KALAPODI - 2016
Informations Générales
Numéro de la notice
6180
Année de l'opération
2016
Chronologie
Antiquité - Archaïque - Classique - Hellénistique - Romaine
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Kalapodi, Kalapodion, Abai
Kalapodi, Kalapodion, Abai
Notices et opérations liées
Description
Sur le site de Kalapodi, K. Sporn (DAI) a mené en 2016 la deuxième campagne de fouille qui avait pour objectif l’exploration de l’étendue et de l’aménagement du sanctuaire, ainsi que l’étude de ses relations avec un habitat, vraisemblablement l’antique Abai.
Guidés par les prospections géophysiques menées par une équipe de l’Université de Kiel, dirigée par H. Stümpel, en 2016, on a exploré le secteur Nord-Est de la zone de fouille (fig. 1-2), où l’on a détecté un mur à l’Est d’une clôture moderne, qui avait été mis au jour en 1974 et avait été interprété comme mur de soutènement. Un sondage a révélé l’existence de deux murs parallèles, dont le mur Nord constitue un ajout ultérieur, construit au-dessus du prolongement du mur de soutènement. Les deux murs ont été construits en matériaux de remploi avec un parement différent du parement isodome du mur de soutènement qui a été fouillé cette année jusqu’au niveau de ses fondations (fig. 3-4). Ce mur date probablement de la fin du VIe s., d’après l’étude préliminaire du mobilier contenu dans une importante couche de remblai (céramiques, armes, outils et autres objets). La majorité du mobilier se trouvait dans un dépotoir, défini par le mur de soutènement et par un deuxième mur qui se trouvait en avant de celui-ci : on y a trouvé un casque corinthien entier, du type de Myros (vers 550 av. J.-C. ; fig. 5), qui était vraisemblablement une offrande, comme l’indique un orifice au centre de sa paroi arrière. À la fin de l’époque hellénistique, s’installe dans ce secteur un four de potier (four 2). Peu après, il fut remplacé par un four plus grand qui servait à la fabrication de tuiles (four 1). Pendant l’Antiquité tardive, ce secteur avait un caractère domestique, comme l’indique la présence de murs dans les niveaux supérieurs.
Dans le secteur Nord-Ouest, la fouille s’est poursuivie et s’est étendue vers le Sud. La fonction et la forme du complexe architectural mis au jour n’ont pas encore été établies, mais il a été possible d’observer, sur la paroi orientale du sondage, la séquence stratigraphique entre les VIe-VIIe s. apr. J.-C. et l’époque classique-hellénistique (fig. 6-7). On y constate notamment deux couches de destruction comportant des tuiles et des monnaies : la première a pu être datée par une monnaie de Constant II (348-251 apr. J.-C.), la seconde, par incendie, datée par une monnaie de Gordien III (244 apr. J.-C.). Les deux datations sont confirmées par l’étude de la céramique. On note la présence d’un fragment d’une statuette en marbre (7 cm de hauteur) du type de l’Éros archer de Lysippe.
Enfin, en 2016, des travaux ont été faits sur le tympan du temple archaïque Sud (fig. 8-10). Lors de la fouille de 2008, on avait mis au jour le fronton occidental, effondré en avant du temple, mais il n’avait pas été déplacé à cause de son état de fragmentation et on n’avait pas pu constater s’il était décoré ou non. En 2016, une équipe de restauration menée par I. Dogani a mené une étude de restauration sur l’ensemble des temples Sud, une restauration des blocs de fronton à l’aide d’injections et de broches de titane. Ensuite, les blocs de l’orthostate ont été remontés et le sondage implanté juste en-dessous a révélé les fragments de deux antéfixes à cornes. En fonction de l’endroit où les antéfixes sont tombées, on peut conclure que le fronton avait une sima décorée en terre cuite (fig. 11, restitution par Nils Hellner). Cette découverte inattendue enrichit la discussion sur l’histoire architecturale des temples doriques.
Guidés par les prospections géophysiques menées par une équipe de l’Université de Kiel, dirigée par H. Stümpel, en 2016, on a exploré le secteur Nord-Est de la zone de fouille (fig. 1-2), où l’on a détecté un mur à l’Est d’une clôture moderne, qui avait été mis au jour en 1974 et avait été interprété comme mur de soutènement. Un sondage a révélé l’existence de deux murs parallèles, dont le mur Nord constitue un ajout ultérieur, construit au-dessus du prolongement du mur de soutènement. Les deux murs ont été construits en matériaux de remploi avec un parement différent du parement isodome du mur de soutènement qui a été fouillé cette année jusqu’au niveau de ses fondations (fig. 3-4). Ce mur date probablement de la fin du VIe s., d’après l’étude préliminaire du mobilier contenu dans une importante couche de remblai (céramiques, armes, outils et autres objets). La majorité du mobilier se trouvait dans un dépotoir, défini par le mur de soutènement et par un deuxième mur qui se trouvait en avant de celui-ci : on y a trouvé un casque corinthien entier, du type de Myros (vers 550 av. J.-C. ; fig. 5), qui était vraisemblablement une offrande, comme l’indique un orifice au centre de sa paroi arrière. À la fin de l’époque hellénistique, s’installe dans ce secteur un four de potier (four 2). Peu après, il fut remplacé par un four plus grand qui servait à la fabrication de tuiles (four 1). Pendant l’Antiquité tardive, ce secteur avait un caractère domestique, comme l’indique la présence de murs dans les niveaux supérieurs.
Dans le secteur Nord-Ouest, la fouille s’est poursuivie et s’est étendue vers le Sud. La fonction et la forme du complexe architectural mis au jour n’ont pas encore été établies, mais il a été possible d’observer, sur la paroi orientale du sondage, la séquence stratigraphique entre les VIe-VIIe s. apr. J.-C. et l’époque classique-hellénistique (fig. 6-7). On y constate notamment deux couches de destruction comportant des tuiles et des monnaies : la première a pu être datée par une monnaie de Constant II (348-251 apr. J.-C.), la seconde, par incendie, datée par une monnaie de Gordien III (244 apr. J.-C.). Les deux datations sont confirmées par l’étude de la céramique. On note la présence d’un fragment d’une statuette en marbre (7 cm de hauteur) du type de l’Éros archer de Lysippe.
Enfin, en 2016, des travaux ont été faits sur le tympan du temple archaïque Sud (fig. 8-10). Lors de la fouille de 2008, on avait mis au jour le fronton occidental, effondré en avant du temple, mais il n’avait pas été déplacé à cause de son état de fragmentation et on n’avait pas pu constater s’il était décoré ou non. En 2016, une équipe de restauration menée par I. Dogani a mené une étude de restauration sur l’ensemble des temples Sud, une restauration des blocs de fronton à l’aide d’injections et de broches de titane. Ensuite, les blocs de l’orthostate ont été remontés et le sondage implanté juste en-dessous a révélé les fragments de deux antéfixes à cornes. En fonction de l’endroit où les antéfixes sont tombées, on peut conclure que le fronton avait une sima décorée en terre cuite (fig. 11, restitution par Nils Hellner). Cette découverte inattendue enrichit la discussion sur l’histoire architecturale des temples doriques.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D’après le rapport sur les travaux du DAI en 2016.
Légende graphique :
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Date de création
2017-10-10 00:00:00
Dernière modification
2023-11-16 08:58:19
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