RHODES. - Rue de l'acropole (caserne Tsionou) - 2010
Informations Générales
Numéro de la notice
6300
Année de l'opération
2010
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Rodos, Rhodes
Rodos, Rhodes
Notices et opérations liées
2010
Description
Sur l’acropole de Rhodes (colline d’Aghios Stephanos, aussi dite Monte Smith), à l’intérieur du camp militaire Tsionou, la découverte accidentelle d’antiquités lors de la pose d’une antenne a entraîné une fouille de sauvetage, menée en 2010 par Ph. Zervaki (XXIIe éphorie des antiquités préhistoriques et classiques), qui a mis en lumière des éléments du rempart hellénistique et des tombes de la période classique.
À une profondeur de 2,10 m, dans le cadre d’un sondage de 8 x 8 m (sondage 1 ; fig. 1), ont été dégagées les fondations du mur de rempart, orienté Nord-est / Sud-Ouest ; un autre tronçon de ce mur avait été mis en lumière par des fouilles italiennes 125 m au Nord-Est. Au Sud et à l’Ouest du tronçon conservé, une couche de destruction contenait aussi bien de la céramique classique, en provenance de tombes à proximité, que de la céramique hellénistique, qui correspond à la phase de construction du mur. La fouille a mis en lumière le lit rocheux de pose des fondations du mur, au dessus duquel les couches de préparation destinées à drainer les eaux de pluie sont constituées par un remblai sableux mélangé à des galets avec, au dessus, une couche de gravats. Les fondations du mur de rempart étaient constituées de cinq assises de blocs, en appareil isodome, jusqu’à 4,80 m d’épaisseur. Dans le cadre d’un sondage profond, dans une tranchée allongée creusée dans le rocher et perpendiculaire au mur, a été retrouvé un dépôt de fondation, contenant une monnaie rhodienne en bronze de la seconde moitié du IVe s. av. J.-C. (N3331), une amphore fragmentaire proto-rhodienne de la fin du IVe - début du IIIe s. av. J.-C. avec anses timbrées (A23099), ainsi que d’autres fragments céramiques. Dans l’angle Nord-Est du sondage ont été retrouvées, à une profondeur de 1,35 à 2,3 m, des couches appartenant à la rue P40, qui longeait du côté interne le mur de rempart. Quatre sols successifs ont été identifiés, mais leur datation n’a pas été possible en raison du faible nombre de tessons découverts.
D’autres éléments du mur de rempart ont été identifiés (sondage 4), mais n’ont pas été fouillés car non menacés par les travaux modernes.
Des deux côtés du mur de rempart, des tombes à fosse creusées de la période classique ont été découvertes (sondage 1). La tombe 1, à l’extrémité Ouest du sondage, de dimensions 2,25 x 0,85 m et orientée Nord-Sud, était partiellement détruite dès l’Antiquité par les travaux de construction du mur de rempart ; la tombe 2, parallèle et à proximité de la tombe 1, était ouverte et remblayée. La tombe 3, dans l’angle Nord du sondage, orientée Nord-Est / Sud-Ouest, n’a pas pu être fouillée, car elle se trouve partiellement sous la route moderne. Peu à l’Ouest de celle-ci, la tombe 4 (1,85 x 0,3 m) avait été ouverte par les Italiens lors de la mise en place d’un camp militaire dans les années de l’occupation, comme l’indique un graffito moderne sur un tesson antique retrouvé dans le remblai.
Dans un deuxième sondage (sondage 2 ; fig. 2), 7,5 x 7,5 m, situé 5 m au Sud-Ouest du précédent (sondage 1) et en dehors du rempart d’époque hellénistique, à une profondeur de 1,70 m, ont été découvertes vingt-deux tombes à fosse creusées et deux tranchées rectangulaires (destinées à la crémation). La plupart des tombes sont orientées Nord-Sud (cinq ont une orientation Est-Ouest), de dimensions maximales 2,40 x 0,75 m et profondeur max. 1 m. La majorité des tombes avaient été ouvertes, les dalles de couvertures ayant été déplacées ou jetées à l’intérieur de la fosse. Dans deux cas toutefois (tombes 8 et 16), une partie du matériel était restée en place : deux amphores importées, dans la tombe 8 (A23095 et A23096), deux amphores, dont une bouchée par un bolsal (A23098 et A23097 + Π30301), ainsi que des objets en métal (miroir, strigile et fibule en bronze) et un amphorisque rhodien (Π31024), dans la tombe 16. Aucune trace d’ossement n’a été retrouvée, ce qu’on attribue à la nature du terrain plutôt qu’aux recherches précédentes. Le rituel pratiqué devait être celui de l’inhumation, mais des fragments d’ossuaires et d’hydries ont également été retrouvés, ainsi que des olpai, des lagynoi, des vases à parfum, des cratères et des canthares à vernis noir.
Un troisième sondage (sondage 3 : 3 x 3,5 m), 20 m au Nord-Est du sondage 1, ouvert à la pelle mécanique, a permis de mettre en évidence d’autres tombes à fosse vides (déjà fouillées), six au total, du même type que celles du sondage deux.
À une profondeur de 2,10 m, dans le cadre d’un sondage de 8 x 8 m (sondage 1 ; fig. 1), ont été dégagées les fondations du mur de rempart, orienté Nord-est / Sud-Ouest ; un autre tronçon de ce mur avait été mis en lumière par des fouilles italiennes 125 m au Nord-Est. Au Sud et à l’Ouest du tronçon conservé, une couche de destruction contenait aussi bien de la céramique classique, en provenance de tombes à proximité, que de la céramique hellénistique, qui correspond à la phase de construction du mur. La fouille a mis en lumière le lit rocheux de pose des fondations du mur, au dessus duquel les couches de préparation destinées à drainer les eaux de pluie sont constituées par un remblai sableux mélangé à des galets avec, au dessus, une couche de gravats. Les fondations du mur de rempart étaient constituées de cinq assises de blocs, en appareil isodome, jusqu’à 4,80 m d’épaisseur. Dans le cadre d’un sondage profond, dans une tranchée allongée creusée dans le rocher et perpendiculaire au mur, a été retrouvé un dépôt de fondation, contenant une monnaie rhodienne en bronze de la seconde moitié du IVe s. av. J.-C. (N3331), une amphore fragmentaire proto-rhodienne de la fin du IVe - début du IIIe s. av. J.-C. avec anses timbrées (A23099), ainsi que d’autres fragments céramiques. Dans l’angle Nord-Est du sondage ont été retrouvées, à une profondeur de 1,35 à 2,3 m, des couches appartenant à la rue P40, qui longeait du côté interne le mur de rempart. Quatre sols successifs ont été identifiés, mais leur datation n’a pas été possible en raison du faible nombre de tessons découverts.
D’autres éléments du mur de rempart ont été identifiés (sondage 4), mais n’ont pas été fouillés car non menacés par les travaux modernes.
Des deux côtés du mur de rempart, des tombes à fosse creusées de la période classique ont été découvertes (sondage 1). La tombe 1, à l’extrémité Ouest du sondage, de dimensions 2,25 x 0,85 m et orientée Nord-Sud, était partiellement détruite dès l’Antiquité par les travaux de construction du mur de rempart ; la tombe 2, parallèle et à proximité de la tombe 1, était ouverte et remblayée. La tombe 3, dans l’angle Nord du sondage, orientée Nord-Est / Sud-Ouest, n’a pas pu être fouillée, car elle se trouve partiellement sous la route moderne. Peu à l’Ouest de celle-ci, la tombe 4 (1,85 x 0,3 m) avait été ouverte par les Italiens lors de la mise en place d’un camp militaire dans les années de l’occupation, comme l’indique un graffito moderne sur un tesson antique retrouvé dans le remblai.
Dans un deuxième sondage (sondage 2 ; fig. 2), 7,5 x 7,5 m, situé 5 m au Sud-Ouest du précédent (sondage 1) et en dehors du rempart d’époque hellénistique, à une profondeur de 1,70 m, ont été découvertes vingt-deux tombes à fosse creusées et deux tranchées rectangulaires (destinées à la crémation). La plupart des tombes sont orientées Nord-Sud (cinq ont une orientation Est-Ouest), de dimensions maximales 2,40 x 0,75 m et profondeur max. 1 m. La majorité des tombes avaient été ouvertes, les dalles de couvertures ayant été déplacées ou jetées à l’intérieur de la fosse. Dans deux cas toutefois (tombes 8 et 16), une partie du matériel était restée en place : deux amphores importées, dans la tombe 8 (A23095 et A23096), deux amphores, dont une bouchée par un bolsal (A23098 et A23097 + Π30301), ainsi que des objets en métal (miroir, strigile et fibule en bronze) et un amphorisque rhodien (Π31024), dans la tombe 16. Aucune trace d’ossement n’a été retrouvée, ce qu’on attribue à la nature du terrain plutôt qu’aux recherches précédentes. Le rituel pratiqué devait être celui de l’inhumation, mais des fragments d’ossuaires et d’hydries ont également été retrouvés, ainsi que des olpai, des lagynoi, des vases à parfum, des cratères et des canthares à vernis noir.
Un troisième sondage (sondage 3 : 3 x 3,5 m), 20 m au Nord-Est du sondage 1, ouvert à la pelle mécanique, a permis de mettre en évidence d’autres tombes à fosse vides (déjà fouillées), six au total, du même type que celles du sondage deux.
L’ensemble des tombes fouillées date de la période classique et précède la construction du mur de rempart (fin du IVe - début du IIIe s. av. J.-C.), qui en a dérangé un certain nombre.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
AD 65 (2010), B2, p. 1709-1718.
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Date de création
2018-02-01 00:00:00
Dernière modification
2023-11-21 09:09:32