau supérieur, près de l’extrémité Sud du terrain, on a mis au jour l’angle Nord-Est d’une maison, construite en appareil de moellons, de briques et de tuiles. Son sol était en terre battue. Une fosse, fouillée à côté de la maison, comportait de la céramique à glaçure de la première moitié du XIIe s. La découverte de cette maison indique qu’il existait un quartier d’habitation hors les murs, probablement en relation avec la nécropole de la rue Nirvana.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
AD 65 (2010), B1, p. 1108-1110.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
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Date de création
2018-04-16 00:00:00
Dernière modification
2023-11-21 09:52:01