ANDROS. - Palaiopolis - 2015
Informations Générales
Numéro de la notice
6190
Année de l'opération
2015
Chronologie
Mots-clés
Édifice Public - Basilique - Église - Stoa - Figurine - Inscription - Lampe - Revêtements (mur et sol) - Sculpture - Métal - Os - Pierre - Verre - Édifice religieux - Espace public - Voierie
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Palaiopolis, Anc. Andros
Palaiopolis, Anc. Andros
Notices et opérations liées
Description
Sur l’île d’Andros, L. Palaiokrassa-Kopitsa et N. Gkioles (Université d’Athènes) ont poursuivi en 2015 la fouille systématique de l’agora de la ville antique en deux secteurs (fig. 1) : sur la terrasse supérieure, au Sud du bâtiment D, et sur la terrasse inférieure, au Nord de la basilique protobyzantine.
Sur la terrasse supérieure (fig. 2), on a fouillé la berme d’une largeur de 1 m (carrés Γ6-Δ6) afin de compléter le plan de la rue I et du bâtiment E qui a recouvert, dans la seconde moitié du IIIe s. apr. J.-C., la rue de l’époque classique et le bâtiment hellénistique D. La berme présente trois couches : les deux couches inférieures étaient particulièrement riches en mobilier. Notamment, une monnaie de Valentinien Ier (364-375 apr. J.-C.) témoigne d’un remaniement à cette époque. On a également recueilli des éléments de sculpture architecturale provenant du propylée du bâtiment D. Le dégagement de la berme a permis de mettre au jour la suite de la rue I à l’intérieur de la pièce du bâtiment E (fig. 3) : elle présente une longueur de 3,05 m et est constituée de grandes dalles de schiste. Elle a permis également de dégager l’extrémité Sud du mur oriental du bâtiment E, ainsi que le niveau de fondation du mur Sud, qui est conservé à une hauteur de quatre assises.
Au Nord-Ouest, dans les carrés I1-I1’, la fouille de la pièce semi-enterrée du bâtiment D s’est poursuivie vers l’Ouest (fig. 4). Le mur oriental de la pièce (larg. 0,42 m) qui disposait d’une fenêtre encadrée de deux grandes dalles de schiste a été mis au jour. On a dégagé une couche d’une épaisseur de 0,70 m qui présentait trois niveaux qui ont livré une grande quantité de stucs peints de couleur blanche, jaune, noire, bleue et rouge. Ils appartiennent vraisemblablement au bâtiment D. On note la présence d’un fragment comportant une inscription dont deux lettres sont conservées (XA[---]). La céramique provenant de ce remblai date de l’époque classique à l’époque protobyzantine. On y a également recueilli des fragments de lampes, des fragments sculptés, des éléments architecturaux, des figurines, des fragments en verre, des objets en métal et en os, des scories, des os et des coquillages. La couche inférieure, composée de blocs et de tuiles, correspond probablement à la couche de destruction.
Sur la terrasse inférieure, les recherches se sont poursuivies dans le secteur du portique hellénistique et de la nef Nord de la basilique protobyzantine (fig. 5). Un nouveau sondage a été effectué à l’Ouest des pièces de la nef latérale Nord (fig. 6). On a dégagé la partie supérieure des murs T8 et T10 dans leur ensemble, tandis qu’à l’Ouest, on a mis au jour la partie supérieure de deux autres murs (T11 et T12) qui forment un angle droit, indiquant la présence d’une troisième pièce dans le prolongement des pièces 1 (fontaine) et 2. Le nettoyage de la pièce 1 a démontré cette année que le « couloir » qui avait été fouillé à l’Est de celle-ci est en réalité une canalisation et que les pièces 1 et 2 constituent une fontaine qui existait à l’arrière du portique hellénistique. Parmi les découvertes importantes dans ce secteur, il faut noter une base en marbre de sculpture en bronze (fig. 7), un fragment de serpent en bronze, un fragment de céramique archaïque et des fragments de ruches en terre cuite.
Au Sud, la fouille s’est poursuivie contre le mur Nord de l’église byzantine qui est fondé sur le stylobate Nord de la basilique protobyzantine (fig. 8-9). Un sondage a été fait contre son parement Nord et a permis de le dégager sur une longueur de 4,25 m et une hauteur de 1,52 m. Sa maçonnerie comporte des blocs de schiste et des blocs de marbre, avec de la terre et un peu de mortier. Dans son parement Nord, on a repéré un fut de colonne monolithique en cipolin (diam. 0,35 m) qui provient de la tribune de la basilique, ainsi qu’une base inscrite en marbre blanc (dim. 0,44 x 0,225 m), sur laquelle on lit les lettres ΙΑΣ (haut. 0,03 m). À l’Ouest de la colonne, la maçonnerie s’interrompt et la construction est plus sommaire, suggérant peut-être la présence d’une baie (porte ou fenêtre) ou d’un remaniement. Parmi les découvertes exceptionnelles, on note un fragment de tuile en marbre et un poids en plomb.
La fouille s’est poursuivie dans l’espace de la nef latérale Nord (carré Γ8) : on a dégagé au centre trois blocs orthogonaux en marbre, alignés et orientés Est-Ouest (fig. 10). Dans l’angle Sud-Est de la nef, un sondage avait comme objectif de mettre au jour le sol de la basilique, mais la recherche a été infructueuse. Le mur Nord de la basilique (T1) a été dégagé sur une hauteur de 1,50 m ; il est construit avec de grands blocs placés à espaces réguliers et de briques, de plus petites pierres et de terre (fig. 11-12). On a constaté un vide d’une longueur de 1,30 m environ, qui correspond probablement à une porte entre la basilique et l’espace 1. De plus, l’extrémité du mur, où l’on avait mis au jour un petit arc a été nettoyé : on a observé la présence de mortier. Parmi le mobilier, on note un fragment de base pour la fixation des dalles du chancel, un fragment de seuil ou de linteau en marbre, un fragment d’échine et d’abaque de chapiteau dorique en marbre gris, un fragment du pied droit d’une statue en marbre avec sa base, un fragment de la partie arrière de la tête et du cou d’une sculpture féminine en marbre et un autre fragment de la partie inférieure d’une sculpture féminine en marbre.
Sur la terrasse supérieure (fig. 2), on a fouillé la berme d’une largeur de 1 m (carrés Γ6-Δ6) afin de compléter le plan de la rue I et du bâtiment E qui a recouvert, dans la seconde moitié du IIIe s. apr. J.-C., la rue de l’époque classique et le bâtiment hellénistique D. La berme présente trois couches : les deux couches inférieures étaient particulièrement riches en mobilier. Notamment, une monnaie de Valentinien Ier (364-375 apr. J.-C.) témoigne d’un remaniement à cette époque. On a également recueilli des éléments de sculpture architecturale provenant du propylée du bâtiment D. Le dégagement de la berme a permis de mettre au jour la suite de la rue I à l’intérieur de la pièce du bâtiment E (fig. 3) : elle présente une longueur de 3,05 m et est constituée de grandes dalles de schiste. Elle a permis également de dégager l’extrémité Sud du mur oriental du bâtiment E, ainsi que le niveau de fondation du mur Sud, qui est conservé à une hauteur de quatre assises.
Au Nord-Ouest, dans les carrés I1-I1’, la fouille de la pièce semi-enterrée du bâtiment D s’est poursuivie vers l’Ouest (fig. 4). Le mur oriental de la pièce (larg. 0,42 m) qui disposait d’une fenêtre encadrée de deux grandes dalles de schiste a été mis au jour. On a dégagé une couche d’une épaisseur de 0,70 m qui présentait trois niveaux qui ont livré une grande quantité de stucs peints de couleur blanche, jaune, noire, bleue et rouge. Ils appartiennent vraisemblablement au bâtiment D. On note la présence d’un fragment comportant une inscription dont deux lettres sont conservées (XA[---]). La céramique provenant de ce remblai date de l’époque classique à l’époque protobyzantine. On y a également recueilli des fragments de lampes, des fragments sculptés, des éléments architecturaux, des figurines, des fragments en verre, des objets en métal et en os, des scories, des os et des coquillages. La couche inférieure, composée de blocs et de tuiles, correspond probablement à la couche de destruction.
Sur la terrasse inférieure, les recherches se sont poursuivies dans le secteur du portique hellénistique et de la nef Nord de la basilique protobyzantine (fig. 5). Un nouveau sondage a été effectué à l’Ouest des pièces de la nef latérale Nord (fig. 6). On a dégagé la partie supérieure des murs T8 et T10 dans leur ensemble, tandis qu’à l’Ouest, on a mis au jour la partie supérieure de deux autres murs (T11 et T12) qui forment un angle droit, indiquant la présence d’une troisième pièce dans le prolongement des pièces 1 (fontaine) et 2. Le nettoyage de la pièce 1 a démontré cette année que le « couloir » qui avait été fouillé à l’Est de celle-ci est en réalité une canalisation et que les pièces 1 et 2 constituent une fontaine qui existait à l’arrière du portique hellénistique. Parmi les découvertes importantes dans ce secteur, il faut noter une base en marbre de sculpture en bronze (fig. 7), un fragment de serpent en bronze, un fragment de céramique archaïque et des fragments de ruches en terre cuite.
Au Sud, la fouille s’est poursuivie contre le mur Nord de l’église byzantine qui est fondé sur le stylobate Nord de la basilique protobyzantine (fig. 8-9). Un sondage a été fait contre son parement Nord et a permis de le dégager sur une longueur de 4,25 m et une hauteur de 1,52 m. Sa maçonnerie comporte des blocs de schiste et des blocs de marbre, avec de la terre et un peu de mortier. Dans son parement Nord, on a repéré un fut de colonne monolithique en cipolin (diam. 0,35 m) qui provient de la tribune de la basilique, ainsi qu’une base inscrite en marbre blanc (dim. 0,44 x 0,225 m), sur laquelle on lit les lettres ΙΑΣ (haut. 0,03 m). À l’Ouest de la colonne, la maçonnerie s’interrompt et la construction est plus sommaire, suggérant peut-être la présence d’une baie (porte ou fenêtre) ou d’un remaniement. Parmi les découvertes exceptionnelles, on note un fragment de tuile en marbre et un poids en plomb.
La fouille s’est poursuivie dans l’espace de la nef latérale Nord (carré Γ8) : on a dégagé au centre trois blocs orthogonaux en marbre, alignés et orientés Est-Ouest (fig. 10). Dans l’angle Sud-Est de la nef, un sondage avait comme objectif de mettre au jour le sol de la basilique, mais la recherche a été infructueuse. Le mur Nord de la basilique (T1) a été dégagé sur une hauteur de 1,50 m ; il est construit avec de grands blocs placés à espaces réguliers et de briques, de plus petites pierres et de terre (fig. 11-12). On a constaté un vide d’une longueur de 1,30 m environ, qui correspond probablement à une porte entre la basilique et l’espace 1. De plus, l’extrémité du mur, où l’on avait mis au jour un petit arc a été nettoyé : on a observé la présence de mortier. Parmi le mobilier, on note un fragment de base pour la fixation des dalles du chancel, un fragment de seuil ou de linteau en marbre, un fragment d’échine et d’abaque de chapiteau dorique en marbre gris, un fragment du pied droit d’une statue en marbre avec sa base, un fragment de la partie arrière de la tête et du cou d’une sculpture féminine en marbre et un autre fragment de la partie inférieure d’une sculpture féminine en marbre.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D’après le rapport de fouilles à Palaiopolis en 2015, par L. Palaiokrassa-Kopitsa.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
Fonctionnalités de la carte :
sélectionner un autre fond de plan
se rapprocher ou s'éloigner de la zone
afficher la carte en plein écran
Date de création
2017-10-13 00:00:00
Dernière modification
2023-11-16 09:13:09
Figure(s)