HALIARTOS - 2016

Sur le site d’Haliartos, une équipe dirigée par J. Bintliff (Université de Leiden) a poursuivi les prospections géophysiques sur la ville antique parallèlement à l’étude de céramique recueillie lors des prospections pédestres en 1984. Malgré la grande étendue de la ville antique (40 ha), les recherches ont livré des résultats sur environ 10 ha de la ville basse en combinant plusieurs méthodes : résistivité, magnétique et géoradar. La céramique de surface avait indiqué une activité faible dans la ville basse après la période hellénistique, ce qui correspond à l’abandon de la ville après avoir été détruite par l’armée romaine en 171 av. J.-C.
La prospection a livré un plan de la ville, avec des maisons et un réseau de rues (fig. 1-4). On a pu observer des modifications mineures de l’orientation générale dans la partie Sud-Est.
L’un des objectifs avait été de localiser le centre civique, qui avait été placé au Sud-Ouest de la ville basse : ce secteur était en fait construit d’îlots domestiques. En revanche, on a repéré une zone ouverte bordée à l’Est avec des rangées de structures (portiques ?) orientées Nord-Sud qui pourrait s’identifier à l’agora (fig. 5). Dans sa partie Nord, une structure orthogonale pourrait correspondre à un temple.
Parallèlement, on a mené une campagne d’étude sur les vestiges du rempart de la ville et de l’acropole : 106 points ont été cartographiés et photographiés en 2016, afin d’être dessinés et analysés (fig. 6). En effet, cinq phases de construction ont déjà été observées : un mur cyclopéen à l’acropole, daté probablement de l’époque mycénienne (fig. 7), un mur polygonal archaïque autour de l’acropole et de la ville basse (fig. 8), un mur en appareil pseudo-isodome de l’époque classique (fig. 9), un mur en appareil isodome de la fin de l’époque classique (fig. 10) et un mur au mortier de l’époque romaine ou romaine tardive sur l’acropole.